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Dans l'ombre des néons

Dans l'ombre des néons

Auteur: promotion
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Chapitre 1 No.1

Nombre de mots : 1430    |    Mis à jour : 08/09/2021

utres dans les embouteillages, à quoi s’ajoute la vie des commerces, orchestrant une formidable cacophonie assourdissante. Ce mélange forme un véritable « melting-pot » matériel

iller et se soumettre à leur hiérarchie, tandis que les personnes âgées sont désormais esclaves de leurs corps. En somme, c’est le temps qui prend inexorablement les hommes, tout en imposant un temp

ille, où le temps ne sera plus qu’une illusion. En effet, nous ne faisons pas confiance au temps. Il se modifie comme bon lui semble, altérant la réalité en étant capable de s’accélérer de manière insaisissable o

de leurs plus beaux apparats. La nuit tombée, les enseignes et les pancartes profitent de l’obscurité pour prendre vie. Luminescentes, pétillantes et scintillantes, elles s’éveillent et font danser les rues dans une frénésie de lumière permanente, tout en hurlant au monde leur existence. Encerclé au cœur d’un tourbillon et d’un déchaînement de feu, le petit hôtel est comme pris dans un étau, aveuglé et

ordre d’un heureux inattendu, redonnant vie et espoir à un passé flamboyant. C’est pourtant dans cette quête d’une oasis que la vie d’un homme peut se transformer en mirage et être

ansportés par la marée humaine, qui nous entraîne de rue en rue dans un bourdonnement inaudible. Le spectacle lumineux des enseignes contraste avec la

e calme et la banalité de l’oubli. Alors, par orgueil et puisque leur beauté est éphémère, les lampes, les ampoules et les néons s’unissent pour tenter de nous aveugler d’émerveillements. Nombreux sont alors les Hommes qui cèdent à la volonté luminescente, r

aits sont nets et nous percevons ses plus infimes détails. Le mot « Hôtel » est composé de néons autrefois écarlates, éclairant avec difficulté une façade d’acier sans véritable trait distinctif. L’enseigne orne le sommet de la structure et domine la rue. La hauteur du bâtiment est peu impressionnante, ridicule même, comparée aux colosses avoisinants qui semblent se prolonger infiniment vers le ciel. Les fenêtres semblent guetter et observer nos moindres faits et gestes dans l’ombre. Fermées, elles p

ssons verts à la coupe ronde et millimétrée. Le contraste entre le réceptacle et son contenu donne à ces ornements une mine grotesque et pathétique dont la fonction est d’être les gardiens

xorablement nous avancions. À présent en mesure de saisir la poignée, nous nous arrêtons un instant pour l’examiner. Celle-ci se distingue curieusement de l’harmonie générale de la porte. Prise verticale de tirage, la poignée d’un noir délavé rompt avec la poésie du vitrail et du bois par des lignes sévères et rigides. En fer, elle affiche sa confiance par une allure certaine et impassible, convaincue qu’elle est la pièce maîtresse de l’établissement. Depuis des années, il n’est pas un seul individu qui ne soit venu à sa rencontre, pas une seule personne qui n’ait été accueillie par elle. Au fil du temps, si les Hommes vont

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