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Jusqu'Ă  l'Ă©chafaud - 1965 en France

Jusqu'Ă  l'Ă©chafaud - 1965 en France

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5.0
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Chapitres

Un coup de feu retentit en Bretagne : un mort. Un coupable, Alain Louma, est vite dĂ©signĂ© et la marĂ©chaussĂ©e bĂącle l'enquĂȘte. À la suite de cette accusation, deux journalistes croient Ă  l'injustice et reprennent l'enquĂȘte, guidĂ©s par un faisceau de prĂ©somptions, Ă  la poursuite d'un autre homme. Alors que Louma est condamnĂ© Ă  mort, ils retrouvent in extremis l'homme qu'ils recherchaient. Ce dernier est-il vraiment le coupable ? À PROPOS DE L'AUTEUR Gilbert Ibanez commence Ă  Ă©crire ce livre avec l'envie de sauver un innocent. À court d'idĂ©es, il se met Ă  dĂ©nicher la carte postale d'un aigle, ailes dĂ©ployĂ©es, au marchĂ© aux Puces, Porte de Clignancourt. C'est ainsi que des paroles lui viennent Ă  l'esprit, des Ă©motions, des sensibilitĂ©s lui permettant de finaliser l'Ă©criture de Jusqu'Ă  l'Ă©chafaud - 1965 en France.

Chapitre 1 No.1

Du mĂȘme auteur

- Le vaguemestre, Verdun, 1914/1917, novembre 2018, aux Éditionsde l'Officine ;

- Une famille dans la tourmente, 1936/1945, dĂ©cembre 2019, aux Éditions de l'Officine ;

- Renaissance d'une aveugle aprĂšs une enfance maltraitĂ©e, Lola Redon,assistĂ©e de Gilbert Ibanez, dĂ©cembre 2020, aux Éditions de l'Officine.

Avertissement

Toute similitude des noms et situations avec des personnes existantes ou ayant existé serait purement fortuite.

Préface

Alain Louma est accusé d'un crime. Les spéculations s'enflamment...

L'auteur vous entraßne dans la fureur d'un procÚs aux Assises et vous régale tout au long de l'aventure et plus particuliÚrement vous emporte vers une conclusion tout à fait stupéfiante et inattendue.

Lola Redon et CarĂšme Oumana

Monsieur Louvoie, directeur des publications du Journal des Mille Nouvelles

Maximilien Kabosa, journaliste.

Prologue

Coup de feu en Bretagne

En ce joli et resplendissant lundi 23 aoĂ»t 1965, Maximilien Kabosa savourait une glace Ă  la fraise dans son bar-restaurant favori, son centre opĂ©rationnel, comme il disait, situĂ© sur le boulevard Saint-Germain Ă  Paris, Ă  savoir : Les Trois Boulevards. Il avait 27 ans, c'Ă©tait un homme accompli, il Ă©tait baraquĂ© comme un boxeur de catĂ©gorie welter, son nez cassĂ© prouvait qu'il avait dĂ©jĂ  pratiquĂ© le pugilat. Ses cheveux bruns sans cesse dĂ©coiffĂ©s Ă©taient sa marque de fabrique ! Il travaillait comme journaliste-enquĂȘteur au quotidien leJournal des Mille Nouvelles, rubrique criminelle. Toujours par monts et par vaux, il enchaĂźnait les dĂ©placements en province pour couvrir ces Ă©vĂšnements particuliĂšrement intĂ©ressants pour les nombreux et trĂšs assidus lecteurs et lectrices.

Max revint de Perros-Guirec oĂč il Ă©tait allĂ© couvrir un curieux homicide. La victime Ă©tait le pharmacien Marcel Langdon officiant dans le quartier sud de la ville. Au cours de l'aprĂšs-midi du vendredi 20 aoĂ»t, il reçut un Ă©clat de balle qui Ă©gratigna son mollet. Le coup de feu fut tirĂ© par un homme armĂ© d'un revolver, depuis la porte d'entrĂ©e de la pharmacie, en direction du mur latĂ©ral gauche. Le pharmacien se trouvait derriĂšre son comptoir de l'autre cĂŽtĂ© de sa boutique, Ă  droite. La balle ricocha sur une piĂšce mĂ©tallique fixĂ©e au mur et alla griffer le mollet de la victime ! Sous le choc, monsieur Langdon perdit l'Ă©quilibre. Il tomba malencontreusement, la tĂȘte la premiĂšre, sur l'angle du comptoir. C'est sa tempe qui frappa : la mort s'ensuivit dans la seconde ou la minute, d'aprĂšs les conclusions du mĂ©decin qui ausculta le corps.

