Les Lunes de l'Enchantement
e dans la petite cuisine de son appartement, une lettre froissée entre les mains, elle fixait le mur face à elle, incapable de croire ce qu'elle v
bservant les toits parisiens qui s'étendaient à perte de vue. L'air automnal, frais et mord
à la porte la
, c'est m
un homme d'âge mûr avec les cheveux grisonnants et les yeux cernés par les soucis, la regardait avec une expression qui
la lettre sur la table. « Un mariage ? Avec un homme que je n'
ids de la situation. Il avait toujours su que ce jour viendr
t basse, empreinte de regret. « Ce n'est pas une
e les émotions contradictoires qui l'envah
comme s'il cherchait les mots justes,
t tombée malade, j'ai dû contracter une dette pour payer ses traitements. Une dette bien trop lourde à rembourser seul. » Il marqua une pa
e situation la frappait de plein fouet. « Et si je re
es... nous perdrons tout. La maison, l'entreprise familia
moments difficiles, mais jamais elle n'avait imaginé que tout serait lié à un mariage arrangé. Elle ne pouvait s
? » demanda-t-elle finalement,
air. Ils dirigent des entreprises de luxe, de finance... Ils sont immensément r
nt, elle allait devoir l'épouser. Son avenir, qui semblait jusque-là flou mais libre, venait de s'
pense de tout ça ? » dem
s que ce mariage lui plaise non plus. Il a probablement ses propres raisons de s'
s seulement un sacrifice pour elle, mais aussi pour cet homme qu'elle ne connaissait pa
ire ça, papa... » murmura Auré
lle de sa fille. « Je sais, ma chérie... Je sai
pensées. Le silence, interrompu seulement par le vent qui soufflait à trave
n acajou devant lui. Le jeune homme, la trentaine, aux traits sévères et au regard perçant, était debout face à la fenêtre, obser
vers son père, assis nonchalamment dans un fauteuil en c
nante et à la carrure encore impressionnante malg
ent est en place depuis des années. Il est t
calme. « Je ne suis pas un pion dans tes affaires, père.
as passé ta vie à profiter de ce que notre nom t'a offert. Ce mariag
sait, mais il savait aussi que sa famille avait une emprise sur lui qu'il ne pouvait nier. Ce mariage n'était pas une simple
t-il par demander, sa v
« Sa famille possède de petites entreprises, rien de bien notable. Mais ils nous doi
plissant de méfiance. « Et qu'est-
fixa, son regard devenant soudain
re, tout comme cette femme qu'il allait épouser. Leur union n'était rien d'autre qu'
lors c'est ainsi que ça se passe. Un mariage
le regard impassib