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Dans l'ombre des néons

Chapitre 2 No.2

Nombre de mots : 1541    |    Mis à jour : 08/09/2021

gé sur mon lit, je regarde fixement le plafond beige avec une certaine béatitude. Mon ventre nu, se soulève paisiblement à chaque inspiration, avant

e halo lumineux. Posée sur une petite table de nuit en bois, une lampe de chevet répand son aura autour d’elle. Son abat-jour en verre voûté vient s’empaler sur un pied en bois court mais robuste. Sa lueur paisible se pose sur mon paquet de cigarettes qui orne la table de nuit. Je décide d’en prendre une

uivre. À chaque pas, mes orteils et mes plantes de pieds s’enfoncent dans ce sol moelleux et malléable comme s’il prenait la forme de mon pied pour l’envelopper avec douceur. Ce parterre de fibres délicates est accompagné de murs aux couleurs bienveillantes. Le papier peint, couleur saumon grisé, enveloppe la pièce pour apporter de la chaleur et de la sérénité. Pour parfaire le décor, un petit meuble rectangulaire en bois massif vient garnir l’espace en face du lit. Près de la fenêtre, en

u, une baignoire opulente domi

abo qui me fait front lorsque je pénètre dans la pièce est apprêté d’un miroir de taille conséq

plus robuste qu’il ne l’est réellement. Mes joues, creuses et tapissées d’un léger duvet de pilosités, portent la marque et les entailles infligées par les peines de la vie. Les rares moments de bonheur n’ont pas su s’inscrire sur mon visage. Les traits fins de mes lèvres incarnent une douceur passée qui a laissé place à une froide et maladive langueur. En se fondant discrètement entre mon nez droit et mon menton pointu, ces deux lèvres craquelées et scarifiées portent t

on marathon infini, captive du temps et de son enclos de verre. J’observe avec compassion cette détenue, seule, forcée au bagne, qui ne se résigne pas à travailler indéfiniment. Les deux autres forçats ont abandonné la lutte, inertes. Le temps n’

de de ne plus exister. Tellement, que je ne sais plus depuis quand je suis arrivé ici. Je cherche à me faire oublier, à me fondre da

ie la protection qu’offrent l’obscurité et la solitude. Dans le noir, personne ne nous juge, personne ne peut nous voir autrement que ce que nous sommes ; des masses obscures indistinctes. J’inspire profondément et me laisse bercer par la brise. S

ées dans des coupelles de verre guide mes pas. Les rayons discrets semblent vouloir créer une atmosphère placide et paisible qui force même les murs à adoucir leur caractère. Au sol, mes pas sont étouffés par un tapis qui s’étend jusqu’au bout du couloir. Sa texture souple et tendre s’oppose aux semelles rigides et rêches de mes chaussures et

e manière vertigineuse. Derrière moi, je discerne vaguement que, de manière labyrinthique, deux allées semblent se séparer dans deux directions opposées, défiant les plus téméraires de s’y aventurer. L’ascenseur me signale son arrivée et m’invite à me hâter, alor

mur. Je converse avec lui, le temps qu’il me fasse remarquer que ma mèche s’est encore insurgée et qu’elle s’est écrasée sur mon front. D’un geste vif et bien coordonné, je force l’insubordonnée à rejoindre les rangs, en la consignant derrière mon oreille. Puis, satisfait de mon examen devant la grande glace, je tou

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