Login to Kifflire
icon 0
icon Recharger
rightIcon
icon Historique
rightIcon
icon DĂ©connexion
rightIcon
icon Télécharger l'appli
rightIcon
Une adolescente avérée

Une adolescente avérée

Kimauteur

5.0
avis
1.2K
Vues
10
Chapitres

Je me nomme Isabelle Drucker . Je suis une habituée des compliments sur mon physique et sur mon charme . Je suis consciente de ma beauté et de ma capacité de séduction alors je l'utilise pour parvenir à mes objectifs et buts que je me fixe dans cette vie . Ne dit-on pas que dans cette vie tous les coups sont permis ? Les gens disent que la pauvreté n'est pas une fatalité mais pour moi elle l'est bien et je veux de toutes mes forces la tenir aussi loin que possible de moi . Pourquoi chercher un emploi ou pourquoi me fatiguer en longueur de journée rien que pour obtenir de quoi manger lorsqu'on a tous les atouts de séduction ?

Chapitre 1 Chapitre 1

Je me nomme Isabelle Drucker . Je suis une habituée des compliments sur mon physique et sur mon charme . Je suis consciente de ma beauté et de ma capacité de séduction alors je l'utilise pour parvenir à mes objectifs et buts que je me fixe dans cette vie . Ne dit-on pas que dans cette vie tous les coups sont permis ? Les gens disent que la pauvreté n'est pas une fatalité mais pour moi elle l'est bien et je veux de toutes mes forces la tenir aussi loin que possible de moi .

Pourquoi chercher un emploi ou pourquoi me fatiguer en longueur de journée rien que pour obtenir de quoi manger lorsqu'on a tous les atouts de séduction ?

J'ai toujours voulu vivre une vie normale comme toutes les autres filles , avoir des ambitions mesurée à mon potentiel et demeurer dans la normale des choses . Cependant , un évÚnement des plus improbables changea à jamais ma vision .

J'aurai par le passé lorsque j'étais encore plus jeune dit que je suis l'aßnée d'une famille misérable mais aujourd'hui avec beaucoup de recul et surtout aprÚs les divers expériences et épreuves que j'ai bien pu vivre , je dis simplement que suis l'aßnée d'une famille de deux petits frÚres , Yann est le nom du cadet et Thomas celui du benjamin . ( en lisant la suite de mon histoire , vous comprendrez pourquoi les maigres mots misérable et pauvre ne font plus partis de mon vocabulaire et n'existent que pour ceux qui veulent qu'ils existent)

Mon pĂšre Ă©tait agent de sĂ©curitĂ© dans une entreprise de sĂ©curitĂ© qui Ă©tait dĂ©tenue par un homme politique au parcours atypique . Ce que j'ai pu savoir de cette entreprise de sĂ©curitĂ© est qu'elle employait gĂ©nĂ©ralement des hommes illettrĂ©s qui ne savaient pas lire et qui ne savait aucunement qu'ils avaient des droits . Les quelques lettrĂ©s qui y Ă©taient , y Ă©taient faute de moyens et faute d'avoir trouvĂ© mieux . Les employĂ©s de cette entreprise Ă©taient sous-payĂ©s et ne touchait mĂȘme pas le smig qui avait Ă©tĂ© votĂ© par nos hommes politique au parlement dont leur employeur qui comme mentionnĂ© plus haut Ă©tait un homme politique influent dans le pays . Cet homme politique aimĂ© de la population avait quand mĂȘme Ă©tĂ© votĂ© massivement par les employĂ©s de sa rĂ©gion lors des Ă©lections lĂ©gislatives au terme de laquelle il fĂ»t Ă©lu dĂ©putĂ© de sa circonscription . La population de sa rĂ©gion et ses employĂ©s y compris ne manquaient jamais Ă  l'accueille lorsqu'il venait pour le repos chez lui dans sa rĂ©gion . Les cortĂšges et les convois se succĂ©daient Ă  chaque fois que ce dernier Ă©tait dans sa rĂ©gion pour ses ambitions politiques . Un tel angoumant pour quelqu'un qui visiblement n'avait rien Ă  foutre de ces derniers . Parmi cette population qui l'accueillait en grande pompe il y'avait les parents de ses employĂ©s de l'entreprise de sĂ©curitĂ© et aussi ses employĂ©s qui vivaient tous dans des conditions bien difficiles mais qui ne perdaient aucune occasion de lui exprimer leur soutien voire leur amour . Pourquoi une personne tant apprĂ©ciĂ©e par sa population et tant soutenu se plaisait Ă  faire fortune au dĂ©triment des autres . Il ne se souciait guĂšre de la situation de ceux qui contribuaient Ă  son Ă©lĂ©vation mais le tout puissant permettait qu'il prospĂšre encore et encore et sans embuche

