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Chapter 1 : UN PEU D’ESPACE
[Cette œuvre soumise à des droits d’auteur, est la propriété intellectuelle de « Les écrits d’Elisa. ». Aucune copie ou reproduction quelconque n’est par conséquent admise sous peine de poursuites]
** KARLA KOMBET…
J’arpente les magasins du centre commercial de Mériadec (Bordeaux, France) à la recherche de cadeaux pour la famille. Je sais que je m’y prends un peu tard, mais bon ! Je n’y croyais plus trop à mon retour au Gabon. Maintenant que j’ai la confirmation je peux enfin commencer à boucler mes valises et acheter des trucs avec mes économies. Ça fait quand-même trois ans que je n’ai vu ni ma mère, ni ma sœur. Du coup, je crois que je peux me permettre de claquer des sous [rire] Quitte à me retrouver fauchée sur Libreville, au moins je serais entourée de la famille.
Je ne mets le nez dehors qu’une fois mes courses terminées. Ce sont les bras chargés de sac que je rentre à l’appartement. Je les pose à même le sol le temps de retirer mes chaussures et ma veste puis les récupère et monte dans la chambre à coucher. Je prends rapidement une douche avant de ranger les courses dans ma valise. Toutes y entre tant bien que mal [rire] Il faut dire que je n’y suis pas allée de main morte aussi. Mais bon, comme dit Suspect 95 « j’ai envie de tout dépenser, c’est mon argent ».
[Sonnerie de téléphone]
Je palpe le lit, mais je ne le trouve pas. Je me lève donc avec beaucoup de peine afin de le chercher. C’est sous une pile de sac de marque qu’il se cache [soupire] Je le récupère et décroche après avoir regardé le nom qui s’affiche à l’écran.
Rosie (ma grande sœur) : Hey meuf !
Je mets le haut-parleur avant de me poser sur le lit et continuer à ranger.
Moi : Coucou ! Je sais que je te manque beaucoup, mais quand-même. Je rentre dans quelques semaines, pas besoin de m’appeler tous les deux jours.
Rosie (rire) : N’importe quoi ! Je veille simplement sur mes intérêts, tu as pris ce que je t’ai demandé !?
Moi (roulant les yeux) : Tu as envoyé l’argent Kombet ? Pardon, ne me fais pas le bruit. J’ai pris ce qui rentrait dans mon budget.
Rosie (grimaçant) : Et qu’est-ce qui rentrait dans ton budget mademoiselle !?
Moi (rangeant les affaires) : Tu verras lorsque je viendrais c’est tout ! Commence à compter les jours.
Rosie (dégouté) : Tu es nulle hein Karla !
Moi (amusé) : Je t’aime aussi ma sœur préférée. Mouak !
Rosie (pouffant) : Tchuips ! Bref, alors quoi de neuf !?
Moi (soupirant) : Bah je suis dans le rangement en ce moment. J’ai déjà reçu les dates de stage. J’attends que Nelson me passe les sienne pour prendre des billets. J’espère juste que ce sera des dates proches.
Rosie : Hm…
Moi : Hm quoi mademoiselle !?
Rosie : Rien ! Si je parle encore tu diras que je suis contre ton succès. Attends bien les dates de ton type. Tu vas descendre ou ?
Moi (roulant les yeux) : La mère de Nelson a mis à disposition le loft qui est derrière chez eux. Je verrais avec lui ! Au pire, je viendrais chez toi. Tu me vois aller chez maman ? Non, merci !
Rosie (éclatant de rire) : Elle a changé je te jure ! Krkrkrkrkr.
Moi (Haussant les épaules) : C’est bien pour elle ! Maos je n’ai pas envie de prendre le risque. Si c’est pour me contrôler, contrôler mes moindres faits et gestes, non merci. C’est vrai que je serais en stage, mais je n’ai pas envie qu’elle soit tout le temps sur mon dos comme si j’avais 5 ans.
Rosie (d’une voix calme) : Pas 5 ans certes, mais tu en as juste 23 ! Tu es encore son bébé. Et c’est dérisoire de penser qu’elle te laissera habiter chez un homme alors qu’elle est dans la même ville. Moi non plus d’ailleurs !
Moi (soupirant) : Vous êtes trop de la vielle école ! Ici, on vit quasi ensemble Rosie. Comme la majorité des couples à l’étranger.
Rosie : Là-bas c’est loin ! Tu es dans une ville qu’elle ne connait pas, dans un pays qu’elle ne connait pas. Elle compte sur ton bon sens pour ne pas faire de bêtises. De plus, tu sais que je ne suis chaude pour que vous habitiez ensemble. Ton « Nelson » ne m’inspire pas du tout confiance.
Moi (roulant les yeux) : Tu te trompes Rosie ! C’est quelqu’un de bien. Juste que tu le connais très peu.
Rosie : Peut-être ! Mais on sait toutes les deux que maman n’acceptera pas. Et si tu descends chez moi, ne pense pas que je lui ferais des cadeaux non plus.
Moi (petite voix) : S’il te plait Rosie, ma sœur chérie…
Rosie (d’une voix posée) : Non ma chérie ! N’y pense même pas.
