Une rencontre émotionnelle
bien plus complexe que ce qu'ils imaginaient, et pas seulement en raison du contenu académique. Dès leurs premières séances de travail, une
laient progresser dans leur propre travail sans difficulté. Mais à leur table, Hans et Maria travaillaient dans un silence lourd et inconfortable. Hans, concentré sur s
-
e mur d
en lui une part d'ombre, une distance qui ne correspondait pas à l'image qu'elle avait de lui. Pourtant, elle était résolue à essayer de mieux le comprendre. Chaque jou
èque, Maria décida de rompre le silence qui s'éternisait. Elle posa
du projet, ou tu vas enfin me dire ce qui te tracas
s retourna à son cahier. « Rien ne me tracas
uelque chose qui te gêne. Est-ce moi ? Est
ard fuyant. « Ce n'est pas ça... » m
honnêtement, je ne comprends pas pourquoi. Si tu
pas d'être ignorée ou repoussée sans raison apparente. Depuis le début de ce projet, elle avait
it par lâcher dans un souffle : « Ce n'est pas toi, Maria. C'est juste... je
« Je comprends que tu préfères travailler seul, mais on n'a pas vraiment le choix cette
'il y avait plus que ce qu'il laissait entendre, mais elle n'ét
-
oment de d
minait pas les malentendus. Hans était perfectionniste, exigeant non seulement envers lui-même mais aussi envers Maria. Il corrigeait souvent ses idées ou critiquait ses propositions sans toujours offr
t proposé d'axer une partie de leur analyse sur la notion de rédemption à travers le personnage de Jean Valjean, tandis
expliqua Maria avec enthousiasme. « Jean Valjean est transformé par la misé
Les Misérables*, c'est la critique des structures sociales et de l'injustice. Hugo se conce
es deux sont liés ? L'évolution de Jean Valjean ref
'on devrait s'en tenir à l'analyse des syst
ression que quoi qu'elle dise, il rejetait systématiquement ses idées. « Tu ne penses pas qu'il sera
épondit-il
Je commence à en avoir marre de cette attitude. Chaque fois que je propose quelque chose, tu le rejettes sans même essayer
de répliquer d'un ton plus calme. « Ce n'est pas contre toi,
açon d'y arriver, c'est d'ignorer mes
udain qu'il avait peut-être été trop dur.
brillants d'émotion. « J'essaie de faire de mon mieux ici,
ommuniquer autrement. Depuis toujours, il avait l'habitude de tout contrôler, d'être seul responsable de ses réussites comme
-
Le tou
ce qui s'était passé, il réalisait à quel point il avait été injuste envers Maria. Elle avait raison : il n'avait pas fait
qu'à l'accoutumée. Hans prit une profonde inspiration,
« je suis désolé pour hier. Je cro
on, releva la tête, ses y
ste que... j'ai toujours eu du mal à travailler avec les autres. Je suis habitué à faire les
attention. C'était la première fois qu'il s'ouvrait vra
mprends que ce n'est pas facile pour toi. Mais sache que je suis là pour t'a
s. Je ferai des efforts pour être plu
Maria. « Alors on a un deal ? On fait ce p
r sourire en retour.
ion leur avait permis de poser les bases d'une meilleure communication. Hans, peu à peu, apprit à se montrer plus ouvert
fin un terrain d'entente dans leur collaboration. Hans, d'ordinaire si rigide et distant, commençait à baisser sa garde. Il montrait des signes de curiosité vis-à-vis des idées
ce lourd qui régnait auparavant, des discussions animées prirent place. Ils parlaient de litté
-
s-midi à la b
re la critique sociale dans leur présentation, Maria lança soudainem
e tu aimes faire en
r la question. « Je... Je lis beaucoup, » répondit-il, hésitant.
hant seul sous les étoiles, en train
coin. « Peut-être. C'est plu
? » demanda Maria, curieuse. « Genre sortir avec
es. « Pas vraiment. J
un cercle social animé, entourée d'amis et de sorties, tandis que Hans semblait vivre dans une solitude a
que chose de différent, » proposa-t-el
a, incrédule.
ndit Maria avec un sourire. « M
-
rrière des
restait toujours réservé, prudent dans ses interactions, tandis que Maria, même si elle s'efforçait de
a, toujours aussi curieuse et protectrice envers Maria, n'avait pas manqué de remarquer la proximité grandissante
ieux partenaire de projet ? » lan
n sourire forcé. « Oui, o
n regard était évidente. « Fais attention, Mar
ent perturbée par l'insinuation de Clara. Elle savait que Hans était différent, mais cette différence était justement ce qui l'attirait
-
et ses prop
n avec Maria, même limitée au cadre d'un projet scolaire, attirait l'attention. Dans un lycée où l'apparence et les
n le voyant passer. Les regards curieux ou critiques l'avaient toujours suivi, mais depuis qu'il travaillait avec Maria, ils semblaient plu
lation qui évoluait doucement, mais aussi aux barrières qui se dressaient entre eux. Il se demandait si elle finirait p
-
onversation
question qui la taraudait. Après une séance de travail, alors qu'ils r
ge que les autres nous regarde
haussa les épaules. « Je suis h
Maria. « Pas parce que tu tra
répondre. « Je sais que les gens parlent.
s que Hans se sente encore plus isolé à cause d'elle. « Si tu veux, on peut essayer
le. « Tu as honte de
iée. « Non, bien sûr que non ! Ce n
x soudain plus dure. « Tu as peur de
ouciait des opinions des autres plus que de lui. « Ce n'est pas ça... C'est juste que... je n
inée. « Maria, » dit-il lentement, « je vis avec ça depuis toujours. Les gens m'ont toujours jugé, me
ait maintenant que Hans avait vécu une vie bien plus dure qu'elle n
a-t-elle finalement. « Je n
. Je veux juste que tu sois honnête avec moi. Si un jour, t
on. « Je ne veux pas m'éloigner de toi, Hans. Je suis l
fois, Hans sentit que peut-être, juste peut-être, il pouvait vraiment faire
-
collaboration p
projet, mais désormais, ils partageaient bien plus que des notes de cours. Leur complicité grandissait chaque jour, et mêm
se tourna vers Hans avec un sourire espiègle. « Tu te souviens de ce que j
ourcil. « Oui, j
nd, il y a une exposition d'art en vil
avant de répondre, un lé
quoi
, où les frontières du projet scolaire s'effaçaient peu