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Un loup hors du commun

Un loup hors du commun

Elli cam

4.7
avis
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5
Chapitres

À l'âge de quinze ans, Tobias choisit de révéler son homosexualité à ses parents. Malheureusement, ceux-ci le jettent à la rue sans remords... Deux ans après, Tobias a trouvé un petit emploi. Il est serveur. Dans un bar, mais son manque d'expérience amène son patron à le licencier... Le jeune homme ne se laisse pas abattre et continue à chercher. Son insuccès l'oblige à trouver une solution et il décide de vendre son corps... Un soir, alors qu'il est sur le point de se faire agresser, un jeune homme de son âge le sauve. Ce qu'il ignore c'est que sa vie va prendre un tournant totalement différent. Il a souvent entendu des légendes sur les loups-garou et les vampires. Cependant il n'aurait jamais imaginé que ces légendes étaient réelles. Entre loup vampire et sorcier, sa vie, ne s'annonce pas de tout repos.

Chapitre 1 1

A l'âge de quinze ans, Tobias avait décidé de révéler son orientation sexuelle à ses parents, il leur avait expliqué qu'il ne se sentait pas le moindre du monde attiré par la gent féminine, mais plus par la gent masculine. Suite à ses révélations, ses parents l'avaient jeté à la porte avec pour seul bagage : un sac à dos qui contenait quelques vêtements de rechange.

Depuis, deux ans se sont écoulé et le jeune Tobias aire seul dans les rues de Frameries une petite ville située au Hainaut en Belgique. Il a très vite compris qu'il devait se débrouiller seul pour trouver de l'argent pour qu'il puisse se nourrir.

Chose qui n'a pas était facile tous les jours. Il avait trouvé un petit emploi de nuit en tant que serveur, mais dû à son manque d'expériences, le patron avait décidé de ne pas le garder.

Suite à son premier échec, il avait cherché ailleurs, mais sans grand succès et puis il n'a que dix-sept ans. Puis l'idée de vendre son corps lui est venu à l'esprit.

Les trois premiers mois il avait quelques clients, mais sans plus. Cela fait six mois maintenant qu'il vend son corps et il a ses clients réguliers et souvent ses clients lui laissait un peu plus d'argent que nécessaire. Bien sûr, il n'allait pas s'en plaindre, grâce à ça, il peut manger à sa faim et se rhabiller par la même occasion afin d'être toujours un peu plus présentable lorsqu'il se présente chez ses clients.

Parfois, certains clients lui proposer de rester dormir, il acceptait toujours, au moins ça lui permettait de ne pas devoir passer la nuit dehors dans le froid et de dormir dans un lit bien au chaud.

Ce soir, alors qu'il sort de chez Jonathan, un de ses clients réguliers, il se rend dans sa ruelle habituelle, là où il a l'habitude de passer ces nuits et d'attendre que le jour se lève enfin. Tobias passe ses journées à regarder les passants dans la rue, cela lui permet de rêver d'une autre vie que la sienne.

C'est en s'asseyant par terre sur le trottoir son sac posé juste à côté de lui qu'il ferme les paupières afin de se reposer un peu.

Mais à peine cinq minutes plus tard, il est propulsé à plusieurs mètres de l'endroit où il se trouvait quelques secondes auparavant. Il ouvre les yeux et trois grands hommes baraqués se trouve juste devant lui. Le regard haineux que leur lance les garçons ne lui dit rien de bon sur les évènements qui allaient se dérouler par la suite.

- Alors le PD, tu aimes tant que ça de te faire prendre ?

