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Chapitres

Tout allait bien jusqu'au jour oĂč il m'a dit vouloir prendre une deuxiĂšme femme...

Chapitre 1 Chapitre 1

Qui suis-je pour porter un jugement nĂ©gatif sur la polygamie qui reste une tradition dans bien des pays d'Afrique. Pour certains, il ne faut pas juger la polygamie uniquement comme une violence faite Ă  la femme : Elle conserve toujours un pouvoir d'arbitrage sur la gestion en commun de la famille Ă©largie. Oui entre autre. Un raisonnement que je n'ai jamais compris et peut-ĂȘtre que je ne comprendrai jamais.

Ici ce que je vois lĂ , dehors, dans la plupart des familles polygames, les coĂ©pouses portent bien souvent sur leurs Ă©paules les souffrances Ă  tous les sens du terme, certaines mĂȘme y laisse la vie. Ma mĂšre a Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©e de cette souffrance parce que quand je suis venue au monde, ma mĂšre Ă©tait et a toujours Ă©tĂ© la seule femme de mon pĂšre jusqu'Ă  son dernier souffle. Dieu a fait grĂące Ă  mes parents de huit enfants, j'ai grandi avec mes quatre frĂšres et mes trois sƓurs. Comme dans la plupart des familles africaines, on Ă©tait aussi des bouches Ă  nourrir. Que ce soit beau, moche, difficile ou facile, rien n'empĂȘche le temps d'agir. Nos parents ont rĂ©pondu a l'appelle de Dieu Ă  trois ans d'intervalle, les uns aprĂšs les autres, nous avons tous quittĂ©s le nid familial et nous faire une place dans la vie. C'est une chance pour une mĂšre de voir ses enfants rejoindre leur foyer, une chance que ma mĂšre n'a pas eu. C'est aussi une bĂ©nĂ©diction pour tout enfant de rĂ©aliser ce rĂȘve en prĂ©sence de leurs parents. Contrairement Ă  mes autres sƓurs, j'ai Ă©tĂ© la plus chanceuse lorsque je suis tombĂ©e sur DjadjĂ©. Un homme qui par sa bravoure a su se faire une place dans la vie et dans mon cƓur. On s'est aimĂ©, rien ne peut entraver notre union, mĂȘme attendre la fin de mes Ă©tudes serait une perte de temps. Avec l'accord de mon oncle, notre mariage a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ© avec tous les honneurs. J'ai rejoint mon foyer, seulement une annĂ©e aprĂšs notre mariage, le destin a frappĂ©. Mon beau-pĂšre nous a quittĂ©s. Mon mari qui Ă©tait orphelin de mĂšre vient le rejoindre dans le rang des orphelins des deux parents. La vie est cruelle et ne fait pas de cadeau surtout avec l'Ăąge. Partageant la fraternitĂ© avec son seul frĂšre, l'hĂ©ritage a Ă©tĂ© reparti entre deux. Pour ne pas renoncer, mon mari a emboitĂ© les pas de son pĂšre dans le commerce. Comme je vous le disais, par sa bravoure, mon mari a remis sur pied deux magasins de son pĂšre qui lui revenait de droit. Un mari aimant mais trĂšs occupĂ© par son travail, Ă  la maison il m'apporte tout l'amour que je mĂ©rite. Une vie plus ou moins tranquille que je mĂšne dans mon foyer mise Ă  part qu'un ventre vide d'une femme est une malĂ©diction. C'est ce que ma mĂšre me disait, elle priait toujours que le bon Dieu touche nos ventres, nous ses filles. Trois ans, que j'ai les yeux et le cƓur sur Dieu. Va-t-il un jour rĂ©pondre Ă  mes appels ? Il est le misĂ©ricordieux, c'est lui qui essuie toute larme, je lui confie toutes mes peines. Trois bonnes annĂ©es que je cours derriĂšre un miracle mais le temps de Dieu n'est pas celui des hommes. Jour aprĂšs jour, impuissante face Ă  la situation, mon mari s'impatiente et il me le fait comprendre Ă  sa maniĂšre. Une sorte de tension est nĂ©e dans mon foyer, il s'est fragilisĂ© jusqu'Ă  ce qu'il retrouve au bord de la ruine. Depuis que j'ai Ă©pousĂ© DjadjĂ©, je n'ai pas eu d'autre copine que Betty. Pour voir le sourire un jour dessiner sur mes lĂšvres, elle m'a toujours accompagnĂ© dans mes dĂ©marches. Elle a toujours Ă©tĂ© lĂ  pour moi. Elle passe souvent me voir, c'est elle qui me remonte le moral. Betty (en