Juste une autre vie
couvrent. Sa cachette n'était autre qu'une cabane de pêcheur composée de bois et de roseaux marins. L'immense homme moustachu qui en était le propriétaire, du fait de son allure particulière, sa t
découvert un de ses secrets, créant par la même occasion, du jour au lendemain, un lien entre ce drôle de grand bonhomme et elle, sans qu'il le soupçonne. À partir de cet instant, elle avait eu le pouvoir d'entrer et de sortir de sa cabane quand bon lui semblait. Toutefois, jusqu'à ce jour, elle n'avait su quoi faire de cette opportunité. Elle s'était juste demandé à quoi pouvait ressembler l'intérieur de la cabane d'un homme aussi austère, laissant son imagination aller à un intérieur très coloré en totale inadéquation avec ce qu'il dégageait. Lorsqu'elle s
nière et non la cible d'une quelconque machination pour la faire sortir de sa cachette. Elle était donc restée terrée dans la remise jusqu'à s'être assurée que le silence avait assez duré pour écart
gné ! J'a
ait venu l'accueil
à sa place. Puis, elle avait crié tour à tour les prénoms de ses compagnons de jeu. Mais ni Eliott ni aucun autre participant ne lui
lle avait pris conscience de sa solitude à une heure auss
t de trembler de tout son corps lorsqu'el
ourquoi p
ix douce et calme l'avait immédiatemen
eur, j'ai cru qu
a rue. La dernière arrivée est une poule mouillée ! lui ava
qui bordaient la route et dont on n'avait cessé de lui répéter qu'une ingestion de leurs pétales lui aurait probablement été fatale, avant de totalement la perdre de
ent tout en avançant lentement, les bras écart
particulièrement la compétition, avait sûrement
ambourinant, Cloé avait poursuivi
ilier, c'était celui d'un adolescent du village, déjà rencontré à quelques occasions auparavant, sans pour autant n'avoir jamais eu à échanger avec lui. Pourtant, cette même rencontre fortuite qui aprè
ter à la surface pour tenter de le combattre. Avec le temps, tout était devenu flou. Ne restait plus que quelques brides plus claires, des images, des sensations, des phrases. Comme l'approche qui lu
rès je te laisse partir, promis. Calme-toi, ce n'est rien je t'ai di
u'à ce que son bourreau le joigne à ses actes et, malgré les années qui estompèrent peu
milieu de sa lutte, de ses pleurs, et au travers des feuillages, elle pensait apercevoir au loin le regard paniqué d'Emma, braqué sur la scène. Un regain d'espoir s'emparait d'elle, sa meilleure amie n'était qu'à quelques pas et allai
sage In A Bottle »... Plus tard, ces chansons représentèrent pour elle un paquet entier de madeleines « amères » de Proust, qui la ramenèrent toute sa vie à ce moment, telles une téléportation. Cloé revoyait aussi nettement le dîner avec ses parents. Elle pouvait même ressentir à nouveau l'état dans lequel elle avait été : ses oreilles qui bourdonnaient, cette di
, mon cartab
e me ressers pa
on cerveau pour prendre conscience que ce cauchemar était réel. Essuyer ses larmes, desce
oncle, sans pouvoir assurer que ces mots aient eu un quelconque lien avec les faits ou son comportement changea
r les idées d'aller passer q
ré ou de force. Pas de changement d'école, pas d'audition, pas de rendez-vous chez le psychologue, pas de discussion à la maison. Si rien ne se passait, c'était que ce n'était vraisemblab
elle avait été obligée de travailler avec lui dans un groupe d'étude. Alors son cœur s'accélérait et se serrait, l'air rejoignait ses poumons avec toujours plus de diff
r saupoudrée dans chaque foyer, Cloé avait fini par s'estimer chanceuse qu'un seul gros nuage gris ait survolé toute son enfance et sa jeunesse. Le mauvais temps, la pluie, la grisaille et
ivant sa formation. Ce dernier s'était approché, d'abord petit, blanc, doux et confortable, puis s'était développé peu à peu en un énorme chamallow, sans qu'elle n'en ait soupçonné, à aucun moment, la moindre évolution. Elle s'était longtemps épanouie tout là-haut, jouissant durant plusieurs années de son accueil do