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Une promesse, une vie

Une promesse, une vie

Auteur: promotion
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Chapitre 1 No.1

Nombre de mots : 5306    |    Mis à jour : 25/10/2023

firme notre liberté, parce que tenir

ah A

ère p

, l'isolement, l'a

leurs héros ; héros obscurs plus gra

tor

pit

rcredi 29

devait arriver à L'Encre Bleue au plus vite. Il n'y avait pas une minute à perdre ! Il n'avait pas fermé l'œil de la nuit

était originaire, un événement stupéfiant les contraignit à écourter leur séjo

o, gonflaient sous l'effet de l'air qu'il déplaçait. Les rues désertes

ntrée. Il les surnommait «les deux M». Marceline, sèche, strict chignon noir corbeau, le teint pâle, peu expansive, se révélait plutôt taciturne ; Madeleine, rondelette, cheveux blonds bouclés, regard pétillant, se montrait communicative. Enfin, les

t invariablement enjoué, drôle, dynamique. Il avait conquis, sans résistance, la sympathie de tous. Madele

deux M »! Alor

pas revenir lundi proch

ec le patron ce matin même ! Une affaire import

arceline, sans lever les yeux de la feuille blanche qu'elle

'information est de taille. Elle va f

apper sur son clavier sans même le regarder

à, mais il ne reçoit personne avant dix heures. Tu risques de tour

! Je fais la première page, gara

Opiniâtre, le journaliste n'entendait pas part

*

dans la tranchée de Chattancourt en 1915. Depuis, il

de famille, il quitta l'école pour travailler,

oge dans un élégant immeuble où elle remplissait les fonctions de gardienne. Le logement r

de son secteur, il clamait, d'une voix claire, le titre principal du quotidien. Enthousiaste, d'humeur joyeuse, il échangeait quelques mots avec chacun. Son affabilité lui avait valu de gagner facilement sa place. En raison de sa mèche blonde rebelle et de son nom « Martin », il avait été surnommé affectueusement « Tintin ». Qu

*

uêter, apporter de l'inédit et de l'originalité à ses articles. Les sujets variés couvraie

le numéro « 1 » du tableau, correspondant au bureau du Directeur du journal. Monsieur Dunois de Millançay, en

*

it et aimait cet homme qui n'avait jamais failli à son rôle. Protecteur, encourageant, ce père de substitution lui avait insufflé la confiance, avait construit l'homme qu'il était devenu. Il lui devait tout. E

ait d'une voix monocorde, le regard souvent dans le vague. Apathique, elle semblait perdre goût à la vie. Elle ne se plaignait jamais, ne pleurait pas. Détachée de to

était arrêté ce funeste 14 février. Était-ce ce qu'on appelait la maladie de la langueur ? Et comment se

pensées accablantes encombraient son esp

e lui rapportait quelques courses alimentaires, s'occupait du linge. Elle ne restait

a journée. Selon son habitude, il commença par la revue de presse déposée, très tôt, sur son bureau. Il dépliait « Le P

que si Léa voulait le joindr

*

assait ses souv

place de Launay, abritait un plancher de d

se décida à sortir. La petite ville d'à côté offrait un après-midi dansa

il parcourut de

nt deux bancs étroits se faisant face. Dans une de ces loges restreintes, il remarqua une charmante jeune fille ; accompagnée, vraisemblablement, par son père et

ésenta, puis sollicita la permission de danser avec leur fille. Une valse lente entraîna irrésistibl

x fils, le bonheur d'adopter Phil à l'âge de quatorze ans ; eux qui n'avaient que la trentaine. En accord sur leur mode de vie, leurs aspirations, leurs projets, ense

tous les soins fussent scrupuleusement suivis : applications des ventouses, cataplasmes, sirops, bouillons chaud

lement de l'absence de son époux. S'ajoutait à ce manque un mal-être continu. Son esprit vide, elle ne s'intéressait plus à rien. Depuis ce jour, Léa n'était plus la même : ni but, ni envie, ni plaisir. Le néant ! Cela ne tenait pas à un manque de volonté. Elle ne se complaisait pas dans cette mélancolie ; elle voulait la dépasser. Cela se révélait insurmontable. Toutes ces choses élémentaires, comme s'habi

