Les Éclats du Passé
elle, bordée de champs verdoyants et de collines familières. Le paysage n'avait pas changé, mais Léa, elle, n'était plus la même. Sept ans. Sept long
avait fui avec tant de détermination, et pourtant, elle
ui. Gabriel. Une image floue surgit, celle de ses yeux sombres la regardant à travers des mèches de cheveux décoiffées après une longue journée d'aventures. Ces mêmes yeux qui l
des souvenirs. Tu as changé, Léa », mu
ancienne, à la fois rassurante et pleine de douleurs enfouies. Ses yeux balayèrent les rues bordées de vieilles maisons en pierre. Les mêmes boutiques,
entre voisins, tout semblait la ramener à une époque révolue. Léa ralentit en passant devant la boulangerie où elle s'arrêtait tous l
arrêtée une ou deux fois avant de partir pour New York. Son regard fut soudain attiré par une silhouette masculine près de l'une des pompes à essence. Gr
se dans sa posture, dans la façon dont il bougeait, semblait étrangement
br
. Son cœur accéléra à une vitesse folle, comme s'il tentait de rattraper tout ce temps perdu. Ses yeux, aussi
déchiffrer. Il n'était plus le garçon qu'elle avait connu. Son visage, plus marqué, plus dur, trahissait les années qui les séparaient. Il avai
renant le dessus. La voiture bondit en avant, mettant rapidement de la distance entre elle et
le, comme une prière. Elle ne pouv
Elle ne savait pas s'il l'avait reconnue ou s'il avait simplement ressenti la même tension inexpliquée que lors
nservé le vieux porche, les volets bleus délavés, et le jardin entretenu avec soin. Léa prit un
marches du porche, la po
brillaient d'une joie sincère, mais Léa remarqua les quelques rides nouvel
arfum familier de sa mère la submergea d'émotions contradictoires.
o t'attend dans le salon, il est
che, mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander comment il allait réagir à son r
cuisine, les soirées passées devant la cheminée, et surtout, les moments où Gabriel était là,
napé du salon, un sourire chaleureux
oir son frère après tant d'années lui fit réaliser à quel p
nt avec une force qui montrait à quel point son ab
ne pas laisser les émotions la submerger. Elle ne vou
son regard scrutant son visage pour y déceler des
it-elle d'une voix d
cun mesurant le poids du passé et ce que l'ave
t revenu en ville il y a
'évocation de son nom. Elle n'osa pas répondre
l sentait que Gabriel planait toujours entre eux,
vu... à la st
ourcils. « Vous v
croisés, c'est tout. » Léa dé
soupirer. « Fais attention à lu
ontre Gabriel ? Il avait fait des erreurs, tout comme elle, mais elle ne voulait pas se laisser
, malgré toutes ses peurs, elle ne po
e. Elle se tenait près de la porte du salon, les bras croisés, observant Hugo jouer distraitement avec une de ses filles, une petite blonde aux grands yeux c
lever les yeux de l'enfant qui s'amusait avec un jouet en bois. Sa
« Je pense, oui. J'ai terminé mes
r un léger rire amer. « Tout ce temps à
tacite avec Hugo, qui avait sans doute interprété son départ d'une manière bien différente. Sept ans d'absen
, » répondit-elle doucement, ne souhaitant
arda un instant, tentant de trouver les mots justes pour renouer un lien avec son frère. Cela faisait des années qu'elle ne l'avait pas vu
genouillant à la hauteur de l'enfant pour lui a
ard. « Elle s'appelle Jade. Et j'ai un autre fils, Elias
es cheveux de la petite Jade, qui lui adressa un sourire ti
comme s'il cherchait à comprendre ce qui se cachait derrière se
fait du mal. Surtout à maman et papa. Tu n'as jamais vraiment expliqué
n cœur se serrer. Elle savait que cette conversation arriv
le, la voix presque tremblante. « Tout n'é
pas su gérer ? » Le ton de son frère se fit plus acerbe, son visage ma
briel, fui la douleur, fui tout ce qui avait rendu sa vie ici insupportable à l'époque. Mais commen
baissés. « Ce n'était pas juste à cause de mes étu
puis son arrivée, son visage s'assombrit complèteme
'échappa de ses lèvres. « Quoi, il t'a brisé le cœur,
t, comment lui expliquer que Gabriel n'était qu'une partie de la raison. Il y avait bien plus