L'Héritière Secrète
brièvement sur un homme au fond de la salle. Ce n'était pas un inconnu. Une vague de froid l'envahit à l'instant où
image de lui qu'elle avait toujours évitée, un souvenir qu'elle croyait enfoui, ressurgit brutalement. Sa respiration se fit plus lourde, et un
, noyés dans un brouillard d'échos sourds. Elle ne pouvait plus
lme, maître de lui, mais quelque chose dans la manière dont il s'avançait éveillait un sentiment de
s immédiatement. Il la regarda un instant, presque en sil
son ton lourd de sous-ent
pas changé. Non, c'était plus que cela. L'homme en face d'elle était un
froide, cherchant à cacher son tr
le savait qu'il savait. Aucun des deux n'était dupe. Il s'était toujours in
-il avec une lueur d'amusement dans la voix. Mais je su
our une raison. Ce n'était jamais anodin lorsqu'un membre de sa famille apparaissait à une soirée
rien à nous dire, répliqua-t-e
l dans les yeux. Puis, sans prévenir, il par
mauvais moment. Ils finissent toujours par éclater à la surface. Peu importe combi
il avait sur elle. Il savait, et il jouait avec cette connaissance comme un chat avec une s
n, dit-elle, son ton toujours aussi gl
loin d'être en contrôle. Il se délectait de ce pouvoir, il aimait jouer à ce j
murmura-t-il, avant de se détourner. Les chaînes du
que croître. Chaque seconde passée en sa présence avait fait ressortir des souvenirs enfouis qu'elle n'avait pas envie d'affron
tmosphère était trop lourde. Mais chaque pas la ramenait à une vérité qu'elle ne pouvait fuir, à une
ue de raison. Le regard de Nathan, l'intensité de sa présence, se mêlait à celui de Julian. Elle n'avait jamais pensé que ces deux mo
elle s'efforçait de les masquer. Et Julian, avec son sourire froid et ses insinua
le changement brutal dans son comportement. Il savait qu'il y avait quelque chose qui clochait. Il l'avait vue entrer, confiante, maîtrisant
e. Elle se tenait droite, la mâchoire serrée, et Nathan pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert. Mais il se rendit vite compte q
l'intense complicité à la vulnérabilité crue, mais ce masque glacé, cette froideur qu'elle laissait transparaître, il ne l'avait jamais rencontrée. Ce n'é
dirigé vers elle. Elle semblait absente, perdue dans des pensées qu'il ne comprenait pas. Puis, leurs regards se croisèrent enfin, et c
ttaient pas, cherchant à capter cette nouvelle facette de Gabri
e, presque douce, comme s'il était conscient
ourire plus tendu qu'authentique. Son silence en disait plus que tout
-elle d'un ton qui trahissait
s, et celui-ci lui hurlait que quelque chose n'allait pas. Pas dans l
ps me dit, murmura-t-il, une
contre une vérité qu'elle ne voulait pas affronter. Elle était figée, prise entre l'envie de repouss
pas, Nathan, finit-elle par dire, ave
un étranger. Et cette prise de distance, elle n'était pas fortuite. Cela le frappa en plein cœur. Leur complicité, si évidente auparavant, était déjà mise à mal par des forces qu
otions derrière un mur impénétrable, mais en présence de Nathan, ce mur se fissurait. Pourquoi devait-il toujours êtr
verre, et les mots se formèrent d'eux-mêmes, bien
érable, Nathan, dit-elle sans vraiment s'en
fond d'elle que ses propres émotions étaient à fleur de peau. Le regard de Nathan, ses attentions constantes, avaient commencé à éroder sa confiance en elle-même, à faire naître de
nt traversant l'espace entre eux. Il la laissait respirer, il la laissait lutter avec ses propres contradi
se qu'elle n'avait pas encore osé reconnaître. Il pouvait voir qu'elle doutait d'eux, de ce qu'ils étaient ensemble. Elle se cherchait, elle se perdait dans ses propres
pas la laisser s'échapper cette fois-ci. Il savait qu'il n'y avait qu'une façon
'une vérité qu'il n'avait jamais dite. Je suis dangereux pour toi. Mais
a à peine. Elle était trop occupée à chercher une éc
re fait face à ce qu'elle ressentait. Pas encore. Et il attendrait le moment où elle se rendrait compte