La ville monde
ère en est rempli, les murailles un édifice de mort soudain revenu à la vie. Scoot suit son sauveur, le fossoyeur, il passe sa propre tombe, ce trou à même le sol dont il n'aurait jamais dû so
lle joie !Margie la déterrera. Elle se réveillera blanche comme l'argent, vaporeuse et éternelle, alors ils danseront avec les anci
tion surprise s'élève soudain. Scoot est là, Margie à la main. Il s'est figé, comme frappé par la foudre. Ses mains tremblent, sa respiration hachée fait battre le sang à ses tempes. Il bande les muscles des cuisses, entame un pas, s'arrête. Son corps entier se verrouille, comme un immense loquet
oi ne puis-je quit
me énigmatique, ce sauveur en bout de course, et il sent soudain un crochet monstrueux, froid comme la mort, lui percer les t
reuser ma
*
es, déterrait les morts, accueillait les fantômes, Trinn se retrouva sans plus personne à déterrer. Alors il se mit à creuser, hors de la ville, de l'autre côté de la muraille. Il creusa encore et encore, jour après jour, année après année. Il creusa toujours plus profond dans l'espoir de déterrer une âme, un nouveau compagnon. Il creusa pour se donner du sens, s'accrocha à son but, sa seule raison d'exister. Il creusa et creusa, et creusa encore, toujours, à en perdre la raison. Il creusa en hurlant, à s'en faire claquer les cordes vocales. Il creusa en sanglotant, en rageant, en gémissant sa misère. Il creusa car à quoi bon un fossoyeur fantôme s'il n'a plus d'âme
pire prof
sent plus aucune amertume à l'égard de ces géants de fer. Scootie, le brave petit, a pris la relève. Il creusera. Lui aussi, il cherchera d'autres âmes, d'autres histoires à déterrer. Il creusera, car à quoi bon un fossoyeur sans âmes à ramener ? Et Trinn, brave Trinn, Trinn le tragique, Trinn est enfin libre de quitter la muraille. Libre d
lle bouffée. Les cendres volent, retombent co
lle ombre