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Une promesse, une vie

Chapitre 2 No.2

Nombre de mots : 4657    |    Mis à jour : 25/10/2023

-Mer, jeudi

venait de quitter le port. Ils passèrent la nuit à l'hôtel de l'Atlantiquesitué face à l'embar

istes, appareil photo en bandoulière, curieux de découvrir cette île rendue cél

le manoir de Penhoët proche de chez elle. Elle résidait chaque été à la Pointe des Poulains, endroit grandiose et sauvage d'où elle pouvait admirer l'océan sur tro

auban. Depuis leur montée sur le ferry, les journalistes affectère

*

rencontrait. Aussi, était-il tout désigné pour parler et interroger subtilement les autochtones. Les îliens, encore sous le choc

Assises et tournées vers le mur où étaient suspendus les grands filets bleus, el

e caché ce gredin ? demanda l'une

, mettre le feu à une maison ou pis encor

ieux qu'çà ! S'il m'était tombé sous la main, j'aurais tôt fait d'l

cté, ralentit le pas pour écouter. Consterné par ces propos assimilant des enfants à de d

t le monde parle d'une évasion qui aurait eu lieu sur l'î

dans un même mouvement, détailla

ement n'est pas suffisamment barricadée pour ces vauriens ! lança de sa vo

appés... sûr'ment pas a

nda Jules, affichant une fausse indifféren

hot... ben mérités si vous voul

mpitoyable battue le soir même de l'évasion. Tous ces évadés devaient être repris

a. Il reprit le

jusqu'au banc de bois, dominant le port. Peu de vent, une mer d'huile d'un bleu profond scintillait sous le soleil. Il aimait son île où

Endimanché, il se rendit chez le père de la jeune fille pour demander sa main ; ce qui ne souleva aucune difficulté. Leurs deux familles de p

avait rompu. Afin de remplacer l'espar, l'équipage abattit, en dépit de l'avis des paroissiens, un orme situé dans l'enclos de l'église. Sitôt coupé, l'arbre se tordit et devint inutilisable. O

leur quotidien. Jean ne quittait sa femme que pour partir en mer. Lui, pêchait la sardine, ell

même endroit. Parfois, deux fois dans la journée selon la météo. Côte à côte avec Jeannette, le plus souvent silencieux, ils partage

isa un petit morceau de bois pour tasser les premières cendres et il la ralluma. Le vieux pêcheur commença à fumer lentement, regarda quelques volutes se dissiper avant de noyer son regard dans l'infini de l'océan. Il revivait des bribes de son passé. La mer lui en a

de la joie...

ait sous le soleil. Dans un léger bruissement, des vaguelettes chatoyantes s'é

délavée et une casquette de marin. Sans doute, un ancien pêcheur. Tintin demanda poliment s'il pouvait s'asseoir. Sans le regarder, le loup de mer tapota de sa main la place libre l'engageant ainsi à se poser. Immobile

tie il y a deux ans, je continue de venir ici chaque jour et j'observ

'il perdait un peu la raison. Il resta à l'écouter par complaisance bien qu'i

oi t'es

uiberon, je voulais découvrir l'île, répondit Jule

vait une femme avec toi. Vous avez récupéré l'gamin qui est r'cherché. C'était pour le r'm

que le bonhomme continue. La convers

embêté, hei

vez-vous par

ugel, où

ard

où il est

rquoi avez-vous

n préoccupe, tout l'monde le sait, mais tout l'monde se tait. Plus abominable encore, quand ces gamins arrivent à s's

-vous que cela

méchés au Bistrot du Port,parce que la plupart des surveillants sont de

quoi ne pas condamner à mort ce

amin y reste et ben on l'enterre pendant la nuit ; ni vu ni connu... Personne viendra

e be

cimetière.

famille

eureux d'voir ça, alors que nous avec la Jeannette, on n'a pas eu de p'tit et qu'on en voulait. J'cause, j'cause... j'sais même pa

j'ai pris quelques

is qu'est-ce que tu fais dan

ds des j

terrible dans cette satanée prison ? Ce s'rait ben mon gars, ce s'rait

an, je vais voir c

ugel, où

mère, en

Pour sûr, t'es un bo

vo,mon

ondit Jules ravi de cette belle re

l'an prochain, pe

. D'ici là, l'Ankoùs

est l'

iens d'ici l'appellent l'Ankoù. Un personnage

aine. Il y aura du nouveau au sujet

ercher, on doit y'aller, y'a pas

o,Monsi

avo,

main chaleureuseme

, aurait aimé prolonger cette conversation. Il c

à prendre forme. Ce qu'

