J'avais enfin créé mon chef-d'œuvre, un parfum signature. Nicolas, mon frère adoptif et mon protecteur de toujours, était le premier à qui je voulais le faire sentir. Mais sa fiancée, Sienna, a arraché le flacon de ses mains et l'a fracassé au sol sous nos yeux. J'ai cherché du réconfort dans le regard de Nicolas. Rien. Il m'a juste dit que j'étais « trop sensible ». Plus tard, elle a saccagé ma chambre, détruisant mes carnets de formules, mon travail de toute une vie. Et Nicolas ? Il a pris sa défense. « Sienna est bientôt ma femme, Lys. Elle est libre d'aller où elle veut dans cette maison. » Ma maison n'était plus la mienne. L'homme qui m'avait élevée venait de me poignarder dans le dos pour une femme que je lui avais moi-même présentée. Alors, quand il m'a ordonné de photographier leur mariage, j'ai accepté avec un sourire glacial. C'était la dernière chose que je ferais pour lui. Juste avant de disparaître de sa vie pour toujours.
J'avais enfin créé mon chef-d'œuvre, un parfum signature. Nicolas, mon frère adoptif et mon protecteur de toujours, était le premier à qui je voulais le faire sentir.
Mais sa fiancée, Sienna, a arraché le flacon de ses mains et l'a fracassé au sol sous nos yeux.
J'ai cherché du réconfort dans le regard de Nicolas. Rien. Il m'a juste dit que j'étais « trop sensible ».
Plus tard, elle a saccagé ma chambre, détruisant mes carnets de formules, mon travail de toute une vie.
Et Nicolas ? Il a pris sa défense.
« Sienna est bientôt ma femme, Lys. Elle est libre d'aller où elle veut dans cette maison. »
Ma maison n'était plus la mienne. L'homme qui m'avait élevée venait de me poignarder dans le dos pour une femme que je lui avais moi-même présentée.
Alors, quand il m'a ordonné de photographier leur mariage, j'ai accepté avec un sourire glacial. C'était la dernière chose que je ferais pour lui. Juste avant de disparaître de sa vie pour toujours.
Chapitre 1
LYS CHARRIER POV:
La notification a vibré dans ma main, le petit écran s'illuminant avec le message de Nicolas. "Tu as réussi. Je suis fier de toi."
Un sourire a étiré mes lèvres. J'ai respiré l'odeur douce et complexe de la nouvelle essence dans mon flacon, un mélange parfait de jasmin et de bergamote, le fruit de mois de travail acharné. Je voulais partager ma joie avec lui, le premier à qui je voulais tout raconter.
"C'est magnifique ! Tu dois sentir ça, Nicolas. C'est... c'est ma signature."
Une main s'est posée sur mon épaule, une pression soudaine et froide qui m'a fait sursauter. Sienna. Son souffle chaud dans mon oreille était en contradiction avec la glace de son contact.
"Tu te crois vraiment douée, gamine ?" Sa voix était un chuchotement venimeux.
Mon sourire s'est figé. Je n'ai pas eu le temps de répondre avant qu'elle ne prenne le flacon des mains de Nicolas et le lâche sur le sol. Le verre s'est brisé en mille morceaux, l'essence s'est répandue sur le carrelage immaculé, une mare sombre.
Mon chef-d'œuvre. Détruit.
"Tu es tellement pathétique," a craché Sienna. "Toujours à courir après Nicolas comme un petit chien. Tu penses que ça va changer quelque chose ?"
Le parfum, si merveilleux quelques secondes auparavant, s'est transformé en une odeur âcre, suffocante. Mon cœur a battu la chamade, puis s'est comprimé dans ma poitrine. J'ai regardé Nicolas, le choc gravé sur mon visage, attendant une réaction. Un regard. Un mot de réconfort.
Rien. Ses yeux étaient froids, distants. Il évitait mon regard.
C'est là que j'ai compris. Ce n'était plus mon Nicolas. Le protecteur, le grand frère qui m'avait toujours soutenue, avait disparu. Il était devenu une ombre, une marionnette dans les mains de cette femme.
