Mon professeur
es et c
sion qu'elle n'avait même pas encore prise. Gabriel n'était pas qu'un professeur, un mentor, il était une énigme vivante, une pré
e de répondre à ce que Gabriel venait de lui dire. Ce « jeu » dont il parlait, ce n'était pas un jeu auquel elle avait l'intention de
etrouver. Il était là, toujours en retrait, sa silhouette imposante bien visible dans la pièce illuminée par des néons colorés. Mais maintenant, ce rega
question de ce qu'il représentait pour elle : une présence constante dans ses pensées, un être dont le charisme avait déjà jet
ce qu'elle était devenue, cette fille qui vivait avant la Sorbonne, celle qui n'avait aucune idée de ce que signifiait « sortir », « s'amuser » ou même « se laisser aller ». Camille représentait tout ce qu'elle n'était pas : libre, débridée, confiante. Po
cette ligne invisible qu'il s'était lui-même tracée. Ses paroles résonnaient encore dans son esprit, et elle savait que, même si elle ne le voulait pas, elle pense
buffet, regardant autour de lui, mais d'un regard moins distrait, plus intensément fixé sur elle. Lorsqu'il croisa son regard, il ne détour
partie d'elle, la plus secrète et la plus honnête, savait qu'il ne s'agissait pa
lle. Mais dans l'arrière de son esprit, elle savait que cette soirée allait marquer un to
et confr
à pénétrer dans la pièce, trop conscient de l'atmosphère tendue qui régnait dans son esprit. Elle se sentait vide, comme une coquille, chaque pensée se repliant sur l
es cours, comme d'habitude. Léa se retrouvait seule dans l'appartement, un silence pesant, qui semblait se resserrer autour d'elle comme un
briel. Et rien ne
qui avait pris tout son temps et toute son énergie. Mais ce qui l'effrayait, c'était cette irrésistible envie d'aller au-delà de ses propres frontières. Si elle
ne de vie, comme si rien n'avait changé. La jeune femme n'avait pas l'air de remarquer l'agi
soirée ? Ç
faisait vibrer sa voix. « C'était... bien. Tu sais, tout ça
ent. « Ce n'est pas une question de 's'adapter', Léa. Tu as
t l'impression que chaque mot, chaque phrase qu'elle prononçait, risquait de trahir ce qu'elle ressentait, ce qu'elle voulait réellem
sque le professeur était loin d'elle, son image persistait dans son esprit, se superposant à tout le reste, brouillant les frontières entre l'intellect et le désir.
le la traversa comme un frisson. Elle se leva, son sac jeté négligemment sur son épaule, et commença à s'éloigner. Mais au moment où elle passa près de son bureau, elle s'a
r les siens, comme si leurs regards s'étaient s
ix basse, presque inaudi
était pas prête à l'entendre. Pas encore. Ses lèvres s'ouvrirent, mais elle n'arriva à rien dire, incapable de briser le silence qui s'était instal
u'il se passe, tout ser