Son obsession

Son obsession

Astermania

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"Voilà plus de 5 ans que nous sommes mariés. 5 ans que je suis liée pour la vie à cet homme que je connais depuis mes 12 ans. Homme que j'aime depuis mon plus jeune âge. Le rêve d'une certaine manière, mais aussi des dessous moins reluisant. Le rêve de certaines personnes, de l'incongrue pour d'autres. Une histoire aussi vraie de l'intérieur qu'elle ne semble fictive de l'extérieure." Pourtant l'histoire de Camélia pourra en inspirer d'autres, pourra parler à certaines, pourra en énerver d'autres. Mais la réalité de chacune peut constituer le rêve d'une autre, ou bien le cauchemar.

Chapitre 1 Prologue

Me voilà assise de nouveau dans le penthouse de luxe où je vis dans l'Upper East Side. Beaucoup de clichés, me direz-vous. Mais vu de l'extérieur, ma vie n'est que cela. Penthouse, domestiques pour tout accomplir, American express, vacances à tout moment... Je ne travaille pas. Ma vie se résume à m'occuper de mon époux et des détails domestiques pour qu'il puisse se concentrer sur son travail. En échange, il veille à satisfaire toutes mes demandes matérielles. Un pas trop mauvais accord, sachant que notre union n'est qu'un mariage arrangé de plus parmi les nôtres.

Moi, je l'ai toujours aimé et je ne rêvais que de finir avec lui... Lui, je ne pense pas que ce soit le cas.

Retour en arrière, environ une quinzaine d'année plus tôt,

Âgée d'à peu près 12 ans, ses journées se ressemblent toutes. Sa mère ne cesse de lui répéter la même chose depuis ses 5 ans : elle va épouser le fils héritier de la famille Chirathivat, une famille très puissante et très influente à Bangkok. Elle se doit d'être parfaite. Sa mère lui a dit qu'il s'agit d'une veille promesse entre son grand-père et son homologue de l'autre famille. Elle ne comprenait pas trop à l'époque le stress de sa mère. Aujourd'hui encore, elle ne le comprend pas totalement, mais beaucoup mieux qu'avant.

Elle vient de finir son cours de piano et dans 1 heure, elle reprend avec le cours sur la tenue et les bonnes manières. Elle ne va pas à l'école. Elle reste dans leur maison pour devenir une bonne épouse. C'est son destin. Elle a fini par accepter. Surtout depuis le décès de son père. Depuis qu'il est mort, sa mère ne cesse de lui répéter qu'elle est l'avenir de la famille. L'avenir de ses deux petites sœurs. Son avenir à elle. Au décès de leur père, il y a 1 an de cela, la situation a brusquement changé pour eux. Le nombre de domestiques a diminué radicalement, le nombre de visiteurs également... Les œuvres d'art qui garnissaient la maison se sont mises à disparaître. Sa mère est devenue encore plus sévère avec elle, elle est devenue violente. Ses attentes envers elle ont explosé brutalement. Elle est assise dans le jardin, les larmes aux yeux après avoir raté beaucoup de partition durant sa séance de piano et imaginant l'horrible châtiment qui lui sera réservée une fois sa mère au courant. Mais elle doit rester forte pour ne pas inquiéter ses petites sœurs. Elle se rappelle certains mots de son père avant son décès : << elle est l'aînée, elle doit prendre soin de ceux derrière elle. C'est sa responsabilité.>> Elle entend brusquement du bruit, elle entend la voix de sa nounou qui la cherche. Elle sèche ses larmes rapidement avant d'aller à sa rencontre.

- Mlle Camélia, je vous cherchais. Il faut que vous alliez rapidement prendre une douche et vous apprêter.

- Mais j'ai une séance de manière dans 15 minutes, elle lui répond après avoir regardé sa montre.

- Ordre de votre mère. La nounou prend sa petite main et la traîne gentiment vers la maison. On va recevoir de la visite.

Elle est visiblement surprise. Cela fait bien longtemps que personne ne vient les voir. Surtout pas elle. Elle laisse sa nounou s'occuper d'elle. Elle prend une douche, s'hydrate la peau. La nounou revient dans la chambre avec une tenue, qu'elle n'a jamais vu. La tenue semble toute nouvelle. Elle se demande ce qu'il se passe. Le genre de tenue que l'on porte uniquement pour les grandes occasions. Parce que du haut de ses 12 ans, elle a bien conscience que les moyens de sa famille ont radicalement baissés. Ils n'ont plus d'argent...

- Est-ce la tenue que je dois mettre ? Elle pose la question très hésitante. Elle a peur de la salir. J'ai d'autres tenues déjà utilisées aussi jolies.

- Ne vous en faites pas. C'est votre mère qui l'a sortie pour vous. Elle semblait de très bonne humeur. Ce qui se fait rare dernièrement.

Camélia comprend ce que la nounou veut dire. Depuis 6 mois, sa mère est exécrable avec eux tous. Elle ne sait pas pourquoi. Elle s'habille rapidement. La nounou la parfume et lui met du parfum. Cela fait bien longtemps qu'elle ne s'est pas faite aussi jolie. Elle sourit à sa nounou quand sa mère rentre dans la chambre.

- Ma princesse est ravissante, lui dit sa mère avec un grand sourire. Elle la prend dans ses bras, à sa plus grande surprise. Cette robe te va à merveille. N'oublie pas Camélia, souris. Sois silencieuse et calme. Douce et soumise. Cette rencontre pourrait bien nous soulager de tous nos problèmes.