Il n'avait même pas eu le temps de répondre, qu'une pluie de coups s'abattit sur lui. Tantôt dans le ventre tantôt dans la mâchoire, il est persuadé d'avoir l'arcade sourcilière droite péter dû au liquide chaud qui coule le long de son visage, il n'arrive même plus à ouvrir l'œil gauche. Il en déduit qu'il doit certainement avoir un œil au beurre noir. Il essai tant bien que mal de protéger son visage, mais sans grand succès. Les trois hommes continus de s'acharner de plus en plus contre lui. Il décide finalement de fermer les yeux, il est persuadé que s'en est fini pour lui, mais à son grand soulagement, il entend au loin une voix criée de me laisser tranquille et puis c'est le trou noir total.

Lorsque Tobias ouvre les yeux pour la première fois depuis deux jours, la première chose qu'il voit c'est qu'il est dans une chambre, ni trop grande ni trop petite. Les murs autours de lui sont d'une belle couleur aubergine, il tourne sa tête vers la gauche et voit une petite table de nuit couleur noire, il y a une petite lampe de chevet posé dessus. À sa droite se trouve une autre petite table de nuit de la même couleur que la précédente avec quelques magazines posés en pile. Au pied du lit se trouve une grande armoire noire avec une glace au milieu pour se voir de la tête au pied.

Il continua d'explorer la pièce durant quelques minutes de plus. Quand tout à coup, la porte de la chambre s'ouvre tout doucement et qu'un grand homme passe sa tête dans l'entrebâillement de celle-ci. Par peur Tobias enfui sa tête sous les couvertures comme ci celle-ci pourrait le protéger du danger. Il se met à crier de toutes ses forces :

- Je vous en supplie ne me faites pas de mal.

- N'aie pas peur de moi, je ne te veux aucun mal. Tu es en sécurité ici.

Tobias sort tout doucement sa tête de la couverture et regarde l'homme qui se tient au pied du lit. L'homme est grand, il doit au moins faire un mètre quatre-vingts se dit Tobias, il a aussi de très beaux yeux bleus et ses cheveux sont noirs corbeaux. Il a aussi la peau très bronzée de plus il semble très bien bâti.

La vue qui s'offre en ce moment à lui, lui plait énormément. Il continue pendant quelques minutes de plus d'admirer l'homme qui se trouve toujours au pied du lit. Tout à coup, une voix le fait sortir de sa contemplation.

- Comment te sens-tu ?

- J'ai mal à l'arcade et à mon autre œil et aussi à mes cotes elles me font énormément souffrir, mais qui êtes-vous ? Et puis comment je suis arrivé ici ? Et où suis-je ?

- Une question à la fois. Tout d'abord je vais me présenter. Je m'appelle Alexander, c'est mon fils Jordan qui t'as ramené ici chez moi alors que tu te faisais tabasser par trois... voyous qui n'ont pas hésité une seule seconde à te frapper.

Pendant quelques instants, je crois apercevoir de la haine dans son regard lorsqu'il parle de mon agression, mais très vite je me reprends et je mets ça sur le compte de la fatigue, je ne vois pas pourquoi un inconnu s'inquiéterait pour moi.

- Et toi comment t'appelles-tu ?

- Je m'appelle Tobias. Je voulais me promener un peu avant de rentrer chez moi, mais je pense que je n'aurais pas dû finalement.

- Oh, mais oui quel idiot je suis ! Tu devrais vite appeler tes parents, ils doivent être morts d'inquiétude après deux jours entiers sans la moindre nouvelle de toi. Ne bouge pas, je vais t'apporter le téléphone.

Avant même que je puisse dire quoique ce soit, il quitte la chambre. Je décide de me lever tant bien que mal et je me dépêche de sortir de la chambre. Je tourne la tête à droite, mais il y a un mur à ma gauche se trouve des escaliers, je me dirige vers eux et je descends au rythme que mon corps peut supporter. Arriver en bas, je cherche la porte de sortie. Mes yeux vont de droite à gauche et finissent par tombe sur la porte que je cherche.

Je me précipite vers celle-ci, mais avant même que je puisse l'atteindre, deux bras musclés encercle ma taille et mon dos se retrouve collé contre un torse musclé. Je me débats du mieux que je peux tout en me mettant à hurler :

- moi ! Lâchez-moi !