L'idée de l'agresseur n'était certainement pas de blesser ou de tuer ! Ce fut évidemment un accident. Mais un témoin, Marius Langlois, l'avait vu entrer dans l'officine aprÚs le coup de feu et se pencher sur la victime. Personne ne savait pourquoi il avait fait cela : pour lui porter secours ou pour l'achever ? Sur l'instant, le témoin n'avait pas voulu rentrer dans la pharmacie alors que l'agresseur était toujours présent.

***

La plage de Perros-Guirec

Sur la plage de Trestraou à Perros-Guirec, en cette fin d'aprÚs-midi du 20 août, la mer était belle et le soleil éclatant. Un homme assez petit et rond, à moitié caché dans son grand manteau noir, s'approchait d'un pas ferme vers les vagues revigorées par un petit vent d'ouest. Tout de suite, il enleva chaussures et chaussettes et le voilà les pieds dans l'eau ! Il souriait. Il aimait les plages, cela lui rappelait la mer Méditerranée... la Provence.

***

Le dramatique fait divers survenu dans la pharmacie trouva une solution rapidement. L'enquĂȘte de gendarmerie fut menĂ©e tambour battant. Monsieur Langlois dĂ©crivit une silhouette trapue, portant un chapeau noir et un manteau de facture et de couleur atypique avec le col relevĂ© qui lui cachait le visage. Il dĂ©clara aussi que le tireur avait quittĂ© la pharmacie une minute aprĂšs le coup de feu et qu'ensuite, il s'Ă©tait enfui dans les petites rues de la ville...

Les indications du tĂ©moin dĂ©signĂšrent un voisin ! Celui-ci s'appelait Alain Louma. C'Ă©tait un homme de cinquante-cinq ans, taciturne, un peu voĂ»tĂ© avec un certain embonpoint, vivant seul, repliĂ© sur lui-mĂȘme et passant depuis quelques mois, aux yeux de la population locale, pour un pĂšre fouettard. Ses grands yeux bleus recelaient une gentillesse qui Ă©tait cachĂ©e par ses sourcils prononcĂ©s, il avait un petit air sĂ©vĂšre quand il ne souriait pas. Parfois, il n'Ă©tait pas commode... Alors, on le laissait tranquille, cela lui allait bien, car c'Ă©tait un grand timide, finalement ! Monsieur Louma Ă©tait chaudronnier dans une entreprise de la pĂ©riphĂ©rie de la ville. Àpart le marchĂ© une fois par semaine et des sorties en mer sur son petit bateau de temps en temps, il s'accordait, pour tout loisir, de passer les fĂȘtes de la Saint-Éloi avec ses collĂšgues de travail, une fois par an, Ă  la fin du mois de novembre.

Louma avait Ă©tĂ© embarquĂ© manu militari Ă  la caserne... MĂȘme aprĂšs deux jours de garde Ă  vue, il clamait toujours son innocence. Son avocat, MaĂźtre Roger AncĂ©linitch, commis d'office, Ă©tait complĂštement dĂ©stabilisĂ© par la rageuse vindicte populaire.

***

Submergée par l'émotion, Henriette Martin, une charmante dame brune, physiquement élancée, avec des yeux en amande couleur noisette, habitant aussi le secteur, regarda le véhicule de gendarmerie s'éloigner avec Alain Louma à l'intérieur.

***

La maréchaussée réalisa, de plus, un contrÎle de routine dans les environs. Ils trouvÚrent une poubelle incendiée, un cadenas cassé, laissé par terre devant une porte qui donnait accÚs sur une propriété : aprÚs vérifications, c'était le locataire qui avait forcé l'entrée, car il avait perdu les clefs ! Une voiture 2CV Citroënde couleur crÚme, volée à Paris, fut retrouvée dans le coin. Le voisinage raconta que c'était un homme, physiquement enveloppé, caché dans un large manteau de couleur sombre, qui conduisait cette voiture et que personne ne savait que c'était une voiture volée...

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