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L'homme qui avait autrefois pris une balle pour moi se tenait dans notre salon, exigeant que je présente mes excuses à sa maîtresse enceinte. C'était le gamin fauché que j'avais transformé en PDG, la fondation de mon monde. Maintenant, cette fondation était un gouffre.
Mais la véritable trahison est venue des lèvres de sa maîtresse. Elle a murmuré que Jacques avait orchestré l'accident de voiture qui avait causé ma fausse couche des années auparavant, prétendant qu'il n'avait jamais voulu d'enfant avec une « garce froide et stérile » comme moi.
Il a essayé de l'installer dans ma maison, me peignant comme la méchante de notre histoire. Il a étalé leur amour à la face du monde, lui achetant des îles et des diamants pendant que j'étais mise de côté, cataloguée comme la reine des glaces de Paris.
L'amour que j'avais pour lui, construit sur ce que je pensais être un deuil partagé pour notre fils perdu, s'est transformé en cendres. Tout n'était qu'un mensonge. Dix ans de ma vie, une pièce de théâtre soigneusement mise en scène par lui.
Mais il a oublié qui je suis. Lors d'un grand gala destiné à célébrer sa nouvelle vie, j'ai fait irruption. Avec les preuves en main et mes alliés à mes côtés, j'étais prête à réduire son empire en cendres et à lui faire payer chaque mensonge.
Chapitre 1
Point de vue de Caroline Girard :
L'homme qui avait autrefois pris une balle pour moi se tenait maintenant dans notre salon, exigeant que je présente mes excuses à sa maîtresse enceinte.
Cette balle avait laissé une cicatrice, une ligne brisée juste au-dessus de son sourcil gauche. C'était notre histoire, notre conte de fées brutal. Le monde la voyait et murmurait sur la dévotion de Jacques Guillaume. Le gamin fauché des mauvais quartiers qui s'était élevé pour devenir PDG, tout en aimant sa femme, l'héritière, avec une telle férocité qu'il s'était littéralement placé devant une arme pour elle.
Il était ma seule faiblesse, la seule partie de ma vie qui n'était pas une décision commerciale calculée. Il était l'homme que j'avais sorti de l'ombre, l'homme que mon père avait pris sous son aile, l'homme que j'avais poli et placé à la tête de notre empire.
Je pensais que notre amour était le fondement de tout cela.
Maintenant, ce fondement était un gouffre, et une jeune femme nommée Karine Fleury se tenait au milieu, la main posée de manière possessive sur son ventre arrondi.
Elle s'était présentée à mon bureau une heure plus tôt, sans prévenir, un petit sourire triomphant sur son joli visage à l'air innocent.
« Caroline Girard », avait-elle dit, sa voix dégoulinant d'une douceur qui ressemblait à du poison. « Je suis Karine Fleury. Je porte l'enfant de Jacques. »
J'étais restée parfaitement immobile derrière mon immense bureau en acajou, le silence dans le bureau du dernier étage s'étirant à l'extrême.
« Et ? » avais-je demandé, ma voix aussi froide et vide que l'espace entre nous.
Son sourire s'élargit. « Et, il veut que vous le sachiez. Il veut que vous vous écartiez. Il ne vous aime plus. »
Elle s'approcha, tendant son téléphone. Sur l'écran, une photo. Jacques, mon Jacques, dormant paisiblement. Son sourcil balafré était détendu, sa bouche douce. C'était une photo de lui dans notre lit, et l'angle était intime, pris par quelqu'un allongé à côté de lui. Son bras était jeté sur un oreiller qui portait encore la faible empreinte de ma tête. Il lui avait donné mon côté du lit.
Quelque chose en moi, une spirale de contrôle étroitement enroulée que j'avais passé une vie à perfectionner, a finalement cédé.
Je n'ai pas dit un mot. Je me suis simplement levée, j'ai contourné mon bureau et j'ai pris la tasse de café tiède que je sirotais.
Je l'ai regardée droit dans les yeux et j'ai calmement versé tout le contenu sur sa tête.
Le liquide brun a coulé sur ses cheveux blonds, trempant son chemisier blanc immaculé. Elle a haleté, un cri d'indignation coincé dans sa gorge.
« Salope ! » a-t-elle hurlé en reculant.
Le souvenir s'estompe alors que la porte d'entrée claque derrière moi. La pluie plaque mes cheveux sur mon crâne. Je l'avais suivie dehors, l'avais regardée appeler Jacques, sa voix un gémissement pathétique et théâtral. Je l'avais vue partir en taxi, sa dernière menace venimeuse résonnant dans la tempête.
« Il va te le faire payer, Caroline ! Tu verras ! »
Et maintenant, le voilà. Jacques. Mon mari. Son visage un masque de fureur. Son costume est trempé, des gouttelettes de pluie s'accrochant à ses cheveux sombres. Il ne me regarde pas avec inquiétude. Il me regarde avec une rage que je ne lui ai jamais vue diriger que contre nos ennemis.
« Divorce », dis-je, le mot ayant un goût de cendre dans ma bouche. Je passe devant lui, me dirigeant vers le bar. Mes mains sont stables alors que je me verse un verre de scotch.
« Je ne divorce pas de toi », crache-t-il, sa voix un grognement sourd.
« Je ne te le demande pas, Jacques. Je te l'annonce. C'est fini. Prends tes affaires. Prends ta petite pute. Et sors de ma maison. »
« N'ose pas l'appeler comme ça », fulmine-t-il en faisant un pas vers moi. L'air crépite de sa rage.
Je prends une lente gorgée de scotch, la brûlure dans ma gorge une distraction bienvenue. « Comment devrais-je l'appeler ? La future Mme Guillaume ? La stagiaire ambitieuse qui a écarté les jambes pour assurer son avenir ? C'est un cliché, Jacques. Et tu es un imbécile. »
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