Les échos du passé
5 : Les M
elle. Si lui aussi ressentait ce poids suspendu entre eux, cette histoire inachevée qui refusait de mourir. Le bruit de la tasse en porcelaine frappant la s
r la table. Il n'était pas le même homme qu'elle avait connu. Il avait changé, comme elle l'avait elle-même fait. Mai
e partir, et je t'ai laissée souffrir seule, sans jamais com
dans ses propres pensées, dans ce qu'il regrettait, dans ce qu'il n'avait pas dit à l'époque. Léa le regardait, mais ne répond
ais j'ai laissé trop de choses se construire sans jamais chercher à comprendre, à vraiment voi
a ses mains sur la table, les doigts légèrement crispés. Les mots étaient là, prêts à sortir, mais une partie d'elle hésitait toujours. Elle avait envie de crier, de lui dire que ça n'avait pas été facile pou
ce temps ? Pourquoi revenir et me demander tout ça ?
ère, dans cette période où tout semblait possible. Mais ce n'était plus le même Enzo. Le jeune homme de son passé était
i fait de mal. Et je sais que rien de tout cela ne justifie mon silence ni mes absences. Mais je veux
un fardeau, un poids qu'elle n'avait jamais totalement accepté. Elle avait aimé cet homme avec une intensité qu'elle n'avait pas su maîtriser, mais avec le temps,
ient désarmer cette tension. Parce qu'au fond d'elle, elle savait qu'elle n'était pas
'ai... j'ai eu le temps de guérir, Enzo. Le temps de reconstruire ma vie sans toi. Et tout ça,
us de douleur se dessinant sur son visage. Il hocha la tête
onnes d'un coup de baguette magique. Mais je voulais te dire que, si tu veux bien, j'aimerai
omme un tambour de guerre. Elle se tourna vers lui, ses yeux
a construit des murs entre nous, des murs que ni toi ni moi n'avons voulu démolir. Alors, commen
ait. Elle avait trop de questions, trop de doute pour se laisser aller à cette émotion.
tête. Et toi, tu m'attends ici, dans un café, en me disant que tu veux tout réparer ? Mais réparer q
u café, dans ce face-à-face silencieux, elle sentit qu'elle était plus proche de la vé
: Les Rui
déchiffrer ce qu'il ressentait. Chaque silence entre eux devenait une question sans réponse, un vide qu'aucun mot n
agir à cette explosion de vérité qu'elle venait de lui asséner. Il n'avait pas la force de lutter contre ça, contre la dou
tu souffres... je n'ai jamais voulu que ce qu'on avait... se transfo
une part d'elle ressentant une forme de soulagement d'avoir enfin mis des mots sur tout ce qu'elle portait. Mais l'autre part d'elle, plus fragile,
ais je n'ai jamais eu la paix, pas vraiment. Parce qu'à chaque étape, j'ai porté ce fardeau. Et
e s'effondrer. Mais les souvenirs se bousculaient en elle. Elle se revoyait, jeune et amoureuse, croyant que leur am
rde vérité qu'il n'avait jamais voulu affronter. Il aurait aimé lui dire qu'il avait compris, qu'il avait changé. M
.. je regrette tout. Mais je te jure q
n arrière. Le chemin qu'il avait pris avait été trop long, trop complexe pour simplement effacer ce qu'il avait fait. Pourtant, il avait cette lueur d'espo
arut. Mais ce n'était pas la magie des premiers instants, pas l'étreinte pleine de promesses qu'ils avaient connue. C'é
ura-t-elle, presque pour elle-même. Peut-êtr
ssait aucune place à l'illusion. Leur histoire, leur amour, tout cela appartenait désormais au passé. Les rêves qu'ils avaien
bre de son être. Ils étaient trop différents maintenant, trop éloignés. Les blessures qu'ils portaient étaient trop profondes pour qu'il y ait une guéris
, dit-il enfin, d'une voix tremblante. Peut-être qu'on doit l
e avait déjà compris, depuis longtemps, que l'amour ne suffisait pas à tout sauver.
comme une prière silencieuse. Peut-êtr
s c'était tout ce qu'il leur restait à faire : avancer, chacun de leur côté, vers un futur incertain. Il n'y avait plus de p
, dans le café, figé, incapable de bouger. Ses yeux la suivirent, mais il savait, a
t que ce qu'ils avaient partagé, ce qu'i