Mon pÚre avait pour responsabilité dans cette entreprise de sécurité la surveillance d'une entreprise agricole qui avait pour habitude de façon saisonniÚre la distribution d'engins roulants aux agriculteurs et aux travailleurs de toutes ses structures partenaires tels que les motos , des voitures et des tracteurs afin de facilité et améliorer la capacité de production des agriculteurs .

Cette entreprise appartenait Ă  un grand commerçant de la ville et mĂȘme du pays , un homme riche Ă  qui la richesse a permis d'ĂȘtre un homme politique influent . Elle avait sous sa tutelle tous les agriculteurs de la grande rĂ©gion du nord du pays , rĂ©gion qui Ă©tait sous la domination Ă©conomique et politique de ce commerçant mĂȘme si elle Ă©tait partagĂ©e avec l'employeur de mon pĂšre ? De toutes les façons , les deux Ă©taient du mĂȘme parti politique et savaient ne pas se marcher dessus . Cette entreprise agricole rĂ©alisait un chiffre d'affaires de plusieurs milliards de nos francs et payait aprĂšs renseignement Ă  l'entreprise de sĂ©curitĂ© un montant de cinq fois plus Ă©levĂ© que le smig qui n'Ă©tait mĂȘme pas payĂ© par membre de la sĂ©curitĂ© dont mon pĂšre . Cette entreprise faisait Ă©galement rĂ©guliĂšrement des dons aux malades et aux enfants pendant les rentrĂ©es scolaires . Elle distribuait chaque annĂ©e Ă  l'approche de la saison de la semence et de celle de la rĂ©colte du matĂ©riel et des engins roulants en grand nombre afin d'amĂ©liorer la production de chaque saison . Cette distribution rĂ©guliĂšre de matĂ©riels et d'engins Ă©tait faite selon certaines personnes de façon arbitraire faisant plusieurs frustrĂ©s qui ambitionnaient quelques fois des choses peu catholiques Ă  l'endroit de ladite structure agricole . Chaque annĂ©e la structure Ă©tait bizarrement victime d'attaques quelques fois Ă  main armĂ©e qui finissait gĂ©nĂ©ralement sous contrĂŽle des hommes de la sĂ©curitĂ© . Et mĂȘme si des dĂ©gĂąts matĂ©riels Ă©taient toujours mentionnĂ©s , il n'y avait jamais eu de perte en vie humaine seulement un blessĂ© lĂ©ger signalĂ© une seule fois . Les attaques se faisant Ă  chaque fois dans la mĂȘme pĂ©riode , qui est celle de la traite oĂč la structure envoyait en quantitĂ© importante les matĂ©riels et les engins destinĂ©s Ă  ĂȘtre distribuĂ©s aux agriculteurs dans un but d'amĂ©liorer la production agricole et par ricochet le chiffre d'affaires de la structure qui dĂ©pend fortement de la bonne rĂ©colte , les agents de sĂ©curitĂ© chargĂ©s de la protection de cette structure pendant ces pĂ©riodes Ă©taient les agents les plus fiables et les plus efficaces de l'agence de sĂ©curitĂ© . Ces agents Ă©taient moyennement Ă©quipĂ© car seul le chef de poste aussi appelĂ© le responsable Ă©tait armĂ© d'un pistolet sept coups quand les autres Ă©lĂ©ments n'avaient que ce qu'ils auraient eux mĂȘme trouvĂ©s pour leur propre sĂ©curitĂ© . Au fil des annĂ©es , les agresseurs ont fini par s'Ă©quiper et surtout ont fini par amĂ©liorer leur stratĂ©gie d'attaque voire changer totalement cette stratĂ©gie qui sur plusieurs pĂ©riodes n'avait donnĂ©e aucun rĂ©sultat . Un an avant l'accident de mon pĂšre , il y'avait eu le braquage d'une caserne militaire dont le bilan de l'attaque avait Ă©tĂ© lourd en perte en vie humaine surtout du cĂŽtĂ© des assaillants mĂȘme quelques un avaient rĂ©ussis Ă  s'Ă©chapper avec plusieurs armes lourdes , des minutions et des grenades . AprĂšs ce lourd incident