Vivre avec un écrivain
l'encre
innocence fragile et ressource d'encres rares
th de l'écrivain, dans l'apogée de quelques-
us agender ni vous protéger dans son égoïsme, sa possession que vous impati
vous provoque la vôtre, celle qui ne s'ajourne pas ni ne se travestit au gré
blanche une page maquillée pour l'éternité, un é
ure ni d
dro
idien, ces choses qui deviennent des riens, on se laisse happer
dre ou achever un acte quelconque, co
synonyme d'une exp
re devient mon être extérieur. Par con
vant n'a su le faire pour me défaire d'une banalité, d'u
rès-midi de soleil suivi d'une nuit sans crépuscule ni lumière tamisée me fit frémir cette intensité inégalée, ces heures d
ie, je ne l'
enue d'ailleurs, d'un extrait de Bonheur, j'ai imprim
tique de l
à cette journée de mai où l'encre n'a jamais été si
e impu
ment je la retranscris, je suis possédée et ma plume est en retard, déjà, alors je me précipite sur la chaîne et intercale le CD qui va donner un
me l
l'encre
t préconçu, celle qui ne se sait pas non plus la seconde d'avant la possession, la cartouche aussi innocente que
en me vidant de ses lubies, ses synopsis échappés d'un paradis où s
e d'Aragon,
eillés, à fleur de mots, une éternité qui se dénombre dans les pages assombries et
our mieux
sont une suite logique de toutes ces syllabes devenues text
idi
ants où l'on glisse dans un autre monde, dans cet ailleurs meilleur ou pire pour ceux qu
pour les «
pour no
ré par un phare sans brouillard alentour, visité par une muse ou une égérie qu'on p
se
ion d'u
on é
réduire ou de l'amoindrir, de la ternir selon nos caprices, nos envie
outes les
rythme, une musique s'accordant de son caractère, de ses sujets qu'elle m'ar
, ou plus sincèr
ne innocence faite homme et qui m'accompagne dans chacune de mes cadences, dans chacun de mes écrits, une dan
our la provoquer. Seul mome
t. Pas
lera et qui naîtra d'une caresse de musici
re san
our lequel je saurai créer n'importe où, debout ou au bord d'une Méditerranée, dans un lieu sans commodités ou dans
ne me regarde plus, l'encre prend l
t, se faisant identité et l
dans cette beauté suprême, cet extrême que j'ai la chance de tutoyer ou quelques
rmin
billet de retour, rompre quelques jours avec l'amour de mes nuits
e dans cette spontanéit
ur m'équilibrer et ne pas c
nte en effervescence et à ces dix-huit vingt-ci
te de ce qui ne se « rattrape
seules l'écriture et cette musique – cette vo
gré nous d'abandonner un ami en train de nous relater sa veillée, de se lever de table soudainement au restaurant pour se réfugier d
réposé, à
server les passants aux regards inquiétés et critiques, de se lâcher,
res
le temps d'un répit, d'un sursis, socialement int
eintres, chanteurs ou encore musiciens, bref, auteurs – com
briller de leur naissance, une avidité malsaine qui se calque sur leur « travail » [« création » étant réservée a
r, ils l'affichent ostensiblement à l'extéri
ls deviennen
e que j'aimerais plus qu
omme qu'il me faudra
i devient encre lorsque je l'invite dans mes envies, m
oute l
solence, leur fragilité, l'espoir d'y croiser une once de poésie, leur sensibilité,
t vuln
le papier dans la voix d'un idéal masculin, d'un absolu fait mec, être humain. Je n'en prends conscience, franchement
v
urments faits insomnies, de ces lunes nécessaires pour plonger dan
n jusqu'au point du jour, il est l'unique à appartenir sans fuir à une page blanche, à mon intransigeance, mon insuffisance, me
lousie
t celui que j'allume selon mes dérives, au vent de mes intrigues. Il est celui qui relaie le premier, le plus importa
j'ai ren
détour d'une avenue ou
rai ou j'e
is, car à peine ressenti de près ou de loin, cet absolu se métamorphose en médiocrit
eraient plus aucune
présence plus que tolérable dans ces puls
de piano v