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Le destin de Thorolf - L'île boréale

Chapitre 3 La traversée

Nombre de mots : 3513    |    Mis à jour : 12/08/2021

es avant d’affronter les embruns. Les enfants en faisaient bien sûr partie, mais leur excitation semblait l’emporter sur la peur. Les esclaves paraissaient blasés et savaient que leur des

qui, par choix ou par contrainte, n’avaient j

empêtes de fin du monde. Rassurer ces gens-là n’était pas chose aisée, pour peu que Loki se mêlât de la partie en inspirant à des hommes plus ou moins ivres des histoires à faire mourir de peur un troll. La sagesse d’Odin n’y suffisait, hélas, pas toujours, e

t jetterait les carcasses à l’eau, le moment venu, à l’embouchure de la Schlei, afin que Njörd nous préserve des tempêtes. On y ajouterait un tonnelet de bière pour que T

troits offraient une route maritime sûre, dès lors que les conditions climatiques s’avéraient favorables. Le choix de notre date de départ en dépendit. Le périple jusqu

nt l’épilogue. Les rames remisées, les voiles furent hissées. Egil, à la tête de son langskip et de ses quarante Vikings, ouvrirait la voie.

rves de nourriture et de boisson, selon le nombre d’hommes et de bêtes présents sur chaque embarcation, en quantité suffisante. Je dirigerais le premier knörr, Vuk le second et Bérulf le dernier. Chacun de nous serait assisté d’un marin expérimenté. Plus rapides et plus faciles à piloter, les bateaux de guerre po

que ce sentiment était partagé sur les trois autres navires du clan ! Les hommes étaient convaincus que les démons de la mer ne tarde

lus grande solennité. De toute évidence, cela ne semblait pas apaiser les esprits qui, sur

ent à nouveau. Les Ases me commandaient de prouver à tous, encore et toujours, que j’étais bien le c

pitation ou une strangulation cérémoniale. Des périodes troubles, de guerre ou de famines, pouvaient nécessiter l’offrande ultime, ainsi que certains rites dédiés à Odin. Je connus cela en Angleterre, durant les années passées aux côtés de Siegfried dans la Grande Armée des

l’emportait sur les croyances. Hommes et femmes paraissaient envoûtés. Les di

qu’il ne pouvait plus combattre de front. Quoi de mieux, pensais-je alors, que de se tourner vers Jörmungadr, le s

e à la délicatesse et à l’aura si extraordinaires que ni le chef ni aucun de ses Vikings n’avait osé toucher à la moindre mèche de sa somptueuse et flamboyante chevelure. En vérité, cette captive embarrassait le norvégien. Elle ne savait ni cuisiner, ni coudre, ni s’occuper d’un homme. Elle ne comb

t du langskip de mes intentions, nous exécutâmes de concert les manœuvres qui permettaient un tel ac

lui annoncerait, le lendemain même, sa rencontre prochaine avec le Christ. Le messager n’en avait pas dit plus. C’était donc à

ajoutant force détails. Un quelconque évêque béatifierait tout aussi prestement Birgid, et

la joie du Viking qui mourait, arme à la main, prêt à rejoindre le Valhalla. Réalisait-elle le sort qui l’attendait

vant que les derniers rayons du soleil n’effleurent l’horizon, il attach

secondes. La faible lumière de la Lune ne permettait pas de voir à plus de quelques mètres. Les pl

e. Egil m’avait pourtant promis de ne pas quitter l’esclave des yeux, ne fût-ce qu’une seconde. Un battement de p

le sacrifice de la plus belle et la plus pure des créatures. Différents dangers nous attendaient sans doute e

aient en haute mer, utilisaient le solarsteinn ou « pierre de soleil ». Polarisant les rayons de l’astre du jour, il permettait, associé à un compas solaire, de se guider par temps couvert, et même plusieurs minutes après le crépuscule. D’autres pré

