Sur la route d'Ella
veil. Je n'en avais plus besoin. Je me réveillais tous les matins à la même heure, 6 h 25, comme si mo
au soir, espérant que cela serait la dernière journée de souffrance. J'espérais poser ma tête sur l'oreiller, ressentir une dernière fois cette douceur d'une journée qui s'arrête, et ne plus revivre le douloureux réveil. Mais il n'en était rien. Mon cerveau ne me laissait pas en paix une seule seconde, du matin jusqu'au soir, me rappelant à quel point il m'étai
douceur de mon oreiller. Mon bras trouva le vide quand j'eus le réflexe de repousser la co
comme un truc qui clochait. Je me sentais comme une poule quand elle dort, à moins que cela ne soit encore qu'une expression sans queue ni tête, comme « un tu l'as, deux tu l'auras ». En tout
e. Rapidement, je me rendis compte que je n'étais pas dans mon lit, encore moins chez moi, mais dans une pièce qui ne donnait pas envie d'en avoir une vision d'
un clou. Le dessin brodé laissait penser à un chien, une sorte de bouledogue mal peigné, avec son petit manteau en laine rouge tout délavé, allongé sur son cous
uet bon marché, ou alors franchement abîmé, vu que la sensation sur mon visage était des plus rugueuses. Il s'en dégageait en outre une odeur pestilentielle qui finit de m'installer dans l'ambiance. Je me deman
issait de barreaux de chaises ou de pieds d'un éventuel lit, et un tapis étalé grossièrement en face de moi, qui d'ailleurs ressemblait plus à une serpillière qu'à u
core atterri c
caniveaux ou les arrière-salles de bar plutôt que les endroits comme celui-ci, cela faisait figure de grande première de me réveiller dans un lieu inconnu ; mais je n'étais pas sûr de devoir en être fier. Pour ma défense, c'était dans mon canapé que je me réveillais la plupart du tem
à mes souvenirs. J'étais manifestement parti en vadrouille, mais je ne savais
oitié du visage littéralement collée sur ce sol poisseux. Je comprenais un peu mieux pourquoi je n'y voyais que d'un œil. Il était face contre terre, juste scotché par je ne sais quoi. C'est alors qu'un effluve malsain me revint dans la narine encore disponible une sale odeur me
ui essaie de faire péniblement des pompes, mais qui n'arrive qu'à lever son gros cul, la tête enfoncée désespérément dans le sol. Bref, j'ava
en, parce que franchement, se réveiller dans cet ét
a peau se détacher du sol. J'espérais juste que celle-ci soit bien restée sur mon visage, et qu'elle n'était pas en train de décorer un sol d'une couch
ive à mettre toutes les billes dans leurs trous respectifs, mais quand je repensais au mal que j'avais eu pour me relever, je me dis que ce n'était pas forcément
mais je ne voyais toujours que d'un œil. Il en restait toujours un de fermé, et l'ouvrir était just
empêcher de sourire en pensant que ce chien hideux aurait pu finalement faire ses besoins à distance, sourire qui ne fit que relancer ma douleur au visage, et me di
ur me rappeler le déroulement des événements, je cherchais plus rationnel, en me mettant en quête d'une glace pou
s venu seul. Vu que le tapis à côté de moi était poussé sur le côté, et que le sol était jonché de canettes vides, on aurait très bien pu en conclure que j'étais accompagné, et que mes invités mystères avaient réussi à se faire la m
tableaux sur le mur, ça ne valait pas le détour. En plus, étant borgne, temporairement j'espère, j'aurais passé deux fois plus de temps à en faire le tour. Je me décidais donc à sortir de cette pièce au plus vite, souhai
ir était aussi glauque que la chambre. Les rares rayons lumineux émanant du fond avaient ce genre de couleur verdâtre d'une lumière qui passe au travers d'une vitre qui n'a pas vu depuis des années l'ombre d'une éponge et d
que cet ascenseur soit en parfait état de marche. L'idée de rester bloqué dans un espace aussi confiné après ce réveil des plus perturbant n'avait rien de séduisant. Je n'avais cependant a
ne chute qui n'aurait pas arrangé mes affaires. Je n'aimais pas l'idée de passer l'arme à gauche en étant borgne du côté droit. La descente fut moins longue que prévue, et j'arrivais rapid
habitua, fit les corrections nécessaires, et se remit finalement à fonctionner normalement. Je me disais que le second aurait la bonne idée de suivre le même exemple que son jumeau, mais il n'en fut rien. Il fallait se contenter de cet état de fait, et