MARQUEE PAR LE LOUP
ès que les murs de la ville se sont dressés devant moi, je suis descendue de cheval, ma
n bruit qui me fit sursauter. Je me précipitai hors du chemin, me couchant dans les buissons, mon souffle se b
mmes, des enfants, tous entassés dans une agitation qui trahissait leur terreur. Leurs visages étaient déformé
t dans des camps, oui, mais plus encore, j'avais entendu des murmures sur des exécutions, des meurtres... Comment
ofondeur du mal, aussi insondable que l'océan, se révéla devant mes yeux. À ce
ement, comme s'il attendait que nous arrivions à une destination que je n'osais imaginer. L'odeur de la terre mouill
onnèrent aux femmes et aux enfants de s'aligner contre un mur de briques. Leurs gestes étaient brutaux, leurs voix pleine
cherchaient une issue, un mir
un. Leurs corps tombèrent lourdement, sans vie, sur le sol de la rue. J'avais l'impression de ne plus respirer, de ne plus exister dans ce monde. La scène était
rispées autour de ma bouche, étaient rouges de douleur. Les sons d
ière s'effondrant à jamais. L'humanité, dans sa forme la plus cruelle, m'était révélée dans toute sa laideur. Tout ce en quoi je croya
tenant éloignés de ce monde, mais maintenant, je comprenais. Ils av
scène s'efface de mon esprit, mais elle ne
pect. Ils fouillaient les cadavres, arrachant des bijoux, déchiquetant les affaires personnelles des défunts
nts, je restai là, figée, dans cette ruelle déserte. Le silence qu
oublierais jamais. Mon regard se posa sur le mur de briques maculé de sang. Les empreintes de ce massacre me
e je n'aie eu le temps de comprendre c
e sol. Un frisson glacé parcourut mon corps tout entier, une sensation que je connaissais bien. Ce n'était pas le froid de la n
eur de réconfort. Elle se tenait là, calme, les yeux grandement ouverts, son regard doux mais empreint de compréhension. J'eus l'étrang
rageai à galoper, filant entre les arbres de la forêt sans oser jeter un regard derrière moi. La fuit
je compris que, pour l'instant, nous étions en sécurité. J'arrêtai enfin ma jument en tirant doucement sur les rênes. Une étra
egards figés dans la terreur. Ils hantaient mes pensées, m'empêchaient de me concentrer. Je savais que j