*

ès avoir dormi profondément. Un songe extraordina

'avait entourée de son bras. Elle avait senti son souffle sur

rtuis et prépare-toi un bol de tisane avant ton coucher. Tu retrouveras un bon sommeil ; ainsi tu iras mieux. Ta vie terrestre n'est pas terminée. Il te faut continuer à vivre, à profiter de notre belle famille. Phil, le plus sensible de nos tro

ara un petit déjeuner qu'elle savoura pour la première fois depuis des mois. Elle demanderait à Georges de lui rapporter les herbes. Les jumeaux, ses petits-enfants Joséphine et Georges, avaient opté pour la vie en Sologne. Ils ha

oula avec des papillotes de papier de soie. Ses cheveux secs, elle les ramassa en un chignon souple. Habillée, chapeautée, elle s'empressa de se rendre à L'Encre Bleuepour réconfo

*

e heure trente qu'il faisait les cent pas... Il commençait à trouver le temps long. Marceline et Madelein

fauteuils « bridge », tapissés de velours gaufré

èrement sa voilette. Derrière le comptoir, Marceline et Madeleine, face à leur machine à écrire, se levèrent pour lui tendre la main. Tintin comprit que cette élégante dame endeuillée é

pagna madame Dunois jusqu'au bureau de son fils. Quel

s et après l'avoir aimablement saluée, Madeleine téléphona au bureau

mystère. Marceline pensait qu'il ne s'agissa

à ce garçon, Madeleine, d

son attitude désinvolte et paradox

plus bas, e

e trouve be

nt. Il a tout pour lui, répo

it souvent, chez sa collègue, un léger

trouva sous la coupe de Marceline, plus âgée, qui lui apprit le travail et l'aida. Marceline, loyale et c

Madeleine, auriez-vous

l'aim

er afin de cesser cette

depuis neuf ans. La tendresse qu'elle éprouvait pour lui au début s'était, au fil des années, transformée. Sen

*

ne, avait quitté l'exploitation

agne. Cette plaine à perte de vue, surtout à la saison des labours, la rendait neurasthénique. Elle ne ferait pas défaut à la ferme, car s

ravail représentait son univers. Son professionnalisme, sa disponibilité, sa vivacité d'esprit, ses qualités d'org

on père exerçait le métier de livreur pour un grossiste en vins. Sa mère, au foyer, élevait

nscrite à des cours de dactylographie. Elle postula au Journal ; elle fut embauchée comme stan

*

sa secrétaire, qu'un événement, aussi inattendu que préoccupant, les contraignait à s'absenter un minimum de trois

ine et Madeleine s'interrogèrent sur ce dép

a dû dénicher un sacré sujet pour que le pa

de savoir de quoi il peut s'agir ; d'autant qu'il a abrégé ses vac

araît sérieux, vu

vailler en silence, chac

e début d

lieux. Ils passèrent d'abord chez Léa qu'ils renseignèrent. Elle

*

bauche de Jules, le rédacteur en chef, à l'époque, avait décelé chez ce garçon mature, de réelles capacités, indépendamment de son courage et de son assiduité. Il avait donc p

ité. Bien que petite et mince, elle s'imposait dès qu'elle parlait ; s'ex

sur ses malheurs, car la route pouvait être longue. Il fallait la continuer, vaillamment, en savourant le meilleur. C'était u

qu'un jour viendra où il quittera la maison ; cependant, je serai comblée s'il est heureux. J'aurai rempli mon rôle. Je découvrirai toujours une bonne raison de bien aller. Voyez-vous, Monsieur Dunois de Millançay, si nous stagnons dans le passé, nous n'évoluons pas. En quelque sorte, nous sommes déjà morts. Nous

tout le monde m'appelle ainsi, c'est

Je suis ravie de vous avoir rencontré. Jules vous

rencontre avec Léon. Ils ne voulaient pas entendre parler de fiançailles, ayant choisi un prétendant différent pour leur fille. Jeanne, authentique, directe, refusait ce carc

