Les Malheurs de Marie: Le Secret
pit
ard, dans ce pied-à-terre initial et la tribu se sépara graduellement de ses vaisseaux à partir de 1839 pour s'installer à la ferme de Saint Joseph dans la tenure du marquis de Grollée-Virville, tout récent acheteur, et désireux de faire fructifier ses biens. Cela corr
ce nom vivant dans la région ne renient que rarement ce berceau courtinois. Les dés étaien
ux comme en tant d'autres lieux, mais honnête, serviable, et qu'il n'a point, de ce fait, de signification ni de connotation péjoratives non plus. Il faut dire aussi que le marquis, ayant épousé une Florentine, leur couple partagea
s se dressait à deux cents mètres au sud. Le fleuve coulait paisiblement à un jet de pierre au nord la plupart du temps. L'heure en était encore à la polyculture. Cela changerait un jour pour devenir une grande terre viticole de petite qualité, exploitée en commun. À cette époque encore, chacun des pionniers de 1839 assumait son destin particulier et tout fermier avait ses carrés de légumes, son verger, avec surtout des pr
izarine et la purpurine plus connues sous le nom de rouge garance, une couleur éclatante dont on teignait entre autres les pantalons des militaires sans doute pour ne pas égarer leurs porteurs qui en f
elqu'un qui écrivait à peu près à la même époque : « Montmartre n'est que pour les gens qui s
une bible ou dans un calendrier, puisque nous conservons de lui des relations et la correspondance qu'il adressait au marquis, à ses sœurs, au 7èmegénie, et dont il conservait le double sur papier pelure. Les filles,
et les cheveux presque noirs. On les disait forts. Les filles, brunes également, déployaient ce charme si particulier des filles de Provence fait de dignité, d'indolence, de spontanéité et d'assurance. Leurs yeux sombres fuyaient rarem
un peu plus âgée qu'elle, assurait l'entretien de la maison des maîtres, en l'occurrence, de la maîtresse, Marie Augustine Félicité Adélaïde d'Armand de la Tour, veuve de Jacques Placide Gaudibert, qui préférait loger dans sa maison de la ville, ne venant à Gigognan qu
qui s'était faite avec ses jambes autant qu'avec ses bras. On repartait le dimanche, dans la charrette cette fois, pour entendre la messe à l'église de Saint Agricol – ce saint fut évêque d'Avenio entre 660 et 700 – et les vêpres, aux jours de fête, et même assister aux jeux nautiques organisés sur le Rhône en été. La ville était une championne de la vie remuante de ce XIXesiècle tonitruant et débordant d'espérance depuis le congrès de Vienne. Une paix approximative régnait en Europe depuis 1815 où la conscription avait cessé. Ce n'étaient pas les campagnes limitées d'Espagne, d'Italie, de Crimée ou du Mexique qui avaient grevé la capaci
veillées autour des tables paysannes et ouvrières ne pouvaient s'empêcher de ressasser les faits d'armes de ce Napoléon dont la lé
oyé parcourent les rues, les pétitions se succèdent à la Chambre des députés pour demander la translation des restes de l'Empereur... Les éditeurs p
d'une guerre civile et d'interminables bouleversements. ()L'insurrection démocratique triomphante, c'était l'avènement
ment installés, l'indécision régnait. Il fallut se rendre compte que les fermiers prêts à braver de tels déferlements d'eau n'étaient pas légion quand on vit les désertions subséquentes. Une barque était nécessaire à chaque famille avec laquelle elles vinrent se réfugier sur la terrasse du château heureusement proche. Et cela dura avec des flux et des reflux pendant trois semaines. Chacun fit face du mieux qu'il put, mais les pièces à l'étage reçurent l'eau. Les garçons montèrent sur le toit et tirèrent des coups de fusil. Quel secours attendre ? Même les militaires n'osaient point se risquer à la seule force de leurs bras dans ces eaux traîtresses et virevoltantes de l'aval d'Avignon. L'épouvante régnait. Il n'y eut pas de noyés, mais les récoltes et les animaux furent perdus. Bûchers et matériels agricoles s'en étaient allés dans les tourbillons. On en r
ordre que cela occasionnerait. Je me souviens aussi, à peine, qu'à l'âge de quatre ans je descendais du premier étage de notre maison dans une barque chargée de me transporter vers des lieux moins exposés. René, mon petit frère, quatre mois, tétait ma mère, béatement, comme si de
illes attendaient les scies et les haches des riverains. Les hommes s'attelaient au passe-partout du matin au soir et les femmes confectionnaient des fagots avec la ramille qu'elles venaient de ramasser ou de rompre sur leur genou. Ensuite, ayant laissé le temps aux terres de s'assécher
drainaient de plus en plus de mains-d'œuvre retirées progressivement aux contingents de la paysannerie française. Bien que ce transfert ne fût le plus souvent qu'un miroir aux alouettes, - pas moins de peine, pas plus de loisirs – il éta
t la faim et vos
en de plus flatteur. La misère rurale de grand air avait laissé un peu de place à la misère urbaine au fond de bouges insalub
strophe des Trophées en criant cette élégie pleine de
le et sous la t
alangui roule de
glant le jour
(vent) couvre