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De rien à multimillionnaire

De rien à multimillionnaire

Didi-Louisienne

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Chapitres

Peut-on vivre sans avoir aucun contrôle sur son existence ? Peut on vivre sans savoir si oui ou non on a un avenir ? Peut on vivre en redoutant constamment les coups du soir ? Peut on vivre en sachant qu'un jour ou l'autre on mourra sous les coups de notre tuteur ? Peut on vivre en sachant que nous sommes vulnérables à tout sortes de dangers et confrontés à toutes sortes de maladies ? Qu'en est il de nous lorsqu'en grandissant nous sommes délaisser à notre propre sort ? Qu'en est il de nous lorsque l'on ne trouve aucun soutien quand notre monde s'écoule ? Qu'en est-il de toutes ces fois où sous le chaud soleil, nous marchons pieds nus pour mendier ? Qu'en est-il lorsque l'on nous chasse comme des animaux ? Est-ce des comportements de méchanceté ou de méfiance ? Tels sont les questions que moi Karim je me pose et dont je ne trouve malheureusement aucune réponse.

Chapitre 1 Chapitre 01

Peut-on vivre sans avoir aucun contrôle sur son existence ? Peut on vivre sans savoir si oui ou non on a un avenir ? Peut on vivre en redoutant constamment les coups du soir ? Peut on vivre en sachant qu'un jour ou l'autre on mourra sous les coups de notre tuteur ? Peut on vivre en sachant que nous sommes vulnérables à tout sortes de dangers et confrontés à toutes sortes de maladies ? Qu'en est il de nous lorsqu'en grandissant nous sommes délaisser à notre propre sort ? Qu'en est il de nous lorsque l'on ne trouve aucun soutien quand notre monde s'écoule ? Qu'en est-il de toutes ces fois où sou

s le chaud soleil, nous marchons pieds nus pour mendier ? Qu'en est-il lorsque l'on nous chasse comme des animaux ? Est-ce des comportements de méchanceté ou de méfiance ?

Tels sont les questions que moi Karim je me pose et dont je ne trouve malheureusement aucune réponse.

Vous vous demandez certainement qui je suis mais je crois que vous le savez tous déjà. Je suis celui qui habillé d'haillons tenant un pot de tomate à la main trimbale avec ce sourire innocent pour avoir de quoi mettre sous la dent, je suis celui que vous croisez tous les jours au bord de la route parce que vous allez travailler, celui à qui vous n'addressez aucun regard alors que je cours vers vous pour seulement quelques pièces, je suis celui qui vous regarde avec envie lorsque sac à dos vous vous dirigez dans un endroit qui m'a été dérobé, l'école. Je suis celui qui quand vous ressentez le besoin de me faire démarquer, vous m'appelez au nom de ''Talibé'', je suis celui qui vous regarde acheté à des prix impressionnants des chaussures, des vêtements et des accessoires alors que je ne demande qu'une pièce, je suis pratiquement cet être dont vous ne vous souciez le mal être. Vous savez qui je suis ? Eh bien je suis l'humain que vous avez jeté, humilié, frappé et crié pour qu'il s'en aille loin de vous.

Douleur, solitude, craintude, souffrance et désespoir me tourmentent au quotidien mais vous ne le voyez pas et ne le comprenez pas tout cela pour un but qui m'est moi même inconnu et surtout pour un homme que je ne connais même pas. Tout ce qui me revient en mémoire c'est la confiance que mes parents lui ont accordés pour faire de moi, un homme de foi mais hélas depuis le début, il n'en fut jamais rien.

Quelques fois je me suis demandé si j'étais à ma place dans ce monde où rien ne me semble familier et j'ai été tenté par l'immigration clandestine, par le banditisme, l'agression, le trafic de drogue mais heureusement de tout ça je n'en ai choisi aucun.

Néanmoins grâce à mon dévouement et à ma volonté de me soumettre à la volonté d'Allah SWT, je suis parvenu à passer de ''Hey Talibé'' à un ''Pardon, Monsieur puis je vous parlez s'il vous plaît ?"

Cependant de Talibé à multimillionnaire, laissez moi vous dire que rien ne m'a été épargné.

Chapitre 01 :

Ce matin comme d'habitude je venais de me faire réveiller par notre soit disant ''maître coranique '' qui nous éparpilla de l'eau froide alors que l'on était tous endormi au sol collé serré l'un à l'autre à la verticale pour que nous 50 puissions tous avoir de la place.