hild et les autres mères d’enfants un peu plus âgés avaient bien du mal à canaliser l’énergie de leurs progénitures et à satisfaire la curiosité qu’ils manifestaient à tout instant. Par bonheur, le talent des conteurs

s ordres consistaient à suivre les premières, pour rester hors de vue des guetteurs suédois. Quittant donc cette petite mer par la baie d’Alborg, nous nous approchions du Skagerr

t sur les eaux calmes de la Baltique. Les consignes données et répétées depuis le départ furent encore une fois renouvelées. Plus que jamais, ce

rald Belle Chevelure sillonnaient ces eaux, contrôlant et délestant bien souvent d’une partie de leur cargaison les bateaux de commerce, en guise de taxe. Leur rôle ne s’arrêtait pas là. Leur despoti

ous nous en éloignâmes afin d’éviter tout risque de chavirage. Cette précaution, h

s’ils nous pisteraient pour connaître notre destination ou s’ils tenteraient une attaque. Après un bref échange avec Egil, je choisis de devancer les choses. Les Norvégiens identifièrent vite leur compatriote et il devenait, dès lors, leur première cible. Mo

l pour Halldorà. Debout à la proue, elle décocha, comme elle seule pouvait le réaliser, une première salve de flèches enflammées qui atteignirent chacune leur cible. La voile adverse se transf

aient pas de mourir arme à la main. La noyade représentait toutefois un bien terrible c

ité, dans les deux cas, leurs intentions paraissaient claires ? En changeant de cap, ils quittaient la par

Ensuite, toujours droit devant, on verrait bien vite les côtes méridionales de l’Islande, si toutefois le beau temps continuait de nous accompagner. La mer de Norvège pouvait réserver de très mauvaises surprises aux navigateurs, surtout à l’approche de l’île boréale où les changements météorologiqu

ncontre accidentelle avec quelques baleines ou autres grands mammifères marins n’était jamais à exclure. J’avais toujours en tête l’attaque de mes frères par des orques, alors qu’ils pê

ient et la promiscuité sur un navire ne permettait aucune intimité. Toutefois, je n’avais que peu de temps à consacrer à la rêverie depuis notre départ. Les tâches ne manquaient pas, entre les manœuvres de navigation, la surveillance des hommes et des bêtes sur le knörr et celle de la bon

e. J’entrai dans une aussi violente qu’inhabituelle colère en réalisant que le langskip d’Egil et le knörr de Bérulf n’apparaissaient plus dans mon champ de vision. Je ne m’inquiétais guère pour le norvégien qui maîtrisait l’océan à bord d’

e seul espoir d’y échapper résidait dans un changement de cap immédiat vers le nord. Je souhaitai que la dépression tourne

ar du clan filait dans la direction opposée. Halldorà et Haalfred avaient-ils aperçu le bateau de Bérulf ? Quand bien même, tenter de secourir un navire en pleine tempête n’était que folie et condamnait les deux bâtiments

actérisaient ces conditions maritimes si particulières. Au petit jour, le calme était revenu et le soleil é

de Midgard, celui des hommes. Un couple de cétacés, plus curieux que les autres, s’approcha de nous et nous salua de quelques bonds. Ils s’élevèrent au-dessus des flots et frappèrent ensuite la surface de leur large queue en replongeant. Là où beaucoup ne virent qu’un fabuleux spectacle off

ut qu’à la souplesse légendaire de leur navire, capable de résister aux pires intempéries et de traverser des creux de plus de dix mètres. La nuit leur sembla interminable, et le calme revint avec le jour. C’est alors que plusieurs dizaines de mammifères les encerclèrent. Ils bondissaient plus haut les uns que les autres hors de l’eau et communi

menèrent jusqu’à nous. Dès que les quatre navires furent réunis, dauphins et bal

n, et aucun d’entre nous ne pouvait s’empêcher de son

d le Rouge, le père d’Egil, avait bâti son nouveau domaine

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