dans la caserne de la ville , la population autochtone et mĂȘme le pays tout entier s'attendait Ă  des pĂ©riodes difficiles de perturbations , d'attaques et d'agressions de toutes sortes . Les sociĂ©tĂ©s de sĂ©curitĂ© ont commencĂ© Ă  enregistrer successivement quelques mois aprĂšs des pertes en vie humaine dans leur rang , des soldats chargĂ©s de la sĂ©curitĂ© Ă©taient victimes d'attaques avec des pertes en vie humaine dans leur rang Ă©galement . Le pays a connu durant trois mois environ de graves insurrections jusqu'au durcissement de la sĂ©curitĂ© sur tout le territoire national . AprĂšs deux mois de traque sĂ©vĂšre de la part de l'armĂ©e , cette insurrection a trĂšs vite Ă©tĂ© mis sous contrĂŽle ramenant une certaine tranquillitĂ© et sĂ©rĂ©nitĂ© dans le pays . Nous ignorions en ce moment que ce calme qui aurait au final durĂ© que huit bon mois n'Ă©tait qu'un calme prĂ©caire et que les mois Ă  venir seraient bien plus dramatiques et bien plus endeuillant . Ma famille elle-mĂȘme ignorait que cette fois ci le drame visiterait notre maisonnĂ©e . Avec du recul nous avons compris que le calme prĂ©caire qui a prĂ©valu avait amenĂ© les sociĂ©tĂ©s de sĂ©curitĂ© Ă  baisser leur garde croyant vraiment Ă  un contrĂŽle total de la situation par l'armĂ©e qui elle-mĂȘme le croyait aussi mais qui j'en suis persuadĂ©e ne reprendra plus jamais une telle erreur d'analyse et d'interprĂ©tation . En effet , le bilan en perte en vie humaine a Ă©tĂ© doublĂ© dans le rang des sociĂ©tĂ©s de sĂ©curitĂ© mais dans le rang de l'armĂ©e , ce bilan a Ă©tĂ© quadruplĂ© , endeuillant de nombreuses familles . Ces pertes en vie humaine Ă©taient le rĂ©sultat d'Ă©lĂ©ments surpris en plein exercice de leurs fonctions par des agresseurs lourdement armĂ©e dont la plus meurtriĂšre fĂ»t l'attaque d'un poste de contrĂŽle militaire par des individus lourdement armĂ©e dans la nuit noire d'un jeudi , attaque finalement baptisĂ©e š le jeudi noireš . Mon pĂšre qui Ă©tait lui aussi agent de sĂ©curitĂ© et homme de confiance au sein de sa structure Ă©tait en dĂ©pit de tout cela toujours prĂ©sent Ă  son travaille . Je me souviens encore qu'il arrivait des jours oĂč ma mĂšre ne fermait pas les yeux pendant toute la nuit , surtout lorsqu'une mauvaise nouvelle Ă©tait annoncĂ©e dans le pays et surtout dans la ville . Plusieurs agent de sĂ©curitĂ© avaient Ă©tĂ© retrouvĂ© dĂ©capitĂ© . Ils Ă©taient les moins armĂ©es donc les plus vulnĂ©rables et connaissaient donc les morts les plus atroces . C'est dans cette ambiance que mon pĂšre exerçait son mĂ©tier d'agent de sĂ©curitĂ© . Il avait dans la reprise des attaques perdu cinq collĂšgues dont un que connaissait bien la famille . Homme travailleur et dĂ©terminĂ© qu'il Ă©tait travaillait que de jour et se reposait en famille les nuits . Mais suite Ă  cette cascade de violence , mon pĂšre fĂ»t affectĂ© aux gardes de nuits Ă  la demande de la structure agricole . Cette structure agricole voulant apporter comme Ă  ses habitudes lors des pĂ©riodes de traite du matĂ©riel et des engins avait souhaitĂ© , compte tenu de la situation sĂ©curitaire trĂšs peu rassurante , le renforcement de l'Ă©quipe de sĂ©curitĂ© qui avait pour habitude la garde . L'agence de sĂ©curitĂ© a donc sĂ©lectionnĂ©e quelques-uns de leurs meilleurs Ă©lĂ©ments pour le renforcement du site afin de protĂ©ger le matĂ©riel qui devait ĂȘtre livrĂ© ainsi que superviser sa distribution aux agriculteurs ayants droits .

