icon 0
icon Recharger
rightIcon
icon Historique
rightIcon
icon Déconnexion
rightIcon
icon Télécharger l'appli
rightIcon

Souvenirs de l'aube

Chapitre 4 No.4

Nombre de mots : 2174    |    Mis à jour : 20/04/2023

ou pendant les heures d'études. La discipline était de mise, et nos professeurs savaient la faire respecter. Pa

look vestimentaire plutôt décontracté, c'était une femme que nous avions tout intérêt à respecter. Autoritaire, très à cheval sur les principes, elle avait l'art de la réplique du tac au tac, lancée à coup de

cerné s'entêtait à la contredire, elle rétorq

her : chaque ligne devait être numérotée pour vérification. Il ne fallait surtout pas s'insurger contre ce genre de punition, sous peine de voir monter les enchères : protester contre 100 lignes nous en faisait prendre 200 ; crier à l'injustice, c'était 500 ! Et il ne fallait pas trop insister, car le compteur pouvait monter très haut. Il est arrivé à une de mes camarades de classe de vouloir jouer le

: celui d'arriver à nous enseigner la physique et la chimie sans laboratoire à disposition. C'était aussi un prodigedemathématique,sachantcalculerdespuissances d'une longueur indéfinissable à une vitesse incroyable. Ses origines lui valaient, de temps en temps, quelques moqueries sans méchanceté, mais il savait toujours user de tactiques intelligentes, parfois même humoristiques, pour rétablir l'attention à son cours, sans rentrer dans le jeu des perturbateurs. Monsieur Bac savait être taquin : pour dissuader les élèves indisciplinés de poursuivre le léger murmure tumultueux,

cris, j'efface. Tu n'as

d de la salle et, dans un geste rapide comme l'éclair, s'emparait de l'éponge du tableau, saturée d'eau et de craie diluée, et, tel un Maître d'arts martiaux rompu au lancé de savate, la lançait avec une extrême agilité et précision en direction du fauteur de trouble qui, la plupart du temps, trop absorbé par sa conversation inop

d'entre nous demandaitquelquechoseàsonvoisin,qu'ilseretournaitou, simplement, dès qu'un crayon tombait au sol involontairement. À la moindre occasion, on entendait retentir fermement, à haute voix, le nom du fautif, puis le mot « Ticket », et ses dérivés : « ticket parle », « ticket retourne », « ticket bruit »... Le concept fonctionnait plutôt bien, mais le pauvre Monsieur Deflandre se faisait souvent prendre à son propre piège lorsque certains tournaient les situations en dérision. Mais les plaisanteries ne duraient jamais bien longtemps, car tout le monde savait qu'il y avait unnombremaximaldeticketsànepasdépasser,souspeine d'être collé en fin de semaine, souvent le dimanche après- midi, trois heures durant, pendant que les copains profitaient des activités de détente

fermeté tranchante. Belle femme, toujours habillée et fardée implacablement, elle incarnait avec volupté, une forme de féminité qui mettait, chaque fois qu'elle entrait dans une sall

sciences naturelles (Sciences et Vie de la Terre, de nos jours). Méthodique, strict, il était très à l'é

couter et se faire écouter. Il savait cependant mettre des limites dont il ne fallait pas abuser : pour lui, il yavait « une différence entre bon et con » et il le faisait clairement entendre. Les seules limites que nous é

, lorsqu'elle s'absentait de son lieu de résidence annécien, prenait ses quartiers au premier étage du Chalet des Classes, et venait rendr

la fonction de lingère et avait

t l'humidité des espaces forestiers environnants pouvait faire ressortir les premiers effluves d'humus, non, plutôt la perspective des vacances de

disparaître. C'est en venant récupérer son bien, à la fin des études, vers 18 h 30 que l'élève à qui appartenait cette chaîne s'aperçut du vol manifeste. Avec l'aide de Monsieur Deflandre, ils fouillèrent le bureau de fond en comble sans rien trouver. Immédiatement, ordre fut donné à tous les élèves d

, d'une sévérité sans appel, grondant tel le souffle rugissant de la tempête menaçant nos vacances : pendant ce Forum, Monsieur Desmarets nous avertissait que

a pression, probablement pris de remords, le chapardeur a dû penser que le chemin de la sagesse était le plus judicieux. Il s'exécuta et, le lendemain à l'heure dite, la chaînette en or était restituée, so

en phase d'expérimentation, ne circulait pas encore et les voitures Corail ne faisaient pas toujours légion. Les vieux trains des années soixante – soixante-dix étaient ce qu'il y avait de plus fréquent et, pour ce trajet précis, nous allions en faire la difficile expérience. C'est précisément ce même jour que les cheminots avaient déposés un préavis de grève : notre train était donc un des rares à circuler sur le tronçon Lyon-Paris, et le seul à circuler à ce moment de la fin de journée. Sans le savoir, nous allions vivre un voyage d'enfer (au sens propre comme au figuré) : nous venions de monter à bord d'un convoi qui é

Bonus à réclamer dans l'application

Ouvrir