Le Monstre que J'Aime
tion qui n'en finissait plus. Je jouai le rôle qu'elle avait soigneusement préparé : la fille docile, celle qui répond aux questions avec un sourire, celle qui ne fait pas obstac
œur : elle voulait me vendre, m'enchaîner à un
e chance d'ascension sociale. Elle affirma que ce mariage était inévitable avant que la vérité ne se répande sur ma nature de chasseuse rebelle. Je la maudissais, lu
ma mère. Le lendemain matin, alors que je regardais mon père bercer son corps sans vie, mes dernières paroles résonnant dans ma
'un silence lourd et menaçant. C'est alors qu'elle est arrivée, l'inconnue aux yeux perçants, s'installant avec ce sourire de façade, versant le thé avec une précision presque militaire. Ma mère, d'une voix mielleuse et calculée, nous a présentées comme si nous étions de parfaites étrangère
omprendre le véritable piège qu'elle me tendait : m'épouser pour cacher au monde que sa fille était une chasseuse sauvage, une hors-la-loi aux talents que la société refusait d'accepter. Je l'ai
de nos murs et a pris la vie de ma mère. Le lendemain, alors que je voyais mon père bercer son corps sans vie, les derniers mots échangés ave
sit mon poignet tandis qu'une autre vient m'étouffer, m'empêchant de crier. La surprise fait place à un frisson, intense et déroutant, quand des lèvres
mais douce que je connais trop bien. Sans émotion, je réplique : « Tu ne devrais pas t'approcher en silence comme ça. Un jour, je te prendrai pour un prédateur et j
chaque indice pour le retrouver. Il a toujours cette avance de quelques minutes pour disparaître, mais je suis tenace. Cette chasse n'est p
llaient croiser les miens. Sans prévenir, j'enroulai mes bras autour de son cou et l'entraînai dans un baiser brûlant, si intense que le monde entier autour de nous s'effaçait, ne laissant place qu'à la chaleur étourdissante de ses lèvres sur les miennes. Une de ses mains se posa délicatement sur ma mâchoire, l'autre s'égara dans
désœuvré qu'intriguant. Au début, je l'avais détesté. Pas seulement parce qu'il s'immisçait dans mon sanctuaire secret, mais aussi à cause de l'aura de richesse qu'il dégageait, ce parfum de privilège que je ne pouvais ignorer. J'avais essayé de l'ignorer, de le tenir, lui et son cottage, à distance, mais il semblait décidé à me sortir de mon isolement. Nathan avait persisté, parlant avec une insistance presque désarmante de sa maison, décrivant les lustres étinc
hose qui pouvait lui arriver. Je me disais qu'avoir un compagnon pour cueillir les baies ou vérifier les pièges ne pouvait pas faire de mal, qu'un ami serait un allié précieux. Mais tout ch