Dernier Arrêt
ranlant. Chaque arrêt et départ secouait le wagon, signalant un nouvel arrêt. Mais il ne s'était jamais arrêter complètement, puisque quelques minutes plus tard, il repartait de plus bel vers une
métro n'était jamais repassé deux fois par le même arrêt. C'était même curieux de voir les gens l'emprunter ave
le, les lèvres pincées, fuyant mon regard. Ai-je l'air à ce point paumé ?,me demandai-je. Certes les gens n'avaient jamais vraiment prêté attention à moi, mais aucuns ne m'avait jamais ignoré ou fuit de la sorte. Pour la énième fois alors, je sortis de ma poche arrière le morceau de papier aux coins écornés que j'avais trouvé il y a maintenant deux jours. Comment pourrais-je savoir que cela fait
t explicitement ce mot. Pourquoi ? La peur. Je n'avais pas peur de descendre, j'avais peur de quitter cet endroit. Ce mot, c'était clairement une menace, et je comptais bien appliquer à la lettre ce qu'il me demandait. Si l'
e la nourriture à l'hôtesse, comme je l'avais fait les deux jours précédents. Il s'agissait d'une femme à l'allure sévère, dans un uniforme impeccable et aux cheveux tirés sans aucuns défauts. Ce n'était pas la même personne qu'hier et avant-hier. Les hôtesses devaient effectuer des rotations. Depuis quand
vers cette femme, elle n'était même pas censée être là. « Que voulez vous précisément ? », me demanda cette dernière en penchant sa tête sur la droite, quelle attitude ridicule. « À manger ». Elle rit d'un petit rire exagéré sans aucune joie, elle se foutait clairement de moi. « Je suis bien désolée, mais il va falloir m'en dire plus », continua-t-elle. « Je voudrais de la nourriture »
vais-je envie de lui dire, vous et moi on sait pourquoi vous êtes là. Elle finit par reprendre ses esprits et étirer de nouveau ses lèvres dans un sourire glacial avant de repartir dans ce qui me
de mémoire, mais de quoi étais-je en train de parler ? Une minute, fit une autre petite voix dans ma tête, de quelle famille veux-tu parler ? Eh bien, de ma femme et de mes...enfants ?, me répondis-je avec hésitation. Mais tu n'as pas de femme, tu n'as pas non plus d'enfants, tu n'as que ce métro, répliqua-t-elle. J'hésitais, que pouvais-
elle interrogation. Enfin, on oublie pas son métier du jour au lendemain !, m'étonnai-je. Peut-être mo