J' étais Jean-Luc Dubois et aujourd' hui, c' était le jour de ma mort.
Ma langue avait été coupée, le sang emplissait ma bouche, et les ricanements du criminel résonnaient alors qu' il appelait mon père avec mon propre téléphone.
Mes parents, un détective de renom et une médecin légiste brillante, n' étaient pas à ma recherche.
Ils accompagnaient mon frère adoptif, Pierre, à son concours de tennis.
« Jean-Luc, qu' est-ce que tu fiches ? Le match de ton frère est sur le point de commencer ! » a lancé mon père, impatient, ignorant mes gargouillements désespérés.
Ma mère, sa voix cinglante, a ajouté : « Tu fais encore semblant d\'être muet ? Peu importe ce que tu as, le concours de ton frère est le plus important aujourd\'hui ! »
Ils ont raccroché, me laissant mourir seul, ma dernière lueur d' espoir anéantie comme l' écran de mon téléphone brisé.
Trois jours plus tard, mon corps défiguré fut découvert, gonflé et méconnaissable.
Mes parents sont arrivés, ma mère en robe de soirée, mon père en costume, directement du banquet de célébration de Pierre.
Ils ont examiné mon cadavre, ma mère notant mon état sans une once de reconnaissance.
Elle a retiré une bague de mon doigt, celle que je leur avais offerte avec nos initiales gravées.
Elle l' a rangée comme une simple preuve : « Les initiales à l\'intérieur pourraient être une piste. »
Pas un regard, pas une émotion.