Mon pĂšre y Ă©tait postĂ© toutes les nuits en tant que chef de poste et travaillait avec abnĂ©gation et amour quoique conscient du risque important et des dangers affĂ©rents Ă  cet emploi . Il Ă©tait quelques fois postĂ© devant la banque agricole , une banque filiale de l'entreprise agricole oĂč il Ă©tait chef de poste . Il Ă©tait positionnĂ© devant la banque agricole pendant les moments de paie , moments oĂč la banque dĂ©bordait de monde . La confiance qu'avaient ses patrons Ă  son Ă©gard Ă©tait une confiance bien mĂ©ritĂ© car il ne manquait jamais de jour et il Ă©tait toujours disponible pour n'importe qu'elle mission . Je ne me souviens pas vraiment l'avoir vue un seul jour dans sa tĂ©nue d'agent de sĂ©curitĂ© oĂč l'avoir vue aller une seule fois Ă  son travaille car je n'Ă©tais que toute petite et j'Ă©tais surtout occupĂ©e aux tĂąches mĂ©nagĂšres et aux autres responsabilitĂ©s que me donnait mon statut de fille . Il faut aussi dire que mon pĂšre ne se mettait en tenue que lorsqu'il Ă©tait en service donc il Ă©tait quasi impossible de le voir en tenue de puis la maison .

DĂšs le premier mois de la reprise des attaques , la structure agricole a reçu la visite de bandits lourdement armĂ©e trĂšs tard dans la nuit et sous une pluie battante . En effet , ce jour-lĂ  , une forte pluie qui semblait nous avertir de ce mauvais prĂ©sage tomba sur la ville toute la journĂ©e et mĂȘme jusqu'Ă  trĂšs tard la nuit . La veille de ce braquage , une importante cargaison de matĂ©riels et d'engins roulants tels que les engrais , les pesticides , les plastiques de conservation , des tracteurs , des camions pour le transport des rĂ©coltes , des drones etc avait Ă©tĂ© livrĂ© et stockĂ© dans un hangar au siĂšge de l'entreprise agricole sous la supervision de mon pĂšre qui est le responsable des Ă©lĂ©ments en charge de la surveillance du siĂšge . Ce braquage a eu lieu trĂšs tard la nuit pendant que la pluie continuait de tomber sur la ville et que la plupart des habitants de la ville Ă©taient plongĂ©s dans de profonds sommeils . Un enchaĂźnement de tirs soudain envahirent le poste de garde oĂč Ă©tait mon pĂšre et deux Ă©lĂ©ments qui Ă©taient sous ses ordres . Mon pĂšre pris une balle dans la tĂȘte dĂšs le retentissement des premiers tirs nourris contre le poste de garde tandis que les deux Ă©lĂ©ments qui Ă©taient avec lui dans le poste de garde sous l'effet de la panique prirent la fuite mais seront retrouvĂ©s quelques heures plus tard mort criblĂ©s de balle dans le corps . A l'entrĂ©e de la structure agricole c'est-Ă -dire au portail Ă©tait postĂ© quatre Ă©lĂ©ments dont deux maĂźtres-chiens qui avaient sous leur contrĂŽle chacun un rottweiler . Tous les quatre Ă©lĂ©ments ainsi que les deux chiens n'ont pas eu les mĂȘmes chances que les deux autres maĂźtres-chiens qui Ă©taient eux chargĂ©s de patrouiller dans l'enceinte de la structure accompagnĂ© de leur deux chiens de race rottweiler aussi . Les quatre Ă©lĂ©ments ont Ă©tĂ© retrouvĂ© aprĂšs l'attaque criblĂ©s de balles pour deux des Ă©lĂ©ments ainsi que pour un chien et pour un autre Ă©lĂ©ment et son chien brulĂ© vif surement dĂ» Ă  la forte explosion provoquĂ©e par des tirs d'arme lourde . Le quatriĂšme Ă©lĂ©ment a lui Ă©tĂ© retrouvĂ© dĂ©capitĂ© , la tĂȘte emportĂ©e par les assaillants . Quant aux deux Ă©lĂ©ments qui Ă©taient chargĂ©s de la patrouille dans l'enceinte de la structure eurent leur vie sauvent ainsi que leurs deux chiens qui furent trĂšs utiles quant Ă  alerter par des aboiements nourris et aussi qui furent trĂšs utiles quant Ă  dissuader empĂȘchant ainsi les assaillants de parvenir Ă  leur fin qui Ă©tait d'emporter la cargaison de ladite structure . Quant Ă  mon pĂšre aprĂšs avoir baignĂ© dans son sang pendant deux heures environs , heure qui coĂŻncidait avec l'arrivĂ©e des secours sur les lieux , a Ă©tĂ© conduit urgemment Ă  l'hĂŽpital . AprĂšs une semaine de coma et quatre mois d'hospitalisation et de priĂšre , il retrouva la plupart de ses sens sauf la vue qu'il perdit pour toujours . Je me souviens du jour oĂč j'ai Ă©changĂ© avec mon pĂšre aprĂšs qu'il se soit rĂ©veillĂ© de son coma et qu'il Ă©tait en Ă©tat de parler . Bien qu'encore toute enfant , je me souviens de ce jour comme si c'Ă©tait hier . Lorsque je suis rentĂ©e dans la chambre oĂč il Ă©tait hospitalisĂ© , ma premiĂšre question fĂ»t :

