Livrée à L'Alpha
re du
s lustres. Elle errait dans ce couloir étroit, éclairé seulement par la pâle lumière d'une lanterne vacillante, ses pas résonnant faiblement sur le sol de pierre usé. L'atmosphère était empreinte d'un silence charg
lle avait entendu des rumeurs, des légendes chuchotées dans les couloirs du château, parlant d'un secteur où reposaient les fantômes du passé de Ravenn, de secrets que même ses
la main tremblante sur le métal froid, sentant l'énergie mystérieuse émaner de cette barrière. Son esprit était en proie à mille interrogations : qu'allait-elle découvr
reux dont les couleurs s'étaient estompées avec le temps. Des rangées de portraits anciens, encadrés de bois sculpté, ornaient les murs, chacun témoignant de l'histoire violente et mystérieuse qui avait fa
sur place. Dans une salle voisine, baignée dans une lumière blafarde, Ravenn se tenait face à une femme d'une beauté étrange et mélancolique. La mystérieuse Aliss, aux cheveux d'un noir de jais et aux yeux char
ui nous lie ! » s'exclamait Aliss, sa
alité, » répliqua Ravenn, ses yeux d'un gris
un poing de fer, » rétorqua-t-elle, les larmes perlant s
venn comme un être inébranlable, un tyran dont la cruauté ne laissait place à aucune émotion. Mais là, devant ses yeux, se dessinait l'ombr
liss, d'une voix tremblante entre colère et désespoir, évoqua des souvenirs que Ravenn semblait
ndit-il d'un ton dur, mais derrière ses mots se lisait une douleur in
ser, ne pouvait que constater que derrière l'image impitoyable de l'Alpha se cachait un homme hanté par son passé. Les fantômes de ces souvenirs
ant qu'elle ne puisse s'avancer davantage, un claquement sec retentit derrière elle. Le bruit, bien que discret, fit immédiatement taire les murmures de la
par la colère, résonnèrent dans le couloir désert, brisant l'instant suspendu. Aliss, qui jusque-là semblait abs
avoir été surprise en train de fouiner dans des affaires qui ne la regardaient pas. « Je... je ne savais
nement plus lourd, comme si le château lui-même réprimandait cette intrusion. « Ici, dans l'ombre de mon passé, tu n'as aucune place. » Ses mains crispées sur la rampe
multe de la confrontation. Ravenn, quant à lui, se tourna vers Elyara et, d'un geste brusque, lui saisit le bras avec une force qui fit grincer les articu
ion imminente. Mais Ravenn ne laissa aucune échappatoire. « Comprendre ? » résonna-t-il avec amertume. « Tu ne comprends rien de ce qui m'a façonné, de la douleur qu
lesse. La tension était telle qu'on aurait pu entendre le bruissement de la soie des tentures anciennes se mouvant sous un souffle imperceptible. Aliss, immobile, o
que je t'ordonnerai, et il ne sera point question d'échapper à ma volonté. » Le claquement sec de ses
, » murmura-t-il d'un ton qui laissa transparaître une douleur enfouie derrière sa froideur habituelle. « Et ce soir, tu découvriras que l'ombre du passé n'est pas
mura-t-elle, la voix tremblante, comme si elle se sentait étouffée par le poids de sa faute. Mais la punition ne tardait pas à se manifester. Ravenn, impitoyable, la pressa contre le mur,
ion, elle vit pour la première fois non seulement la brutalité de son geôlier, mais également l'ombre d'un passé tourmenté qui continuait de hanter
lanterne qui vacillait. Ravenn relâcha légèrement sa prise, ses yeux ne quittant jamais ceux d'Elyar
-il d'une voix basse, mais ferme, tandis que ses traits se durcissaie
urmurer un faible « Oui, Alpha... » tout en repliant ses bras auto
les ombres mouvantes, semblaient se pencher sur elle, comme pour rappeler que chaque acte, chaque curiosité, pouvait réveiller des douleurs qu'on croyait enfouies à jamais. Et tandis qu
se refermait lentement, comme pour sceller à nouveau les secrets qu'elle abritait. Elyara, le cœur battant et l'esprit en proie à mille interrogat
nace de Ravenn se grava dans l'air froid : « N'oublie jamais, E