Comme de coutume, nous nous levons tous par rang pour aller au robinet afin de nous rincer le visage ainsi que la bouche ensuite de faire nos ablutions.

On se met en place derrière le maître pour faire la prière de l'aube puis chacun de nous prenait respectivement un pot de tomate vide pour y mettre tout ce que l'on aura récolté de la journée.

Avant de partir, notre maître coranique se met devant la porte pour compter si le nombre de Talibé est à la normale en nous rappelant chaque fois que quelqu'un sort '' Revenez avec 1500f".

Notre règle était de lui ramener 1500f à défaut d'être attaché à l'arbre jusqu'à l'aube ou de se faire tendre par quatre recevant ainsi la cravache à n'importe quelle partie de corps. À cela s'ajoute le fait que l'on mangeait exceptionnellement que si des personnes nous ramenait du riz ou autre en tant qu'aumône mis à part ça on mangeait dans la rue, de ce que l'on trouvait par ici et par ailleurs et de ce que les gens nous offrait comme nourriture.

Une fois au dehors de la baraque, je laissais mes pieds me dirigeait à n'importe quel lieu sans oublier de réclamer des pièces quand j'apercevais des gens qui à la place ne m'offrait que du sucre. Ça faisait à peine deux heures que je trotinais dans les rues de Dakar et mon pot de tomate s'emplissait totalement que de sucre.

Ceci me fit rire, qu'est-ce que je pourrais bien faire de se sucre si je n'ai même pas de quoi le tremper. En fait je me suis toujours demander qu'est-ce qui pouvait bien se passer dans la tête de ces gens pour offrir du sucre à des personnes qui peinent même à trouver de l'eau. Ohlolo la société sénégalaise, on en verra de toute les couleurs.

J'avais la forte habitude d'aller à des lieux où je pourrais observer les gens faire ce que je ne pouvais pas faire, aller à des endroits où je ne pouvais pas aller ou avoir ce que je n'avais pas. Je ne sais pas pourquoi mais moi ça m'a toujours passionné de regarder ces gens qui avait tout parce qu'au fond de moi je me disais que si un jour Allah SWT m'offrait cette chance là, je saurais m'y prendre avec modération car je sais ce que c'est d'être un moins que rien aux yeux des gens.

Aujourd'hui j'étais en ville, j'étais assis sur un banc scrutant le paysage qui s'offrait à moi, franchement il y en a des gens chanceux. Cependant deux voitures se garaient juste devant moi et un homme très imposant en sortit en présence de ses gardes du corps,

il me fixe quelques instants.

-Tu.es.assis.dans.le.banc.publique.de.mon.entreprise. Prononce t'il mot pour mot comme s'il se retenait de me frapper.

-Je...je..suis désolé monsieur. Pardonnez moi ! Dis je poliment en me levant pour m'en aller.

-Attends ! Me dit il. Comment ça se fait que tu parles français ? Je veux dire une personne comme toi ne parlent jamais français. Ajoute t'il lorsque je revenais à sa hauteur.

-Oui c'est parce que ma mère était française. Elle m'a apprit à parler, à lire et à écrire la langue avant que je ne vienne apprendre le Coran.

-Était ?

Lorsqu'il me posa cette question, ses gardes corps se mirent à cligner des yeux comme si ce Monsieur n'avait pas cette habitude.

-Oui était. Parce...parce que depuis lors je ne l'ai plus revue.

-Et dis moi mon petit tu as quel âge ?

-j'en ai 17 ans.

-17ans ? Mais à 17ans tu devrais déjà être hors d'un école internat coranique et en plus j'aurais dit que tu en as 23ans.

-Quand je terminerais le Coran, j'aurais le droit de partir. Souris je.

-Je sais que je pose trop de questions mais comment est-ce que tu t'appelles ?

-Je m'appelle Karim Aidara monsieur.

Il me sourit à son tour avant de sortir de sa poche 60.000f qu'il me tendit. J'ecarquillais les yeux et mit ma bouche en forme de 0 devant tant de billets. Ils se mirent tous à rire et je crois aussi apercevoirent des gens au loin nous prendre en photo.

-Est-ce que c'est pour moi ?

Il fit oui de la tête.

-Alhamdoulilah. Merci beaucoup monsieur, qu'Allah SWT vous récompense. Dis je en prenant l'argent pour le mettre aussitôt dans ma poche. J'espère que je ne vais pas me faire arnaquer. Rajoutais je en montrant d'un signe de tête les gens qui prenaient des photos.

-Oh t'en fais pas pour eux. Bon au-revoir Karim !

