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L'artiste emprisonné

Chapitre 6 Un semblant de guérison

Nombre de mots : 1194    |    Mis à jour : 21/03/2021

l'imposante bâtisse du triptyque. Le quotidien était régi non par le délassement des corps, le plaisir de la chair, mais par la prise conséquente de psychotropes, n

et de retrouver la pleine conscience. L'abstraction d'Eugénie lui avait permis de s'évader de l'ancienne prison ; cette fois-ci, une voix de son imagination lui indiquera le plan à suivre pour mettre fin à son emprisonnement. Les créations de l'imagination sont un précieux secours face à la noirceur des événements, du monde. Conformément aux recomma

passage de infirmière, tu empoigneras les psychotropes, pilules miraculeuses censées guérir les maux de ton âme, tu porteras ton poing serré au à ta bouche, tu desserras légèrement tes doigts et tu feras glisser le long de ta manche ample les pilules maudites. Magicien faisant disparaître un tas de pièces devant les yeux illusionnés, tu feras réapparaître ces pilules du Diable au départ de l'infir

se convaincre d'être un autre tout en sachant ne pas être cet autre, d'injecter un peu de soi dans un personnage fictif. Cet autre n'était pas Gabin, et pourtant il devait donner l'illusion d'être cet autre. L'illusion devait être parfaite, la performance du comédien excellerait, le comédien et le personnage se confondraient à merveille comme l'auteur s'efface et devient temporairement le personnage qu'il a créé et qu'il n'est pas. L'apprenti comédien prêterait ses traits, son corps, sa voix au personnage créé pour exister autrement en dehors de l'asile, dans la société. L'échec n'était pas envisageable, la réussite une éventualité : il réussirait. Pour maitriser à la perfection le rôle distribué, Gabin répétait de longues heures

eu corporel opposé de l'autre, les répliques différent elles aussi. M. Alphie, les cheveux blancs, la chemise bleue légèrement ouverte au col dévoilant son torse poilu, incarne à merveille l'homme de science à la virilité surannée. Quant à lui, Gabin incarne l'homme de son temps. Lui dont le monde intérieur, sublimation de la réalité, empli de beautés, monde tangible entre le rêve et la réalité, était perçu comme une pure folie, lui qui avait été interné à l'asile contre sa volonté niait l'existence de son périple à l'intérieur de sa création, de la belle Eugénie et feignait être l'homme le plus "normal" du monde. Étonné par ces paroles, le psychiatre croyait rêver : l'homme qui plusieurs semaines auparavant assurait, jurait, implorait la croyance de tous en la réalité de son périple était-il réellement guér

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