tapant dans ses mains) : Toc ! Toc ! Il n'y a personne ici ou quoi ? Moi (dans le salon) : Entre Betty, je suis lĂ . Betty (en rentrant) : Et c'est calme ici on ne dirait pas possible. Moi (debout) : Salut ma chĂ©rie. On se fait le biz, Betty me regarde avant de faire le tour du salon des yeux et je jette sur le fauteuil. Betty : OĂč est l'idiot du village ? Moi (en souriant) : A une heure ci ? Il est sorti depuis le matin. Betty : Alors tu es prĂȘte ? Moi (en m'asseyant) : Oui mais... Betty : Mais quoi ? Moi (gĂȘnĂ©e): Tu sais, je veux bien mais... Je ne suis pas trop tranquille avec ce genre de chose. Betty (SĂ©rieuse) : Tu vas arrĂȘter pour toi hein ! Avec quel genre de chose tu n'es pas tranquille ? Regarde, ne m'Ă©nerve pas hein. Moi (dĂ©solĂ©e) : Ok c'est bon, ne te fĂąches pas, je prends mon sac. Betty (avec un tchrrr) : Tu aimes trop ça. Je me lĂšve et me rend dans la chambre pour prendre mon sac. Je suis ressortie trouvĂ©e Betty dĂ©jĂ  sortie de la maison pour m'attendre sur la terrasse. Moi : On y va ! Elle me devance, cette femme est trĂšs nerveuse par moment. Depuis quelques jours, elle m'a parlĂ© d'une vieille dame qui a aidĂ© par mal de femmes Ă  avoir des enfants aprĂšs des annĂ©es de mariage sans suite. Je suis pour la mĂ©decine moderne mais en ce qui concerne les fĂ©ticheurs, que ce soit jeteuse de cauris, marabouts, je me suis toujours rĂ©servĂ©e. Mais qu'est-ce qu'on ne fera pas et acceptera pas de faire pour avoir un enfant ? AccompagnĂ© de ma meilleure copine, on s'est rendu chez cette vieille. J'ai rĂ©pondu Ă  ses questions, elle m'a dit quoi faire et pour couronner le tout, elle m'a dit que je dois me lever, mon foyer ne tient plus. Ces dires ne m'ont pas trop surpris, ça je ne le savais dĂ©jĂ . On a fait environs trente minutes chez cette vieille, Elle m'a donnĂ© des flacons de potions pour me laver avec, je dois aussi boire et me purger aussi. Si tout va bien et si je suis correctement ses dires, j'aurai un enfant. C'est aprĂšs qu'on a Ă©tĂ© faire un tour chez Betty avant que je ne rentre chez moi. Comment ĂȘtre en confiance ? J'ai tellement tournĂ© en rond dans les cliniques, les pharmacopĂ©es que je ne sais plus Ă  quoi ni Ă  qui faire confiance. Cette mĂȘme nuit, je ne vais pas commencer le traitement sans le dire Ă  mon mari. J'ai attendu l'arrivĂ©e de mon mari, pendant qu'on Ă©tait sur table, Moi (gĂȘnĂ©e): ChĂ©ri, je t'attendais, j'ai quelque chose Ă  te dire. DjadjĂ© (indiffĂ©rent): De quoi s'agit-il ? Moi : Avec Betty, on a Ă©tĂ© voir une vieille dans la journĂ©e. Elle m'a donnĂ© des produits. Je te montre. Je sors de la table pour lui rapporter les flacons contenant les potions. Moi (arrĂȘtĂ©e): Voici, elle m'a dit quoi faire et je voulais dĂšs ce soir commencer le traitement. Je lui tends les flacons, il ne me regarde pas, il ne les prend pas dans ma main, Il ne rĂ©pond non plus pas. Il continue son dĂźner. Moi (toujours debout): Voici ce qu'elle m'a donnĂ©. DjadjĂ© (le nez dans l'assiette): A quoi bon ? Moi (Ă©tonnĂ©e) : A quoi bon ? Comment ça Ă  quoi bon ? Il jette la cuillĂšre sur le reste de son diner dans l'assiette, croise ses mains devant lui. Il me regarde, ensuite ma main tendue avec les flacons. DjadjĂ© (calme): ça tombe bien, moi aussi je voulais te parler mais pas Ă  propos de ce que tu tiens dans ta main. Ça tu peux en faire ce que tu veux mais sache que je ne vais plus attendre lĂ , Ă  ne rien faire. Moi (Ă©tonnĂ©e) : Comment ça ? Je ne te comprends pas. DjadjĂ© (sĂ©rieux): Écouter moi bien femme, que ce soit un membre de ta famille, ton ami ou mĂȘme ton pire ennemie, si une personne te dĂ©passe en matiĂšre d'enfants, il te dĂ©passe en tout. Moi (dĂ©terminĂ©e): Mais c'est justement pour ça je suis aussi engagĂ©e DjadjĂ©. DjadjĂ© (calme): Je ne dis pas non mais reconnais que ton engagement ne donne pas de