Le feu à l'âme
cut heureux et eut beaucoup... d
art
p plus tard, j'ai appris un poème de Victor Hugo qui commence ainsi : «
as applaudi et pas poussé de cris non plus. Même pas pleuré... enfin peut-être, pas beaucoup, juste assez pour que
mon peti
à la lettre et cela me convenait tout à fait ! Donc, moi aussi, je me conformais à son souhait, si bien que je passais pour une enfant facile à vivre... si on veut bien oublier quelques caprices : « Qu
pas disponible et qu'il n'avait trouvé personne pour me garder, mon père allait travailler
apparemment, personne ne m'avertit qu'en Primaire, il faut travailler. Alors, je faisais... ce que je faisais et pas du tout le reste. Je suppose que l'enseignante s'en ouvrit à mon père. Il la rassura certainement, lui promit tout ce qu'elle souhaitait
nait de plus en plus souvent et le mariage se prépara petit à petit. N'ayant pas vra
ion en pâtit sur le long terme : jamais je n'ai osé lui demander quoi que ce so
*
connus à la fois. Or, elle avait trois sœurs... et six frères auxquels il fallait ajouter ses parents, quelques oncles, tantes et cousins... Le mariage coutumier dura plusieurs heures qui me semblèrent une ét
Nka-Nka, ma grand-mère. Elle-même entourée et de plus en plus sollicitée, une grosse pierr
un dragon me barra le passage. Un regard furibond, une moue méprisante relayée par une voix aiguë et criarde qu'accompagna un mouvement péremptoire du bras pour me renvoyer d'où je venais comme si j'avais
de ce soir-là, nous étions trois à la maison. Le « v
ient la famille de maman. Ce que j'ignorais, c'est que tous les amis et les connaissances de papa et ma
qu'on vint m
la mariée. Marcher au beau milieu des deux rangées d'invités entre la mai
elles ne réussirent qu'à me faire fondre en larmes. L'impatience et l'énervement commençaient à gagner lorsque papa intervint. Il s'accroupit devant moi, m'apaisa
it interdit de rejoindre quelques semaines plus tôt. Plus âgés et surtout plus grands que moi, leur présence me rassura. Je m'ingéniai à me blottir entr
t frère de maman – se mit à me parler et contribua à me rasséréner. De cet épis
urent interminables aussi longtemps que papa me
ue cette gamine préfabriquée dans le ménage de sa fille lui était insupportable. Pour une fois, ma petite taille s'avérait un atout. Je parvenais à me glisser de groupe en g
*
ces premiers temps, je retiens les regards réprobateurs, les soupirs excédés et les sourcils froncés. Je ne tardais pas à comprendre que maman allait prendre en main mon éducation en instaurant des règles totalement i
éanmoins en
, « Je suis trop petite... », « Je sais pas comment il faut faire... », « J'y arriverai jamais... » Sans doute avait-e
estait
ser les morceaux des victimes de mon incompétence volontaire me remplissait d'une joie secrète que je m
. Mais, de mon point de vue, c'était encore trop. Elles disparurent du paquet de linge sale. Le stratagème fit long feu. S'étant assurée – je passe sur les détails – que je ne m'étais pas abaissée à n'en utiliser qu'une seule, jour après jour, elle fit une intrusion-surprise dans ma chambre. J'avoue que le butin s'avéra fructueux : de
cisives complétait l'alibi. Dans un premier temps, elle observa l'énergie que je déployais autant pour la satisfaire que pour endormir ses soupçons. Avait-elle un détective parmi ses ancêtres ou lisait-elle trop de romans policiers ? Mon haleine rafraîchie copieusement souff
rosse et patientai longuement devant le lavabo. L'ennui me gagna et je n
r le poisson fumé aux blettes. Le « j'aime pas ça » non recevable, contrecarré par « il faut manger de tout », il ne restait que le sempiternel « j'ai pas faim... » qu
'avais une
ec le droit de choisir ce qui me faisait envie. J'avais déjà conscience qu'il n'existe pas de comportement plus mal élevé que de refuser la générosité
La diète consécutive à la privation de dessert était donc de courte durée. En grandissant, le système s'améliora. Aux effluves me par
t, je revins à la maison en exhibant un bulletin – pour moi indéchiffrable – qui m'envoyait en classe supérieure. Mes lacunes étaient abyssales
appétit d'apprendre me gagnèrent et j'oubliais vite mes petits jeux solitaires de l'après-midi. Je devenais attentive en classe ce qui allégeait d'autant le cours particulier. Les résultats ne se fi
our tou