Moi : papa est-ce que tu vois ?

Ce fût ma premiÚre question parce que ma mÚre avait déjà dit que je ne pourrais pas voir ses yeux mais que lui pouvait me voir . En plus , ses yeux étaient attachés avec une bande blanche trÚs propre .

Papa : oui Isa ( le diminutif de Isabelle ) , je te vois et je t'entends aussi .

Ca m'a énormément soulagé de l'entendre me dire qu'il me voyait et qu'il pouvait aussi m'entendre . Je lui faisais tellement confiance que je croyais à tout ce qu'il disait . Mais en réalité , j'ignorais totalement que mon pÚre ne verrait plus jamais de ses deux yeux et que ma vie et celle de ma famille venait de basculer . Oui , j'étais trop petite pour comprendre que la vie n'avait aucune pitié et aucune compassion .

Mon pĂšre dans sa nouvelle vie Ă©tait redevenu comme un enfant parce qu'il devait non seulement apprendre Ă  nouveau Ă  parler mais aussi il devait apprendre aussi Ă  manger et Ă  marcher . Le mĂ©decin nous demandait de lui parler Ă©normĂ©ment afin qu'il rĂ©apprenne Ă  parler plus rapidement . Pour la vue comme dit plus haut , il n'y avait plus rien Ă  faire . Il avait perdu la vue pour le restant de sa vie . Une situation qui a Ă©tĂ© trĂšs difficile pour nous c'est-Ă -dire pour ma mĂšre , mes frĂšres et moi qui avions vĂ©cu avec un pĂšre brave qui ne connaissait aucun handicape et qui du jour au lendemain devait apprendre Ă  nouveau Ă  vivre , c'Ă©tait trĂšs difficile pour nous mais pas pour notre pĂšre qui est sorti grandi et plein de sagesse de cette situation dramatique . En effet , la sagesse avec laquelle mon pĂšre avait pris son handicap nous a trĂšs rapidement fortifiĂ© et nous a amenĂ© nous aussi Ă  accepter son handicap et Ă  nous mettre dans l'entiĂšre disposition de lui venir en aide mĂȘme s'il Ă©tait question de lui donner notre vue .

Il nous enseignait ce qu'Ă©tait la foi , cette fois ci pas par des paroles mais des actes quand tous les matins il tenait son journal entre les mains , lui qui ne pouvait plus voir . Ce qui nous intriguait et qui nous amenait Ă  la rĂ©flexion de la foi Ă©tait qu'il ne lisait jamais de journal lorsqu'il avait encore la vue mais il s'attacha soudainement aux journaux du jour Ă  la sorti de l'hĂŽpital lorsqu'il avait perdu la vue et qu'il le savait pertinemment que cet handicap Ă©tait dĂ©finitif . Il ne cessait pas de nous dire chaque fois qu'il Ă©tait un homme chanceux et aimĂ© de Dieu parce qu'il pouvait encore respirer l'air frais du matin pendant que six de ses collĂšgues auraient ce mĂȘme jour-lĂ  perdu la vie . Il nous disait Ă©galement avec humour qu'il pouvait encore savourer et juger le goĂ»t de sa sauce prĂ©fĂ©rĂ©e . Mon pĂšre n'a guĂšre cessĂ© de š lire š son journal tous les matins et mĂȘme s'il n'a jamais retrouvĂ© la vue , il pouvait tout de mĂȘme se dĂ©placer dans la maison et dans la cour , manger et mĂȘme se laver sans qu'il ne soit assistĂ© par personne . Nous avions de notre cĂŽtĂ© Ă©tĂ© lĂ  pour lui , lui apportant notre soutien au quotidien de sorte qu'il recouvrit trĂšs rapidement la parole et la marche . Dans les premiers mois de son handicap , il recevait frĂ©quemment la visite des gens de sa communautĂ© religieuse qui venait pour des priĂšres de guĂ©rison et pour des dons comme soutien Ă  la famille . Au bout de quelques visites et de quelques sĂ©ances de priĂšre , les gens de cette communautĂ© religieuse pour laquelle mon pĂšre Ă©tait dĂ©vouĂ© ont tous disparu et ne se limitaient plus qu'Ă  nous demander dans la rue comment allait notre pĂšre