ans son aîné, dont elle était très proche. Cependant, ils n'avaient plus que des relations épistolaires. À l'approche de la Première Guerre mondiale, il quitta la France pour vivre en Suisse. Ce beau pays montagneux, neutre, calme, convenait à sa nature tranquille. Il

abondance du courrier et de la distance à parcourir lors de sa tournée, se trouva facilité grâce à l'acquisition d'u

eanne avai

annonça, nous nous mariâmes civilement et religieusement, en petit comité. Après la cérémonie, un couple d'amis et ma tante,

e la rendaient attachante. Philémon s'é

*

et se composait d'une salle à manger, d'un bout de cuisine, de deux ch

er. La veille, il avait violemment refusé. Alors qu'il sortait de la baignoire sabot,

hilémon, le gamin effarouché

rains rien, je suis avec d

'appelle Léa Dunois. J

ux pas r'tourner

'un chat, se glissa so

ce de sa détention. Ce petit de neuf ans, haut comme trois pommes, tondu, avait un visage anguleux. Les prunelles noires enfoncées dans les orbites durcissaient son regard. Maigre, ne mes

n sac, embrassa sa mère et repartit avec Philém

e tout ; indispensables accessoires pour cacher le crâne rasé qui ne manquerait pas d'attirer les regards. Les habits lui allaient, sauf les souliers légèrement trop grands. Madame Martin froissa du papier journal qu'elle tassa dans le bout des chaussures. La mère de Jules lui fit mille recommandations : éviter de se m

il souhaita dev

ue pour Robert le risque de se faire r

ceau de lard accompagné de purée et d'un biscuit

t mangé à sa faim. Ce repas était une bénédiction. Il sem

-il passé l

la peur qu'ils nous rattrapent et qu'ils nous battent. Je n'savais pas où aller, j'ai filé vers le port pour m'jeter à l'eau. Me noyer était mieux que d'me faire reprendre. J'ai senti quelqu'un qui m'tirait et m'mettait une main

de là ; il ne devait ni bouger ni parler, maintenir les yeux fermés. Nous le

tête contre son épaule pour pas qu'on m'reconnaisse et me répétait

tin reprit

iers que par les passagers. Nous nous installâmes dans un coin du bateau. Robert, épuisé, s'endormit. Jules fut pressé de rentrer à Paris afin d'éloigner l'enfant. Il voulait aussi informer mon

aille pas. Mon appartement à l'abri des regards le protége

oute. Ici, il

avec Jules et

e Robert, tu ser

non de la tête avec vigu

x. Avec une douce fermeté

tu pars avec madame Dunois. C'est une bonne solution. Tu n'as pas à t'inquiéter. Maintenant, nous allons tout faire pour que ta

t s'débarrasser d'

laquelle tu ne veux pas h

ules. Madame Dunois n'voudra pas

connu que des misères. Tu e

iver de bon, puisque les adultes s

grand frère qui m'parlait gentiment quand il était à

uvons seulement décider de regarder vers l'avenir. Sois bien attentif et souviens-toi de ce que je vais te

utait atte

devient faible, vacille, mais elle ne s'éteint pas. Elle ne doit pas s'étouffer, jamais ! Cette étincelle s'appelle l'espoir. Il faut en prendre

sais qu'il t'est très difficile de faire confiance. Je suis certaine que tu vas y parvenir. Madam

ent. Son apparente fragilité, trompeuse, cachait un solide caractère. Une forte volonté émanait de sa frêle personne. En somme, elle avait une telle propension à communiquer sa foi

qui y puisa un certain réconfort. Le pseudo rêve du matin, l'opt

e posa sa main sur l

bien aller

me Dunois. Cette dernière lui promit que Jules

iculièrement discret, ne se montra ni bavar

*

appartement au troisième ét

. Quand la maîtresse des lieux fit visiter la chambre qu'elle réservait à Robert, il fut ébloui. Confortablement meublée, la pièce, très claire, donnait ég

constances qui avaient conduit l'enfant, s

répondit à peine aux questions que Léa lui posa avec bienve

t, il raconta une partie de son

Bonus à réclamer dans l'application

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