- Non Tobias, je ne peux pas te laisser partir

- Mais pourquoi ? Je veux rentrer chez moi maintenant !

- Je sais que tu me mens Tobias. Alors pour commencer, tu vas me dire toute la vérité et uniquement la vérité, je ne veux plus de mensonge.

Tobias sait qu'il est bien trop fatigué et qu'il n'irait pas bien loin, vu l'état dans lequel il est en ce moment. Il est fatigué de devoir passer toutes ses nuits dehors. Il est fatigué de vendre son corps à de parfaits inconnus. Alors pour la première fois depuis très longtemps, il s'abandonne dans les bras de cet inconnu qui l'enlace tendrement par la taille. Il sait très bien qu'une fois que l'homme s'aura toute la vérité et ce qu'il fait de son corps il le laisserait partit car, il sera trop dégouté de lui pour le regarder encore dans les yeux.

Alexander retourne Tobias pour que celui-ci se retrouve face à lui. Il plonge son regard dans les yeux vert émeraude de Tobias, ils restent comme ça pendant plusieurs minutes à se regarder dans le blanc des yeux sans qu'aucun d'eux ne brise le silence qui les entoure. Pas ce silence qui crée une ambiance pesante. Non ! Un silence qui crée une ambiance apaisante. Après plusieurs minutes, Alexander brise enfin le silence.

- Tobias s'il te plaît suis-moi. Nous allons aller nous installer dans le salon et tu vas tout me raconter, mais je ne veux plus aucun mensonge !

- C'est... d'accord !

Tibias suit Alexander jusque dans le salon. En arrivant dans celui-ci, Tobias est étonné, son regard se pose directement sur le grand écran plasma qui est accroché au mur, il doit au moins faire cent-vingt pouces.

Les murs du salon son gris foncé, au milieu de la pièce il y a une petite table de salon en verre et un très grand divan de couleur noir.

Dans la pièce, il y a une légère petite odeur de citron mentholé qui flotte dans l'air. C'est en tournant sa tête vers la droite qu'il voit une petite armoire où bruler un petit bâtonnet d'encens.

Tobias est tout à coup tiré vers l'arrière et il se retrouve assis dans l'immense divan juste à côté d'Alexander.

- Bon ! Avant que tu ne commences à parler, tu veux quelque chose à boire ?

- Je veux bien un verre d'eau s'il te plaît.

- Je vais aller te chercher ça tout de suite.

Alexander se lève et se dirige vers une pièce, j'en déduis que ça doit être la cuisine. Il revient quelques minutes plus tard avec un plateau où était posé deux verres et une carafe d'eau. Il dépose le tout sur la petite table, il prend un verre et me le donne avant de se rasseoir à côté de moi.

- Très bien, je t'écoute mon garçon et souviens-toi je ne veux que la vérité.

- Le soir de mon agression je t'ai menti, je ne me promenais pas.

- Alors qu'est-ce que tu faisais dehors si tard le soir ?

- Je venais de sortir de chez un client !

- Un client ? Tu es un vendeur ?

- Non je ne suis pas un vendeur, c'est un client un peu spécial

- Je veux savoir c'est quoi ce client spécial.

- PFFFF... En fait, je... je vends mon corps à des hommes.

- QUOI ???

- Écoute laisse-moi juste t'expliquer ensuite libre à toi de me foutre à la porte. Pour comprendre mon histoire, il faut remonter quelques années en arrière. Lorsque j'avais quinze ans, j'ai avoué à mes parents que j'étais gay. Suite à ça, ils m'ont foutu à la porte sans la moindre hésitation avec pour seul bagage : un sac à dos avec quelques vêtements de rechange. Quelques mois plus tard j'ai était engagé en tant que serveur dans un petit bar, mais avec mon manque d'expérience, le patron a décidé de ne pas me garder.