rĂ©sultats. J'ai besoin d'un enfant et mĂȘme si possible un enfant mal Ă  qui je transmettrais mon hĂ©ritage. Moi (surprise): Du coup tu me parles comme ça. Est-ce que de ma faute DjadjĂ© ? Si on n'arrive pas Ă  avoir un enfant, c'est de ma faute ? DjadjĂ© (nerveux): Et qui donc la faute ? A ce que je sache, c'est toi qui es censĂ© le porter non ? Je ne vais pas attendre jusqu'Ă  ce que je sois en manque de force. Trop de bavardage, Si toi tu n'arrives pas Ă  le faire, eh bien quelqu'un d'autre le fera. Moi (trĂšs surprise): Pardon ? Qu'est-ce que tu veux dire par lĂ  ? DjadjĂ© (dĂ©cidĂ©): Parce que je ne suis pas assez claire ? Je veux te dire par lĂ  que je vais prendre une autre femme. Moi (le corps glacĂ©): Quoi ? DjadjĂ© ? Parce que Dieu ne m'a pas encore fait grĂące tu veux faire venir une autre femme dans cette maison ? DjadjĂ© (trĂšs dĂ©cidĂ©): Trois ans de mariage sans enfants, tu ne trouves pas que j'ai Ă©tĂ© patient durant toutes ces annĂ©es ? Trop c'est trop. Moi (en m'asseyant): S'il te plaĂźt chĂ©ri, tout comme toi, je veux bien de cet enfant. Tu ne peux pas comprendre ce que je traverse, mĂȘme regarder dans les yeux des autres femmes et dire que je suis une femme mariĂ©e, je n'ai mĂȘme plus ce courage. Je prie jours et nuits et je sais que Dieu va nous faire grĂące. Il nous donnera un enfant parce que je t'aime plus que tout. DjadjĂ© (furieux) : Assez femme, ça suffit maintenant. J'ai trop entendu ça et je suis fatiguĂ© d'attendre. Je prends une autre femme un point c'est tout et tu dois t'y faire parce que ma dĂ©cision est prise. Coup de tonnerre, mes coudes sur la table, je lĂšve les mains et les yeux vers le ciel qui vient de s'Ă©crouler sur ma tĂȘte. Mon mari m'abandonne en larmes, il sort de la table sans finir le reste de son dĂźner. Il remonte les manches de son boubou sur les Ă©paules et disparait dans la chambre. Comment trouver le sommeil ? Comme avoir la force d'encaisser Ă  la fois mon manque d'enfant et une telle mauvaise nouvelle ? Cette nuit a Ă©tĂ© la plus difficile depuis que j'ai dit oui Ă  mon mari. Dans la chambre, malgrĂ© mes supplications, mes deux genoux Ă  terre et mains sur ses pieds, mon mari m'a tournĂ© le dos. C'est avec les yeux rouges que j'ai quittĂ© le lit trĂšs tĂŽt le matin. J'ai repris dĂ©sespĂ©rĂ©ment mon mĂ©nage, un mari dĂ©cidĂ© qui est sorti de la maison sans prendre le petit dĂ©jeuner, c'est dans un silence de cimetiĂšre sans s'adresser la parole qu'on s'est quittĂ©s. Dans mon foyer, plus rien ne sera comme avant. Deux jours que je dĂ©prime, je ne sais plus Ă  quel saint me vouer. Vivre une telle situation et toujours avoir foi en Dieu, il faut vraiment avoir du caractĂšre surtout en tant que femme. J'ai commencĂ© Ă  me poser des questions. J'ai toujours Ă©tĂ© dans la priĂšre, mes genoux sont toujours flĂ©chis devant le bon Dieu. Pourquoi moi ? Pourquoi reste-t-il sourd et ferme les yeux sur mes larmes ? Les rĂ©ponses se trouvent certainement ailleurs et j'irai moi-mĂȘme les chercher. Pourquoi rester Ă  attendre ? Un mari comme le mien a horreur qu'on lui tienne tĂȘte. Il est guidĂ© par son instinct d'homme d'affaires comme il le prĂ©tend, il n'aime pas perdre la bataille Ă  plus forte raison face une femme. Ce que j'ai redoutĂ© et pensĂ© tout bas est fini par arriver. Et si c'est ma mĂšre qui avait raison en me disant qu'un ventre vide d'une femme est une malĂ©diction. Aujourd'hui c'est je vais prendre une autre Ă©pouse, qu'est-ce qu'il me dira demain ? J'ai toujours vĂ©cu avec mes problĂšmes d'enfant, Dieu seul sait combien je supporte ces coups de la vie. Je n'ai plus aucune force d'affronter un autre problĂšme, je ne suis pas prĂȘte Ă  rivaliser avec une autre femme. Monsieur peut prendre sa femme, elle sera sa seule femme. Moi je m'en vais.

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