Mariage avec un zillionnaire secret
L'héritière de génie brille après le divorce
Le Prince est une fille : Esclave captive d'un roi vicieux
Retour de l'héritière de la mafia
Les regrets de mon ex-mari
Divorcée et mariée à un chef de guerre
Reviens mon amour
Elle a tout pris, même mon cœur
Ex-mari, je ne t'aime plus
L'alpha tout-puissant reconquiert sa compagne
— Monsieur, vous m’entendez ? Prenez ma main. J’appelle les secours, ne vous en faites pas. Tout ira bien.
Je fixe cette femme qui parle tout près de mon visage ensanglanté. Elle est assise à côté de mon corps recroquevillé sur le sol. Ses cheveux tombent devant ses yeux, m’empêchant de lire la peur que trahit sa voix tremblante. Cette peur, je la connais trop bien. Bien trop bien. Je me relève rapidement et me dirige vers la porte du bar.
Je ne trouve pas la sortie grâce à mes yeux mi-clos, mais plutôt aux couleurs vives qui encadrent la porte. La femme tente de me retenir, surprise par ma capacité à ignorer ce qui vient de se passer. Je pousse la porte sans me retourner.
Les nuits d’hiver sont si fraîches. Je remercie les verres que j’ai descendus un peu plus tôt pour m’aider à parcourir les quelques kilomètres qui me séparent de chez moi. Je pense à l’état dans lequel je vais retrouver mon appartement, à qui je pourrais trouver dans mon lit en rentrant. Je rigole nerveusement en songeant à la tournure qu’a prise cette soirée. À la tournure qu’elles prennent toutes depuis sept mois. Depuis qu’elle m’a tout pris.
Arrivé dans mon quartier, l’éclairage est insuffisant pour me guider, mais la musique qui résonne au loin m’aide. Je presse le pas sur les derniers mètres et me retrouve devant mon immeuble, haut de cinq étages et si étroit. Malgré mon odorat un peu embrouillé à cette heure-ci, je sens un mélange de renfermé et d’urine dans la cage d’escalier. Je monte les marches une à une, m’appuyant sur la rambarde. Le troisième étage est le bon. La porte est entrouverte.
— Mais où étais-tu, Max ?
Lisa parle la première, comme toujours.
— Fous-moi la paix, veux-tu ?
— Mec, ton visage… Tu avais dit que tu avais tourné la page.
Chris s’inquiète toujours trop. Si ce n’était pas mon meilleur ami depuis l’enfance, je l’écouterais à peine.
— Oh, ta femme et toi, vous m’exaspérez. Vous n’aviez qu’à rentrer si vous me trouviez trop long à revenir de ma pause clope. Les autres l’ont fait. Vous êtes les seuls idiots à rester là, à m’attendre comme des chiens. Eh bien, votre maître est rentré. Vous pouvez partir.
— Tout le monde est parti parce qu’on les a mis dehors en comprenant que tu avais encore disparu pour ta petite fugue du samedi soir. Tu as raison, je ne sais même plus pourquoi on reste là tous les week-ends, ni pourquoi on vient. Par pitié, peut-être, par amour sûrement.
Chris est trop sentimental. Ses joues légèrement rosées et sa peau imberbe lui donnent un air juvénile. Il n’a pas beaucoup grandi depuis le collège. La bière, en revanche, a transformé sa silhouette.
— Oh, je t’en prie, tu vas encore me sortir le couplet “Mais on t’aime Max, tu n’as pas besoin d’alcool pour noyer ton chagrin, on est là pour t’écouter !” C’est bon, stop, vous n’avez toujours pas compris que vous m’enfonciez en me regardant comme un raté ? Ça va durer encore combien de temps ?
Un long silence s’installe dans l’une des rares pièces de mon appartement avant qu’une personne sensée n’intervienne. Ou du moins la plus sobre.
— Calme-toi. Viens avec moi pour désinfecter ces blessures.
Lisa sait comment apaiser la situation quand elle sent qu’elle va dégénérer. Elle s’inquiète toujours pour les autres, même pour ceux qui ne méritent pas son attention. Ses longs cheveux bruns attachés en chignon et ses yeux marron presque noirs lui donnent un air strict et mystérieux, mais son sourire et sa joie de vivre sont si communicatifs qu’elle pourrait rendre heureux n’importe qui.
N’importe qui sauf moi.
Je la suis en silence le long du minuscule couloir jusqu’à la salle de bain. Je la regarde fouiller dans mon placard et prendre de quoi soigner mes blessures. Je m’assois sur le rebord de la baignoire. Le désinfectant brûle ma peau, endormie par l’alcool, et je pousse des petits gémissements qui lui arrachent un léger sourire.
— Encore tombé sur plus fort que toi ?
— J’ai préféré encaisser plutôt que de riposter. Tu le sais bien.
— Max…