Je me suis mis à rechercher un autre emploi, mais sans grand succès. Les employeurs me disaient que j'étais trop jeune pour travailler. Alors... Tobias ferme les yeux quelques secondes afin de ne pas pleurer, il sert ses poings de toutes ses forces.

Au bout de plusieurs secondes, il se remet à parler.

- J'ai décidé de vendre mon corps à des hommes pour pouvoir me nourrir et me rhabiller. Je ne te cache pas que les premiers mois ont été très difficiles, les clients se faisaient rares, mais très vite j'ai commencé à avoir des clients réguliers. En échange de mon corps eux me donnaient de l'argent, parfois certains d'entre eux me laissaient passer la nuit à leurs côtés. Cela me permettait de ne pas dormir dans la rue. Cette nuit-là, comme je te disais je sortais de chez un client et je me suis posé dans cette ruelle où j'avais l'habitude de me poser et je me suis fait agresser par ces trois conards. Voilà tu sais toute mon histoire.

Quand il relève enfin les yeux vers Alexander, ce qu'il y voit lui brise le cœur. Il y a dans ce regard de la haine et aussi de la tristesse, mais aussi autre chose, mais il ne sait pas quoi exactement. L'atmosphère autour de lui est devenu pesante, il se sent mal. Alors il décide de se lever et se dirige vers la porte d'entrée.

- Je vais y aller, tu dois certainement être dégouté, mais ne t'inquiète pas je comprends.

Il ouvre la porte, mais avant qu'il ne puisse la franchir, deux bras viennent encercler sa taille. Un souffle chaud se fait sentir dans son cou et des lèvres viennent se mettre en creux de son oreille. C'est dans un murmure qu'Alexander prononce ses quelques mots :

- Tu n'iras nulle part mon garçon, tu vas rester ici avec moi et Jordan. Ici tu seras en sécurité tu auras un lit, un repas et je ne veux plus jamais que tu vendes la moindre partie de ton corps ! Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?

En disant ça, Alexander avait fait exprès de rapprocher sa bouche du lobe de son oreille droite de Tobias. Il peut sortir combien Tobias et excité par ce rapprochement si... soudain et bien sûr lui aussi est tout autant excité que lui, mais ce n'est vraiment pas le moment.

- C'est... c'est d'accord Alexander.

- Très bien ! Maintenant tu vas venir avec moi dans la cuisine, nous allons te nourrir un peu car, tu es beaucoup trop maigre.

Nous nous dirigeons vers la cuisine et Alexander commence par mettre de l'eau dans une casserole et allume le feu. Pendant que l'eau chauffe tout doucement, il prend une deuxième casserole et fait réchauffer de la sauce tomate avec un peu d'haché. Au bout d'un quart d'heure le repas est prêt. Nous nous installons à table et nous commençons à manger. Tout à coup la porte d'entrée s'ouvre et quelques secondes plus tard un garçon apparait dans à l'entrée de la cuisine. Je me lève en me tenant les côtes et je commence à me reculer.

- Non n'aie pas peur de moi, c'est moi qui t'as ramené ici. Je m'appelle Jordan, je suis le fils d'Alexander.

Je me détends immédiatement.

- Dé... désolé, je m'appelle Tobias. Merci de m'avoir sauvé, sans toi, je ne sais pas si je serais encore en vie à l'heure actuelle.

- Ne me remercie pas. Je ne comprends pas que de nos jours des gens comme ça, ça peut encore exister.

Il s'installe à côté de moi et nous nous remettons à manger. À un certain moment, je croise le regard d'Alexander il regarde son fils avec de la rage... Mais pourquoi ? Aurait-il fait quelque chose qui pourrait justifier cette rage dans le regard de son père ? Je pense qu'il a certainement dû faire quelque chose de mal à l'école et qu'il va se faire remonter les bretelles un peu plus tard quand je serais dans ma chambre.

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