-Au revoir Monsieur ! Rétorquais je avec un sourire avant de m'en aller en invoquant Allah SWT sans cesse.

Je m'arrête devant une femme assit au sol tenant un bébé dans ses bras entrain de pleurer discrètement, en fait je n'en étais pas encore sûr mais lorsque je m'approchais j'en eut la certitude.

-Madame est-ce que je peux vous aidez ?

Elle me regarde avec mépris avant de répondre.

-Qu'est ce qu'un Talibé pourrait m'apporter ? Demande t'elle sur le ton de l'énervement.

-Eh bien disons que la volonté SWT passe par n'importe qui tant qu'Il le décide. Qu'avez-vous ?

-Mon enfant est malade, il a la maladie de la végétation luxuriante. Expliqua t'elle en laissant couler une larme.

-Une végétation luxuriante qu'est-ce que c'est ?

-Qui se développe. Ça lui empêche souvent de respirer car ça lui bouche les narines. Il me faut plus d'argent que j'en ai pour le soigner.

-Combien ?

-J'ai besoin de 50.000f et qu'est-ce que tu vas faire dis moi ? Je ne crois pas en Dieu ni en l'au delà alors fiche la paix avec tes paroles absurde. J'ai plus urgent que ça.

-Vous devriez y croire Madame parce que c'est peut-être Lui qui m'a envoyé vers toi. Lui souris je en lui tendant la somme totale que m'avait donné le monsieur.

Elle eut la même réaction que j'avais lorsque je vis l'argent.

-Un Talibé qui traîne avec une somme pareille n'est vraiment pas de coutume Madame. Dîtes vous qu'Allah SWT a entendu votre désir et m'a envoyé vers vous.

-Je n'y crois pas mais...mais... c'est trop ce que vous m'avez donné.

-Vous pourrez vous servir des 10.000f restant pour le transport ou quelque chose d'autre.

-Merci beaucoup.

-Remerciez Allah SWT, tout ce qui se passe arrive par Sa volonté. Rétorquais je.

-Je n'y manquerais pas ! Dit elle en effaçant ses larmes puis elle entra immédiatement dans le bâtiment hospitalier auquel elle était assis de dos.

Je souris en continuant de demander l'aumône par ci et par là. À l'heure de la prière de Tisbar (Dohr) j'avais récolté 750francs et quelques biscuits, vu que j'avais mis mon éternelle pantalon et un t-shirt qui certes était troués mais qui pouvait faire ma prière. J'aperçois un coin et j'y allais pour poser mon pot près de moi avant d'entamer ma prière étant donné que j'avais mes ablutions. Lorsque je finis, j'invoquais le Tout Puissant avant de recommencer ma routine pour avoir de l'argent et ce jusqu'à la prière de Takassan ( Asr). La voix du muezzin me dirigea à la mosquée, j'allais y poser un pieds lorsqu'un homme me prit par le col de mon T-shirt.

-Qu'est ce que tu fais ?

-Mais...je veux prier ! Je suis venu pour ça.

-Prier ! Laisse moi rire, plusieurs fois on a laissé des Talibé venir prier mais en échange de ça qu'est-ce qu'ils ont fait ? Ils ont volés les marchandises des commerçants qui étaient là pour la prière. Maintenant va ailleurs ! M'ordonne t'il en me poussant de façon à ce que je tombe.

Pourtant j'aurais pu me battre avec lui oui j'aurais bien pu parce que physiquement il est de même taille que moi mais je le ferais pas, non pas parce que je suis peureux mais parce que tout simplement pour moi cela en vaut pas la peine. Où que je puisse prier, Allah SWT entendra mes prières alors je ne vais sûrement pas me battre pour ça.

Cependant je dois avouer que j'essayais de contenir ma colère pour ne pas exploser alors c'est ainsi que je me levais pour aller faire ma prière dans un autre coin de la rue tout en suivant la voix du muezzin. À la fin de la prière, je me mis à pleurer en remerciant Allah SWT pour tout avant de l'invoquer pour chercher refuge contre Satan, contre les égarements ainsi que les tentations.

-Papa pourquoi le garçon là-bas il prit par terre ? Demanda une voix de jeune fillette derrière moi.

-Va le lui demander pour voir !

Chapitre 02 :

En entendant la dernière phrase, je me précipitais pour être debout avant de tenir mon pot lorsque pile au moment, la jeune fillette vint me voir avec un regard triste. C'était une très jolie fille et son visage me rappelait le monsieur que j'ai vu ce matin. Je regarde derrière elle et ce fut effectivement le monsieur encore en compagnie de ses 4 gardes du corps.