"Lys, ne fais pas de scène," a-t-il dit, sa voix plate. "Sienna est juste un peu... stressée. Tu as toujours été trop sensible."
Mes poumons se sont sentis vides. Trop sensible. Lui, qui connaissait chaque nuance de mes émotions, chaque cicatrice de mon âme, me traitait de "trop sensible". J'ai éclaté de rire, un rire amer et creux.
"Bien sûr, Nicolas," ai-je dit, ma voix tremblante. "C'est toujours de ma faute, n'est-ce pas ?"
J'ai ramassé mon sac, mes mains tremblantes. Je devais partir. Maintenant. Loin de ce regard indifférent, loin de cette odeur de destruction.
Alors que je tournais les talons, j'ai entendu la voix mielleuse de Sienna. "Nico, chéri, je suis désolée. Je ne voulais pas faire de mal à Lys, mais elle est tellement... envahissante. Tu sais à quel point je suis nerveuse pour le projet."
Nicolas a soupiré. "Je sais, ma chérie. Ne t'inquiète pas. Lys finira par comprendre."
Comprendre quoi ? ai-je pensé, la rage et la douleur m'envahissant. Comprendre que tu m'as abandonnée ?
C'est là que j'ai pris ma décision. Mon téléphone. J'ai eu une impulsion. J'ai cherché le numéro.
"Bonjour, Maître Silvain," ai-je dit, ma voix étonnamment calme malgré le chaos en moi. "Je suis prête à accepter votre offre."
"L'offre de Grasse ?" Sa voix était rauque. "Je pensais que tu étais attachée à... ton frère."
"Les choses ont changé," ai-je répondu, le cœur serré. "Je n'ai plus rien ici."
Il a fait une pause. "Très bien, Lys. Je t'attends. Laisse ton passé derrière toi."
Plus rien ici. Le vol était réservé. Dans deux semaines, je serais loin, très loin. Loin de Nicolas, loin de Sienna. Loin de cette vie qui venait de se briser en mille morceaux. Et ironiquement, c'était moi qui l'avais recommandée à Nicolas. Sienna Barré, l'architecte d'intérieur ambitieuse et manipulatrice que j'avais croisée lors d'un salon professionnel. J'avais vanté ses mérites, espérant l'aider, ignorant que je venais d'inviter le loup dans la bergerie. Elle avait su exploiter chaque mot, chaque geste de ma part pour se tisser un chemin jusqu'à Nicolas.
Elle me l'avait bien rappelé, cette garce. "Lys, chérie, tu seras ma photographe de mariage, n'est-ce pas ? Tu as si bon goût."
Elle avait même fait des avances pour que je l'aide à choisir sa robe. "Dis-moi, Lys, tu trouves que cette dentelle me va bien ? Nico l'adore."
Je m'étais contentée de sourire, un masque parfait. "C'est ravissant, Sienna."
Elle avait cherché mon approbation, elle avait cherché à me rabaisser. Et Nicolas, aveugle, avait laissé faire.
La trahison avait un goût amer, et son parfum s'incrustait dans mes narines.
Je n'aurai jamais dû la présenter à Nicolas.
Chapitre 1
16/12/2025
Chapitre 2
16/12/2025
Chapitre 3
16/12/2025
Chapitre 4
16/12/2025
Chapitre 5
16/12/2025
Chapitre 6
16/12/2025
Chapitre 7
16/12/2025
Chapitre 8
16/12/2025
Chapitre 9
16/12/2025
Chapitre 10
16/12/2025
Chapitre 11
16/12/2025
Chapitre 12
16/12/2025
Chapitre 13
16/12/2025
Chapitre 14
16/12/2025
Chapitre 15
16/12/2025
Chapitre 16
16/12/2025
Chapitre 17
16/12/2025
Chapitre 18
16/12/2025
Chapitre 19
16/12/2025
Chapitre 20
16/12/2025
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