[Bruit de porte]
Moi (levant les yeux) : Ça doit être Nelson! Je te laisse. Bye !
Rosie : Hm. Bye.
CLIC
Je pose mon téléphone sur le lit puis je descends dans le séjour. Je le trouve en train de récupérer ses manuels de classe.
Moi (le regardant) : Qu’est-ce que tu fais ?
Nelson (se retournant) : Je ne sais pas que tu étais là [m’embrassant] Bonsoir, tu vas bien !?
Moi (hochant la tête) : je suis rentrée il y’ a quelques heures. Qu’est-ce que tu fais !?
Nelson (me regardant) : Je suis passé récupérer quelques affaires ensuite je rentre.
Moi (levant les yeux) : Tu ne passes pas la nuit ici ?
Nelson (secouant la tête) : Non ! J’ai des examens demain du coup, je préfère passer la nuit chez moi.
Moi (faisant la moue) : Mais tu peux réviser ici ! Je te laisserais tranquille, tu auras de l’espace.
Nelson (m’enlaçant) : Je sais ! Mais n’empêche, je préfère retrouver mon petit confort dans ma garçonnière.
Moi (encaissant le coup) : Ok…Du coup après les examens tu reviens ? N’est-ce pas !?
Nelson (grimaçant) : Ecoute, on aura tout le temps de se voir au Gabon ! Il reste au trop deux semaines à passer ici, j’ai envie de profiter de mes potes avant que le stress d’être entouré de la famille ne refasse .
Moi (le regardant en croisant les bras) :…
Nelson (soupirant longuement) : Ecoute bébé, ne le prends pas mal ok !? On sera tout le temps ensemble, et là j’ai juste besoin de passer un peu de temps avec mes potes.
Moi (fronçant le visage) : Tes potes qui sont tous CELIBATAIRES et passent leur temps à se taper tout ce qui bouge ?
Nelson (calme) : On ne va pas se disputer Karla s’il te plait ! [Allant dans la chambre]
Je ne perds pas une minute et je le suis dans la chambre à coucher en lui disant le fond de ma pensée. Il récupère ses affaires dans l’armoire dans même me calculer. Au bout d’un moment, je me place devant l’armoire.
Nelson (soupirant) : Karla, je t’ai déjà dit que je ne veux pas me disputer avec toi. Ok ? Je ne vois pas où se trouve le problème que je fasse les deux semaines restantes chez toi ou chez moi.
Moi (le regardant) : Ca ne pose aucun problème en soit ! Simplement que je n’ai pas confiance en tes « potes ». Lorsqu’ils verront que tu es tout seul chez toi, ils feront exprès de faire défiler des paires de fesses.
Nelson (serrant les mâchoires) : La question à se poser c’est est-ce que tu couches avec mes potes !?
Moi (ouvrant les yeux) : Mais tu es malade !? Qu’est-ce qui te prends de dire des bêtises pareilles !?
Nelson (croisant les bras) : Dans ce cas, je ne comprends pas pourquoi tu es toujours en train d’épier tout ce qu’ils font ! Leurs vies ne te concernent pas. Depuis qu’on est ensemble, je ne t’ai jamais trompé et ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer Karla ! Si tu ne me fais pas confiance, alors on n’a rien à faire ensemble.
Moi (le regardant) : Tu es sérieux là !?
Nelson (me regardant) : C’est à toi que je devrais poser cette question ! Un moment, il faudrait arrêter d’être sur mon dos et me faire un peu confiance. Si ce n’est pas le cas, mieux on arrête tous les deux.
[Silence]
Nelson (la voix grave) : Est-ce que je peux récupérer mes affaires !?
Je me suis mise de côté afin de le laisser faire. J’ai fini par me poser sur le lit en pressant fermement le bord afin de ne pas pleurer. Je ne sais pas ce qui lui arrive depuis un moment. C’est toujours comme ça entre nous depuis le début de l’année. D’un coup tout va bien, d’un autre coup il a besoin d’espace et ne veut pas que je sois dans ces pattes.
Lorsqu’il finit de ranger ses affaires, il met son sac à la porte avant de revenir vers moi. Lorsqu’il pose son bras sur mon épaule, je me lève et me rends dans la salle de bain en fermant la porte derrière moi. Je fais couler de l’eau et n’arrête que lorsque j’entends la porte claquer. Je rince mon visage dans le lavabo avant de sortir. Nelson m’énerve ! Il peut même aller se faire foutre, je m’en fou. Tchuips !
Le lendemain je me suis rendue à l’école afin de récupérer ma convention de stage et les autres documents dont j’aurais besoin une fois au Gabon. Ne voulant pas rentrer, on est allé déjeuner avec les filles. Un passait un bon moment lorsque toute une troupe est rentrée dans le restaurant. Impossible de passer à côté, vu tout le bruit qu’ils faisaient [soupire]
Lila (me regardant) : Ce n’est pas Nelson là-bas ?
Mon sang ne fit qu’un quart de tour. Lorsque je lève les yeux, je tombe sur le regard de l’une d’entre elle, qui le défis clairement. Et Nelson comme un con est entrain de sourire de toutes les dents.