Continuer

Autres livres par Kimauteur

Voir plus

Inspirés de vos vus

Les noces du destin

Les noces du destin

Romance

5.0

Prologue : Dans la pĂ©nombre de la vieille demeure Smith, le silence pesant semblait s'Ă©tendre, presque palpable. La grande table du dĂźner brillait encore des Ă©clats des couverts en argent et des verres de cristal, tĂ©moins d'une soirĂ©e ponctuĂ©e de murmures et de regards en coin. Au centre de ce tableau familial, Edward Smith, patriarche et chef de la lignĂ©e, trĂŽnait en silence, le regard sombre fixĂ© sur les visages de ses fils et petits-enfants. L'annonce de la visite inattendue de la famille Anthony avait laissĂ© un goĂ»t amer dans l'air. Cette famille dĂ©chue, autrefois proche alliĂ©e, venait rĂ©clamer l'application d'un accord de mariage ancien, comme une dette oubliĂ©e, qu'Edward espĂ©rait ne jamais voir resurgir. En observant ses petites-filles, Stellah et Stacey, qui tentaient de dĂ©fendre leur avenir, il ne pouvait s'empĂȘcher de ressentir un mĂ©lange de frustration et de dĂ©sarroi. Leur rĂ©volte Ă©tait prĂ©visible, lĂ©gitime mĂȘme, mais l'accord ancestral Ă©tait inĂ©luctable. C'est alors que la tension monta d'un cran, lorsque Richard, son fils cadet, dĂ©signa froidement Sandra, la plus jeune petite-fille, pour honorer ce mariage imposĂ©. Sandra, la fille d'Andrew, celle que tous avaient dĂ©nigrĂ©e en silence, celle dont l'existence dans la famille n'Ă©tait que tolĂ©rĂ©e. Son retour aprĂšs dix-huit ans d'absence n'avait fait qu'amplifier le mĂ©pris Ă  son Ă©gard, comme si elle reprĂ©sentait Ă  elle seule les erreurs et les hontes de la lignĂ©e. Les regards se tournĂšrent vers Sandra. Cette derniĂšre, d'un calme glacial, Ă©couta les injures et le mĂ©pris qui fusaient de toute part. Les reproches, les mots cruels de ses grands-parents et oncles pleuvaient, tentant de la rĂ©duire Ă  l'ombre qu'ils s'Ă©taient Ă©vertuĂ©s Ă  voir en elle. Mais au milieu de cette tempĂȘte, elle se leva, silencieuse, et marcha lentement vers eux. Son visage impassible cachait une dĂ©termination que nul n'avait anticipĂ©e. - Je vais Ă©pouser Levy Anthony, dĂ©clara-t-elle d'une voix implacable, coupant court Ă  toutes les protestations. L'effet fut immĂ©diat : la piĂšce entiĂšre plongea dans un silence choquĂ©. Et dans ce calme soudain, Sandra posa ses conditions, son regard dĂ©fiant la famille entiĂšre. Elle avait acceptĂ©, oui, mais elle n'Ă©tait pas sans armes. Les mots froids de Sandra firent frĂ©mir l'assemblĂ©e, rappelant Ă  chacun l'ultimatum inscrit dans l'accord ancestral : si une des petites-filles refusait de s'unir aux Anthony, la fortune des Smith s'Ă©vanouirait dans des Ɠuvres de charitĂ©, anĂ©antissant la vie de privilĂšges Ă  laquelle ils Ă©taient accrochĂ©s. Ce soir-lĂ , la maison des Smith fut tĂ©moin d'une scĂšne qui changerait le cours de son hĂ©ritage, oĂč un simple accord allait sceller les destins et rĂ©vĂ©ler l'inflexible volontĂ© d'une jeune femme longtemps rejetĂ©e, mais qui allait, contre toute attente, renverser les rĂšgles de cette famille.

Chapitres
Lire maintenant
Télécharger le livre