Histoires de la bête noire

de stars du cinéma. Je voyais en l’un un sosie de Paul Newman, en l’autre un sosie de Lee van Cleef1. Les deux gravures de mode masculines étaient des cow-boys, mais

à cette rupture du code d’honneur en vigueur chez les malfrats en exécutant la maîtresse du premier t

a déjà vu ça cent fois au cinéma, ou dans la li

ux. C’est alors que j’eus une autre inspiration, qui avait le mérite de m’écarter de ma nouvelle qui resterait décidém

t miroiter à cette occasion ses incisives qu’elle avait fortement développées – des pavés aussi – et qui concentraient toute la lumière – et ma libidinosité. C’était fascinant. Ces incisives étincelantes étaient pour ainsi dire un caractère sexuel secondaire chez Céline. On n’osait imaginer à quoi elles pouvaient servir d’autre qu’à manger. Elles permettaient d’en déduire toute son anatomie avec la même précision qu’un paléontologue est capable de reconstituer tout le squelette d’un animal, et même son

elle était l’objet, mais ne s’en offusqua pas. Elle devait s’

Quentin. Vous ne faites ja

venants », dis-je avec une

nge, son allure sophistiquée Elle connaissait le jeu auquel nous nous livrions par cœur et elle savait d

ça à manger, en rega

que le fait de mang

nous mangions la chair, et que cette complicité devait sceller notre union aussi efficacement qu’une complic

que de la viande, que Cé

le que ma tentative de posséder Céline

ait rien, pour ne pas avouer qu’elle avait eu tort de se faire prier pour aller au

cade, et de faire contempler à Céline en termes explicites l’étendue d

u’animaux supérieurs se partageant la dépouille du vaincu. Mais il y a plus : nous sommes complices dans l’abattage d’un animal sensible, et cette complicité influence nos subconscients, même à notre insu. C’est ainsi qu’une meute de l

n’y avait pas un grand écart à faire dans monimaginaire et donc, par suggestion,

r de rire. Voyant qu’elle était démasquée, elle cessa ses efforts et se mit à rire

que dans laquelle je me trouvais. Un scénario miteux, et maintenant, ce fiasco ! Des trésors d’improvis

’ornière. Céli

je vous amuse »,

e deux accès de rire. « J’étai

je suis r

é, mais le changement n’était pas évident à opérer, surtout en un aussi court laps de temps,

enant pourquoi il fallait absolument manger de la viande rouge. Quoique

se dire que si je manquais à ce point d’idées pour ma défense personnelle, je ne serais pas très agressif non plus quand il s’agirait de promouvoir un produit quelconque auprès d’un public féminin, justement. Bref, c’était la Bérésina. Et elle continuait à rire, quoiqu’avec plus de retenue. Tout d’un coup, je me redressai et bombai le torse. J’avais trouvé in extremis un plan C. Elle allait voir ce qu’elle allait voir !

es grillés. Il paraît que l’approvisionnement de l’humanité en protéines sera assuré dans l’avenir par les insectes. Grillons, saut

rrêta ne

mpris que j’avais cessé de reculer,

cies et la farce est composée de grillons co

t-elle d’une voix blanche.

be. Encouragé, je continuai

épasse à travers un trou pratiqué dans la table. Il frappe tant qu’il peut. Puis, il est adroitement décalotté et les femmes en sari se servent d’une portion de cervelle avec une cuiller à long manche, tandis que le singe s

omplètement ce

paraissai

lle de singe vivant ? » articula-

ew-Delhi. Les goûts sont affaire

ous êtes un

aventure que rien n’arrêtait. J’étais sur la bonne voie. Je distinguai dans mon horizon mental une

ec raffinement dans un restaurant huppé avec des Chinoises et des Chinois en costume traditionnel. Comment j’avais été obligé de goûter à ce mets horrible pour ne pas vexer la famille qui m’avait accueilli. Comment je m’étais esquivé aux t

’était jamais sûr qu’il ne ferait pas irruption dans le nôtre au moment où on s’y attendait le moins, pour nous rappeler que la vie est une aventure cruelle qui finit toujours mal. Que la civilisation était précaire, un accident de l’évolution, et que les forces obscures tapies

ens de la longueur en leur écartant les mâchoires jusqu’au point de rupture des ligaments. Je me demandai si je n’étais pas l’incarnation de cette bête noire à laquelle je croyais si fort et à laquelle Céline était forcée de croire aussi, en la voy

tailleur Chanel en laissant des traces, qu’elle se curait les dents, la bouche grande ouverte. Elle était, là où je la voulais. Une femme. Moralement nue. Nous étions d

scours inconvenants, au mépris de la sensibilité du sexe faible. La violence paye. Bravo. Je vous autorise même à reproduire nos di

qu’elle pouvait encore faire, ce serait me mettre au défi d’être à la hauteur, sur le pla