*

oyable, tenait de main de ma

à double battant, où un garde se dressait, posture conquérante. Le portier, ventre à la limite de l'explosion, visage violacé, portait

ntrer le Directeur de l'établissement, suite à l

e de la capitale impressionnèrent le gardien. Pas trè

bonne partie de la lumière du jour amputée rendait l'endroit sinistre. Composée de longs bâtiments austères, cette colonie, censée éduquer et former les pensionnaires à un métier, lui provoqua un étrange mal

talon et veste marron, chemise blanc

est interdite à quiconque n'a p

rais m'entretenir avec le Direc

ons pas rendez-vous. C

r affichait un air h

scement de votre aimable portier, ir

'importe qui. Tant qu'il ne les l

évasion qui a eu lieu lundi derni

titre s'il

i présenté : Philémon Dunois de Millançay,

se présenter comme une personnalité afin de d

moi dans

. Sec, nerveux, son attitude traduisait « finissons-en au plus vite ». Les deux hommes traversèrent une grande cour sinistre avant d'atteindre une constru

s et numéros tracés à l'encre noire. Ce meuble breton, imposant, trônait sur une estrade rehaussée de deux marches, affichant ainsi la supériorité du Directeur. L'interlocuteur, le plus souvent un pensio

bureau, dominant, cet outrecuidant

colons, de huit à vingt et un ans. Un travail considérable et éprouvant. Ces vauriens sont difficiles

u ensablé dans la cour pour l'apprentissage du travail de matelots, des ateliers de fabrication de cordages, tressage de filets... Trois bateaux de pêche fournissaient en thon et en sardines la conserverie. Une section agricole consa

elatives au fonctionnement de la col

lte de lundi dernier

. Nous devons être fermes. L'heure des repas est précise. Les pensionnaires prennent leur place à table et attendent l'autorisation pour commencer à manger. Ils ne doivent pas se ruer sur la nourriture, mais prendre le re

remontrance ?

se trouvaient les échelles oubliées par les ouvriers couvreurs. Certains ont incendié un bâtiment. D'autres ont franchi le mur, profitant de la panique pour se disperser sur l'île. Très rapidement, l'alarme déclenchée a alerté tous les Bellilois. La population, solidaire, nous a aidés à les retrouve

isation et les pratiques disciplinaires de cette véritable prison. Il découvrait toute l'horreur de l'existence entre ces murs.

avez tous

té retrouvé ; l'île a été quadrillée et aucun hab

z prévenu

t un rire

nt s'échapper, il a dû se noyer ! Pas une grande perte ! Nous remplissons notre tâche comme il faut, avec rigueur et conscience. Ils sont encadrés ; treize heures de travail par jour, de la discipline et de la justice. Une émeute comme celle-ci ne se reproduira pas. No

la population en faisant l'apologie des maisons de redressement, mais de défendre ces mômes maltraités. À quoi avait-il échappé ? Une fois encore, il eut une bo

mépris. D'un ton cinglant, il

s pauvres jeunes : abîmés, rudoyés, traités à l'instar des bagnards, VOS victime

carlate, failli

étroites aux lourds barreaux d'acier. À ce moment de l'après-midi, le quasi désert de la cour lui permit de se servir de son « Rolleiflex ». Il l'arma discrètement et prit trois ou quatre photos. Alors qu'il regagnait le port

*

pour attendre le dernier ferry. Chacun fit part du résultat de son enquête. Leurs info

et sel, un bonnet de marin posé sur le haut de son crâne. Il exhibait une carrure de lutteur gréco-roma

lua d'une voi

eux nous mettre une

an-Louis le patron du café, puis,

r en ce moment, là-h

a barrique »hier. Ce soir, quand j'partais, c'était au tour de « Riton le portier », qui a

ut ne pas recevoir de visites i

gréco-rom

's gosses ne so

es deux employés

qu'vous travaillez en kegin,

ice qui doit enquêter sur la mutinerie, ça risque

ie d'perdre not' boulot !

matons barbares, qui vont trinquer, et si j'en crois ce qu

s se retournèrent vers Philémon et Jules. Ils continuèrent leur discussi

sa visite avait coûté

*

à Quiberon à l

eureuse et affable. Ces deux hommes l'intriguaient. Elle ne les pensait pas vacanciers en raison de leur allure, sur

des policier

dans la soupière fumante, el

us avez passé une bel

Philémon à qui venait de g

eau soleil et pa

des touristes. Nous sommes journalistes pour L'Encre Bleue à ParisNo

s sont ces enfants, traités comme de redouta

maison d'éducation sur

Leur activité consistait à entourer chaque cellule, disposant d'un lit fixé au sol et d'un placard, par un grillage grossièrement tressé de fil de fer. Ils devaient munir chaque porte d'un cadenas que le gardien fermait pour la nuit. La geôle dans la prison. Ces cellules exigu

us en p

perdu leur âme. Tout est la faute de cette « saloperie »,répète-t-il à qui veut l'entendre ! Son employeur est un brave homme, mais ne sachant pas vers qui se tourner, il a tout bonnement décidé de ne plus intervenir dans la colonie. Monsieur Le Guennec n'a plus foi en l'humain. Il a vu trop d'horreurs ! À la suite de ces révélations, mon frère et mon mari se sont déplacés à la gendarmerie. Un policie

été témoin de ces déplorables cond

dre et brider l'anarchie en France. Ils sont ressortis dépités.

tées serviraient à l'édition de leur journal. Ils l

opriétaire, s'installèrent devant une table du restaurant afi

es d'innocents était insuffisamment dépeinte. Le constat était trop factuel. La détresse, la souffrance, les brimades, les humiliations, les sévices infligés, tant physiques que moraux, lui paraissaient édulcorés. Le récit manquait de

mé devait alarme

ement de déclencher une campagne de presse, alertant la population, les responsables pol

ait ce qu'il manquait : du vécu ! Alors,

r rasséréné. Il d

ux reporteurs reprire

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