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Voyou et la loi du plus fort

Voyou et la loi du plus fort

Auteur: promotion
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Chapitre 1 No.1

Nombre de mots : 1606    |    Mis à jour : 04/11/2021

amis a

u'il fut laissé à l'abandon pour devenir, d'une année à l'autre, ce lieu sord

l'éternité, cette lune rougie par endroit du feu d'un soleil ardent, un regard tristement sombre déployé sur elle, le ciel se laisse griser peu à peu pour pâlir à s

un premier temps, puis à gorge déployée pour se ramifier enfin sur les corps de certains avec acharnement. Le torse trempé, recouvert d'un débardeur kaki, les jeunes gens, le muscle arrogant, reluisent de cette matière devenue si visqueuse qu'elle dégage, à force de l'entretenir, une odeur sui generis et fétide à la fois. Image ou prestige, tous ou presque arborent sur leur peau un signe distinctif, un tatouage pour le moins raffiné, exprimant pour certains la représentation charnelle de leurs vérités. Quant aux autres, moins bien lotis pour la plupart, ils laissent s'écouler sur leurs chairs appauvries, le bariolage de quatre sous, leur servant de label qu'ils souhaitent celui des zonards. D'autres fri

ou vaincus, les animaux baignent dans un flot d'indifférence, mais plus encore dans leur sang. Tels les vaincus car leur sort en est jeté et leurs corps bientôt enterrés dans quelques terrains vagues. Quant à leurs congénères, ou ce qu'il en reste, en piteux état ou pour avoir cédé, ils seront revendus ou bien abandonnés jusqu'à leur triste sort. Mais que dire du sujet victorieux, ce rescapé prometteur ou vainqueur entravé, contraint puis glorieusement soumis, pour qui l'avenir sera tout autre ? En

t son souffle haletant, tandis qu'il s'ébroue maladroitement. Les quelques ampoules suspendues çà et là au-dessus de son corps, portent tort aux ombres en les multipliant, tandis que de temps à autre, une main leste venue cogner l'une d'ent

ersés puis jetés n'importe où dans un quelconque terrain vague où ils seront négligemment ensevelis. Tandis que ceux encore vivants, mais en piteux état, gisent là sur le sol à attendre de leurs maîtres qu'ils décident de leur sort. Ces maîtres, méritants sans vergogne, indignes, qui, l'argent des paris dans les poches, fanfaronnent dans cette arène d'immeuble ensanglantée, leur chien dans l'antichambre de la mort. La plupart d'entre eux, de jeunes gens du quartier, vivent cette pratique avec délectation, poussant leur délire jusqu'à l'extrême, prêts à le revivre au plus tôt. C'est ainsi que leur forfait accompli et sans le moindre remords devant la souffrance de leur compagnon, ils décident de la revanche à prendre au plus tôt. Une brève inspection sur les corps amoindris de la part des acteurs de cette boucherie organisée, un coup de pied aux flancs pour donner du ressort à ceux-ci, et, chaque négociateur en verve reprend les paris, non sans avoir et selon son intime conv

ans se faire remarquer, se dirige vers la sortie. Demeuré seul avec ses acolytes, Gréco flairant l'aube naissante met soudain fin à l'enthousiasme général en annonçant son départ. D'un geste large de la main, comme pour en faire « mousser » certains, il exhibe une dernière fois l'épaisse liasse de billets. Puis, las d'arborer ce à quoi il tient tant

r d'air, la petite troupe s'engage vers la sortie dans un désordre parfait. La plupart d'entre eux tenant à peine debout, tels des exaltés, hurlant tous présents à son in

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