-Bonsoir ! Me dit la fillette en venant à ma hauteur.

-Bonsoir ! Lui répondis je en effaçant les traces de larmes sur ma joue.

-Pourquoi vous faîtes la prière au sol. Il y a une mosquée juste là-bas. M'indique t'elle.

-Je sais mais il y a un homme devant la porte de la mosquée qui nous interdit d'y prier.

-Nous ?

-Euh non pas nous enfin je veux dire pas toi mais les gens comme moi.

-Pourquoi ?

-Parce qu'ils pensent que nous sommes tous des voleurs.

-C'est pour ça que tu pleurais ?

-Non. Non. pas du tout !

-Je suis désolée. Dit elle en sortant de sa poche un billet de 2000f. Tiens, c'est pour toi.

-Alhamdoulilah. Merci.

Elle me sourit avant de retourner avec son père. Ce dernier lui lâche un ''Je suis fière de toi'' en lui faisant un bisou sur le front ensuite celle-ci monta dans une voiture suivit d'un homme qui semblait être son propre garde à elle.

-Est-ce que je peux te parler Karim ? Me dit le monsieur en venant à ma hauteur les mains dans les poches.

-Euh oui. Je vous écoute !

-Non, pas ici. Tu voudrais bien me suivre dans un lieu privé ?

-Où ça ?

-Pourquoi pas chez moi ?

-Chez vous ? Je ne crois pas que cela soit une bonne idée Monsieur. Répondis je en voyant la façon dont j'étais habillé.

-Et si on allait au restaurant là-bas ! Dit il en me montrant le restaurant juste derrière moi.

-C'est d'accord.

La voiture où était la petite fille démarra et deux gardes du corps nous suivérent.

Lorsque l'on entra au restaurant, les gens nous regardait de haut en bas non enfin ils regardaient plutôt le Monsieur avec qui j'étais. Il y en a même qui ont demandé à faire des photos..... On s'installe sur une table tandis que les deux hommes s'installèrent dans une autre table et il commanda de la pizza pour chacun de nous d'eux et de la boisson.

-Pourquoi est-ce tu pleurais ? Quelqu'un t'a fait du mal ?

-Non. Non. Alhamdoulilah. Je remerciais juste Allah SWT pour tout ça.

-Tu le remercie ? Mais pourquoi donc ? Tu...tu... n'as rien !

-Je le remercie de m'avoir gratifier d'un bienfait en m'otant la belle vie et la richesse.

-Tu Le gratifies d'être pauvre ? Questionne t'il ironiquement.

-Oui. Alhamdoulilah pour cette Miséricorde !

-Mais pourquoi ? Demande t'il aussitôt.

-Parce que ma pauvreté pourra me servir d'excuse recevable le jour du jugement considérant cela, mon châtiment sera peut-être alléger lorsqu'Il me dira qu'a tu fais du Coran. Parfois je ne peux m'empêcher de penser à tout mes autres frères et soeurs musulmans qui jouissent dans la richesse alors qu'ils paressent dans l'apprentissage du Coran et négligent la prière.

-Ça fait longtemps que je n'ai pas prier tu sais ?

-Vous comprenez alors qu'en ce moment pardonnez moi mais celui qui n'a rien ici c'est vous. Comment pouvez-vous dormir sans prier ? Et si vous mourrez aujourd'hui serez vous fière ? Quel excuse trouverez vous ?

-J'en sais rien. Dis moi Karim ne pense tu pas que c'est déjà trop tard en plus j'ai fait tellement d'erreur dans ma vie que je doutes Qu'Allah SWT puisse me pardonner ou n'accepte mon repentir ?

-Tant qu'on est en vie il n'est jamais trop tard pour revenir vers Allah SWT car c'est à lui que nous appartenons et c'est à lui que nous retournons. Monsieur si j'avais été vous, je me détacherais de ce monde d'ici bas pour m'accrocher à celle de l'au delà. Faîtes des aumônes où plutôt allez dans des hôpitaux, dans des prisons ou allez au cimetière et vous verrez que cette vie ne vaut rien alors que celle de l'au delà est tout. Quand vous verrez les gens en prisons, ceux qui sont aux hôpitaux où les morts qui nous ont précédés posez vous des questions et demandez vous si les voitures, les maisons, l'argent, le confort de ce monde vaut il la peine de te mettre notre Créateur à dos.

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