L'appel du sang
I :
Immac
penser aux cheveux de quelqu'un. Si léger... Ce n'est pas comme penser à un accident de voiture, ou une maladie, ou une quelconque tragédie. C'est léger. Comme s'il n'y avait rien de plus consista
t un rendu bizarre avec nos touffes. Dès qu'on arrivait, le maitre coranique nous répétait la même chanson : pourquoi on ne se tressait jamais ? Pourquoi on ne mettait pas bien nos foulards ? Si la prochaine fois on revenait la tête à moitié couverte comme cela, il nous taperait le bout des doigts avec son bâton en bois. Dix fois. Et les autres se
rait tellement ? Si déjà quand on était enfants, avec deux ans d'écart, elle com
r ayant ses propres larmes à retenir. Et ça la ferait pleurer de plus belle. Puis éventuellement elle me pleurera, suppliera maman de me parler. Je pouvais presque l'entendre, sanglotant, demandant ce qu
avec elle une partie de moi. Une partie de moi qu'on partageait. Je pense qu'avant, on se ressemblait. Avant. C'est comme si toute
*************
va
6
ns l'oreiller. Je lui tenais sa main moi
Je n'arrive pas à y croire...
bégayait en répétant doul
arrive pas à y croire... Je pensai
..
Tous... Tous sans exceptions Maya, tous. Je faisais
..
Omar... Ça doit être Omar... Omar lui a retourné le cerveau... Il est toujours dans ses orei
..
rrait ma main. Mais je ne pouvais pas la faire desserrer son étreinte. Je ne voulais pas. Elle fixait le plafond où trônait un énorme poster de
s ? Je pense qu'il peut penser tout seul. Et Khadija, au nom de quoi tu lui fais se
ua à renifl
pas ? Il a l'air si bête et puis tu as vu ses oreil
..
s pas comme ça. » Repris j
glisser dans mon lit au milieu de la nuit. Ell
rrivais en retard et j'allais la voir dans sa classe à la pause avec un des beignets à la c
e à côté de lui, Ali il s'appelait, le regardant comme on regarde une divinité, comm
int vers moi en souriant. Elle me prit
ions... Tu sais on ne stresse pas tous de la même façon. Il était un peu pas bien et maintenant il regrette tellement, je m'en veux d'avoir pensé aussi mal de lu
c un sourire contrit. Elle parlait en hochant la
di, j'y vais, Alima m'att
ends, pourq
les escaliers rapidement la laissant plantée là. En m'éloignant de leur bâ
ichée dans les bras de maman devant la tél
rles pas à
oupi
ui parle. » dis-
pas vrai, tu
n devait se serrer les coudes. Pourquoi je lui faisais la tête de toute façon ? Je fusillais Khadija du regard. Elle me regardait de
adija. » dis
e retrouver dans la chambre, maintenant qu'elle était assurée que je ne faisais plus la tête. On
tresses contre mon tour de cuisine du l
le. Elle ne pouvait pas se détresser seule. Je la retrouvais au salon encore nichée dans les bras de maman qui sermonnait encore papa. Elle se mit à mêm
ine réunion. L'année dernière il a commencé à travailler à domicile. Le trop d'efforts au bureau et sa mauvaise alimentation empiraient tout. Le médecin avait dit qu'il devait se ménager, ménager son cœur, éviter les situations de stress et manger sain. Il ne se ménage pas. Papa est une force de la nature, il ne sait pas faire ça, se ménager. L
ger de la viande au diner, lève-toi qu'on marche un pe
i ? Faut choisir. Je vais bien, tu peux me réchauffer un
x mourir vas-y, tu ne penses qu'à toi-même, tout le monde s'inqu
plus basse et s'était retournée
exagères un peu ? N'est-ce pa
..
e règne vra
ison papa »
i. C'est assez d'efforts pour toi ma chérie ? C'est un entrainement c
t un des épingles. Il était sérieux. Il emmêla bien les
faire du sport le lendemain matin. Il nous parla du dernier
re tester ca sur
je en même te
être sûr que
et avant que Khadija n'a
sérieux dans ses histoires. Et on n'avait pas besoin qu'il se mette à surveiller tout ce qu'on
tifique. Je pourrais, même si je ne suis pas un génie comme elles. Je serais surement à peine moyenne. Pas comme Khadija. Elle, elle est en première S1. Je ne me souviens pas la dernière fois où elle a été autre chose qu'au-devant de la classe. L'école pour elle c'était une passion. Et j'ai l'impression qu'elle se retrouve sans efforts première de classe, comme par accident. Ça lui tombe dessus. Sans qu'elle se rende compte. Elle n'était jamais stressée pour l'école. Elle n'avait pas à l'être. C'était un génie. Ma sœur. Un génie. Elle peu
e la moyenne. J'aurais voulu être aussi intelligente qu'elle. A vrai dire j'aurais voulu fa
evoir était vraiment limite ma chérie, tu ne peux pas avoir 11 et t'en
e papa qui faisait semblant d'avoir envie de vomir. Le regard de ma
la tête dans la salle de bain. On avait des lits superposées et j'avais celui du haut donc je pouvais cache