Une rencontre émotionnelle
Hans, assis au fond de la classe, regardait distraitement à travers la vitre, perdu dans ses pensées. Son esprit dérivait, se remémorant les
le était sur le point d'annoncer la prochaine grande évaluation, un projet de groupe qui compterait pour une large part de la note finale du trimest
associés en binôme. Vous devrez choisir un sujet dans le cadre de notre programme de littérature classique et préparer une prés
complices, espérant être placés avec des partenaires de leur choix. Hans, quant à lui, sentait une légère tension monter en lui. Il détestait l'incer
llez travailler avec votre partenaire jusqu'à la fin du trimestre, alors j'espère que v
aires respectifs. Hans sentit son cœur battre un peu plus fort en se levant de sa chaise pour consulter la liste
Il savait qu'elle était brillante, dynamique et pleine d'idées, mais il craignait aussi que leur collaboration ne le mette en
lui, et lorsqu'il leva les yeux, leurs regards se croisèrent. Maria lui fit un signe de la main, un so
-
roposition
eurs affaires pour sortir, Maria s'approcha du bureau de Hans,
en s'asseyant à côté de lui. « On va être pa
le, un sourire timide aux
« Ne t'en fais pas, on va faire un super travail. Et puis, tu es v
t. « Merci. C'est juste que je préfère travailler seul
peut être stressant, mais je te promets qu'on va y arriver. On pourrait se voir
. Avec Maria, les choses semblaient toujours plus simpl
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mière réunio
à la concentration. Le silence était ponctué de légers chuchotements et du bruit des pages tournées. Ma
osa Maria en feuilletant un exemplaire du roman. « C'est un texte tellement riche en thèm
nne idée. Il y a beaucoup de parallèles à faire avec le monde m
pourrait par exemple comparer la lutte de Jean Valjean pour la rédemption av
ntation. Hans était agréablement surpris par la fluidité de leur échange. Maria avait cette capacité à organiser ses pensées rapidement et eff
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erte de tale
ncore explorées. Maria, malgré son allure extravertie, était capable d'une concentration et d'une rigueur étonnantes lorsqu'elle
des thèmes et des métaphores dans *Les Misérables* impressionnait Maria. Il parvenait à voir au-delà des évide
s notes qu'il avait prises sur Jean Valjean et l'évolution de son
aules. « C'est juste que... j'aime bien analyser ce genre d
pour ça qu'on fait une bonne équipe. Toi, tu creuses profondément d
t imaginé. Au lieu d'être stressant, c'était devenu un échange enrichissant, où chacun
-
défis ex
er l'attention que Maria portait à Hans, et les rumeurs ne tardèrent pas à se propager. Dans les couloirs, certains élèves ch
» demanda Clara, un sourire narquois sur le visa
on amie. « Oui, on travaille sur un projet
e sais pas... Il est juste te
it pas de lui quelqu'un de moins intéressant. Au
attention, certaines personnes ne compren
accepter son amitié avec Hans sans la questionner ? Elle n'avait jamais été du genre à
-
#
chement i
a serait influencée par la pression sociale, si elle finirait par s'éloigner de lui à cause des jugements des autres. Mais chaque fois qu'il
e, Maria proposa de marcher un peu avant de rentrer. Le vent froid de novembre fouettait
été associés pour ce projet, » dit Maria en regarda
oi aussi. J'avais peur que ça ne fonctionne pas,
iment une bonne équipe. Et pas se
Puis, sans un mot de plus, ils continuèrent à marcher, chacun plongé dans ses pensées, c
plus naturelle. Pourtant, à mesure que les semaines passaient, des doutes commençaient à surgir chez l
e soit que temporaire, qu'une fois le projet terminé, Maria retourne à sa vie sociale animée, le laissant seul de nouveau. Il se demandai
eux ne comprenaient pas pourquoi elle passait tant de temps avec lui, quelqu'un qu'ils percevaient comme "différent" et "solitaire". Maria savait que Hans n'était pas comme les autres, mais c'était juste
-
tensions
a bibliothèque, l'atmosphère semblait plus tendue que d'habitude. Hans, les sourcils froncés, parcourai
? » demanda Hans, remarqua
sitante. « Oui, je crois.
a vers elle, visiblement inquie
comprennent pas pourquoi je passe autant de temps avec toi
nvahir son corps. « Je comprends...
s ce que tu crois ! Ce n'est pas que je n'aime pas être avec toi, au contraire ! C'est juste... ils
ouvait s'empêcher de se sentir rejeté. « C
nt. « Tu es intelligent, tu es intéressant. Tu es... tu es quelqu'un de b
se sentir comme un poids dans sa vie, une distraction temporaire qu'elle finirait par délaisser pour r
-
nstant de
et, il était plus réservé, évitant les conversations personnelles. Maria, de son côté, sentait cette distance, e
miné leur séance de travail, M
e d'un ton sérieux. « Tu agis différemment ces dernier
je ne suis pas sûr que tu devrais perdre autant de temps avec moi. Je sais
elle, la voix pleine d'émotion. « Hans, je t'apprécie pour ce que tu es. Tu n'es pas un poids pou
écurités. « C'est juste que... je sais que je ne fais pas partie de ton monde. Et un j
une colère empreinte de tristesse. « Pourquoi dis-t
lange de peur et de résignation qui l'habitait. Finalement, il murmura : «
maintenant que Hans portait un fardeau bien plus lourd qu'elle ne l'avait imaginé. Sa solitude
ement, ses yeux rencontrant les siens
r la première fois depuis longtemps, se sentait vu, réellement vu. Mais la peur de
-
e lueur
un certain équilibre, chacun apportant ses forces et compensant les faiblesses de l'autre. Leur présentation sur *
nd s'était formé, un lien qui les dépassait et qui les transformait peu à peu. Mais avec ce lien venait aussi la vul
ce de travail à la bibliothèque, Maria, en rangea
ivres en ville ce week-end. Ils vont parler de littérature classique, et il y
sociaux, encore moins en dehors du lycée. Mais l'idée de passer du temps avec
it-il finalement, un sourire ti
ravie par sa réponse. « Génial ! J
essentie depuis longtemps. Peut-être que, malgré ses craintes, il pouvait permettre à cette ami