La ville monde
père qui a o
osso
a ville
ards, éperdus, allants et venants avec le ressac des ombres sur la pierre morte. Jour après jour, nuit après nuit, elles reprennent leurs ambulations absurdes. Elles errent, encore et tou
e organique où croupissent des centaines de damnés. Lentement digérés par la bête, ils achèvent de se désintégrer sous un ciel bas, lourd comme du plomb et noir comme de la suie. La ville en
ises, quand les ombres se mouvront des avenues aux recoins, coloniserons les interstices, les failles, les fissures et les éboulis, quand les diables s'éveilleront
des usines qui se réveillent, le vacarme de la vie qui s'agite, se brise et se divise. Les destins qui se détruisent, ceux qui se multiplient, les naissances comme les décès, tout en même temps, le chaos absol
que le nez, la bouche et le menton. Trinn est de ces diables qui n'ont que peu de goût à se dévoiler. Enterré sous un long manteau trop grand, col relevé, mains gantées de noir et
es merveilles, le paradis d'antan. Lior qui a lentement pourri, plus personne ne sait quand. Lior qu
plus la brûlure, ils souffrent et s'en étonnent, oublient, en redécouvrent la morsure. Encore, et encore, et encore. Au soir tombé ils auront oublié, au petit matin ils se retrouveront de nouveau piégés. Les rues frémissent, le monstre s'éveille. Les portes s'ouvrent, les machines s'enclenchent. Le vrombissement des moteurs, le claqueme
oublié la parole, oublié jusqu'à leur propre corps. Ils couinent, se perdent en borborygmes étranges et sinistres, en gémissements pathétiques. Et tandis qu'ils fuient, qu
l. Plongés dans le noir, les fantômes stagnent et pourrissent, immobiles, leurs yeux caves rivés sur l'écran
ior. La lumière crue des néons ; celle, vacillante, d'une ampoule en bout de course. La douce lueur d'une veilleuse, quelque part, et la flambée d'un incendie que
t le monde s'ébranle. Les patrons, les artistes, les serveurs et les filles de joie, les avocats, procureurs, notaires et commerciaux, les enseignants, les mendiants et les techniciens, soudains toutes les portes s'ouvrent et comme un torrent que plus rien n'entrave ils se déversent dans les rues, se brisent et se percutent, s'entrechoquent dans un bruit so