Elle ne comprend pas vraiment où veut en venir sa mère, mais elle ne pose pas plus de questions. Elle se contente de jouer son rôle comme on lui a appris. Sa mère s'en va en premier en demandant à la nounou de l'amener plus tard. Une dizaine de minutes après, la nounou lui prend la main et l'escorte personnellement vers le salon. Il y a des gardes devant l'entrée de la pièce. Camélia se sent intimidée. Elle ne les a jamais vus ici. Elle entend des bruits de discussion provenant du salon. La nounou cogne et se voit octroyer la permission d'entrer. Elle ouvre la porte délicatement et la laisse passer en premier. Camélia, toute nerveuse, s'avance, mais elle oublie la légère marche et se retrouve propulser vers l'avant. Elle tombe devant tout le monde. Elle a envie de disparaître sous terre et imagine les reproches que va lui faire sa mère. Elle relève la tête quand elle voit des chaussures qui se sont approchées d'elle. Une main tendue vers elle pour l'aider à se relever.

- J'espère que vous ne vous êtes pas trop fait mal, lui lance la voix masculine assez profonde. C'est leur première rencontre. Camélia se fige, occupée à admirer le jeune homme devant elle. De longs cheveux noir jais rassemblés dans un chignon bas, une bouche légèrement rose qui esquisse un malicieux sourire, des iris foncés qui semblent voir profondément en elle... Est-ce que vous allez bien ? Ce n'est que quand il lui pose la question à nouveau qu'elle revient à elle et reprend de la contenance. Permettez-moi de vous aider, il la prévient avant de l'aider à se mettre debout.

- Merci beaucoup, elle répond rouge de gêne.

Ce n'est qu'après cela qu'elle prend conscience des autres personnes dans la pièce. Sa mère avec des éclairs dans les yeux, qui se retient de lui lancer une remarque acerbe. Et une autre femme, du même âge que sa mère ou un peu plus âgée, elle ne saurait dire, qui la fixe sans expression. Elle la juge, la scrute comme pour distinguer le vrai du faux en elle ou sur elle. Le jeune homme à ses côtés l'accompagne jusqu'au fauteuil où est assise sa mère. Il s'assoit sur le fauteur d'en face au côté de la sienne. Il lui fait un sourire qu'elle traduit comme un encouragement.

- C'est très galant à toi d'être aller l'aider à se relever, le complimente sa mère à elle. Je pense que je peux faire les présentations maintenant. Eliott voici ma fille aînée Camélia. Camélia, voici Eliott Chirathivat. La dame à ses côtés est sa mère.

- Je suis honorée de vous rencontrer, elle dit en baissant les yeux légèrement, après avoir senti sa mère la pousser légèrement dans le dos.

- Elle est magnifique. Comme une poupée de porcelaine.

Ce sont les seuls mots que la mère d'Eliott a prononcé depuis son arrivée dans la pièce. Elle murmure quelques mots à son fils dans l'oreille qui continue à lui sourire avec bienveillance.

- Je pense qu'il serait intéressant qu'ils puissent discuter un tout petit peu, ajoute à ce moment, sa mère à elle.

- En effet, lui répond son homologue d'un visage assez inexpressif.

- Le jardin a été aménagé pour que vous puissiez vous installer Camélia. Guide le.

Elle répond poliment à sa mère, se lève en premier. Eliott la suit en silence et ils quittent la pièce. Les gardes réagissent à leur sortie. Un d'eux les suit en silence. Une fois dans le jardin, Eliott fait signe au garde de ne pas plus les suivre. Le cœur de Camélia n'a pas arrêté de battre. Savoir qu'ils sont seuls à seul la rend encore plus nerveuse. Elle voit la nounou qui lui montre du doigt la mise en place pour un petit goûter. Elle lui fait un merci silencieux. Elle attend qu'il décide de quoi faire. Sa mère lui a dit d'être soumise et docile.

- Ne soyez pas aussi crispée, je ne vais pas vous manger, il lui dit avant d'expirer bruyamment. Préfériez-vous que l'on se mette sur l'herbe ou plutôt à table ? Il la voit regarder rapidement l'herbe avant de revenir à lui, comme pour lui demander son avis. Ce sera donc l'herbe.

Il prend une nappe et l'installe au sol sans plus chipoter. Elle récupère le plateau de gâteau à son plus grand plaisir et il prend le plateau de thé. Dès qu'elle atteint le sol, elle se détend un peu plus. Elle le voit rigoler devant son expression nettement plus soulagée.

- Ma mère peut-être assez imposante, il lui dit avant de se coucher nonchalamment sur la nappe en ne cessant de la regarder. Elle voudrait lui dire aussi qu'il est aussi intimidant, voir encore plus que sa mère à ses yeux. Est-ce qu'on peut se tutoyer ?

- Oui bien sûr. Elle se reprend. Il ne faut pas qu'elle oublie. Docilité. Soumission. Si c'est ce que tu préfères...

- Camélia... Il roule son prénom d'une manière étrangement sexy. Il attrape une des mèches de ses cheveux et les admire en silence. Ce qui la surprend elle-même c'est qu'elle ne ressent pas le besoin de l'éloigner d'elle. Elle sent son parfum. Elle le laisse facilement pénétrer dans son espace. Tu es magnifique.

Les mêmes mots que sa mère et pourtant aucune comparaison entre l'effet sur elle. Elle cache difficilement un sourire.

- Merci...

- Parlons de sujets plus pratiques, si tu veux bien. Je pense que tu es assez futée pour avoir compris le but de cette mascarade. Bien sûr qu'elle avait compris. Même si elle ne voulait pas s'avancer de peur de se tromper. Nos mères aimeraient que nous formions un couple. Nos familles voudraient s'unir au travers d'un mariage, du nôtre.

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