Mon mari, un avocat brillant, a abandonné mon frère en plein procès pour aller retrouver son ex-fiancée. La raison ? Sara avait perdu son chat et était « inconsolable ». Pendant que Gauthier la réconfortait sur une plage, mon frère, innocent et sans défense, était condamné puis battu à mort en prison le soir même. À l'hôpital, devant le corps froid de ma seule famille, j'ai appelé Gauthier une dernière fois. Il a soufflé d'agacement : « Arrête tes drames, Colombe. Je ne vais pas laisser Sara seule pour tes histoires imaginaires. » Le lendemain, j'ai posé les papiers du divorce. Acculé et furieux que je l'humilie devant Sara, il m'a violemment repoussée dans les escaliers du cabinet. En sentant le sang couler le long de mes jambes, j'ai vu la terreur remplacer l'arrogance dans ses yeux. Il venait de tuer son propre enfant. Maintenant qu'il sait la vérité, il rampe à mes pieds, suppliant pour une seconde chance. Mais il est trop tard. J'ai pris la main d'Aline, ma seule alliée dans cet enfer, et nous avons décidé de laisser ces hommes et leurs regrets derrière nous.
Mon mari, un avocat brillant, a abandonné mon frère en plein procès pour aller retrouver son ex-fiancée.
La raison ? Sara avait perdu son chat et était « inconsolable ».
Pendant que Gauthier la réconfortait sur une plage, mon frère, innocent et sans défense, était condamné puis battu à mort en prison le soir même.
À l'hôpital, devant le corps froid de ma seule famille, j'ai appelé Gauthier une dernière fois.
Il a soufflé d'agacement :
« Arrête tes drames, Colombe. Je ne vais pas laisser Sara seule pour tes histoires imaginaires. »
Le lendemain, j'ai posé les papiers du divorce.
Acculé et furieux que je l'humilie devant Sara, il m'a violemment repoussée dans les escaliers du cabinet.
En sentant le sang couler le long de mes jambes, j'ai vu la terreur remplacer l'arrogance dans ses yeux.
Il venait de tuer son propre enfant.
Maintenant qu'il sait la vérité, il rampe à mes pieds, suppliant pour une seconde chance.
Mais il est trop tard.
J'ai pris la main d'Aline, ma seule alliée dans cet enfer, et nous avons décidé de laisser ces hommes et leurs regrets derrière nous.
Chapitre 1
POV: Colombe René
« Je veux divorcer. »
Ces mots, simples et coupants, flottaient dans l'air, lourds comme le silence qui les suivit.
Gauthier Potvin, mon mari, leva les yeux de son téléphone, un sourcil parfaitement arqué en signe d'incrédulité. Son regard froid traversa la pièce et se posa sur moi, comme si j'étais un caprice enfantin.
« Un divorce ? » Il ricana, son rire sec remplissant la pièce. « C'est une nouvelle fantaisie, Colombe ? Tu as beaucoup d'imagination aujourd'hui. »
Mon cœur se serra. Il minimisait toujours tout. Le désastre qui venait de s'abattre sur ma vie n'était, pour lui, qu'un petit détail insignifiant.
« Ce n'est pas une fantaisie, Gauthier, » dis-je, ma voix tremblante malgré mes efforts. « C'est réel. »
Il posa son téléphone, le claquement du métal sur la table résonnant comme un coup de fusil.
« Tu me menaces de divorce à cause d'une petite formalité ? » Son ton était glacial. « Comme si un mariage était un jeu que tu pouvais abandonner à ta guise. »
Il se leva, s'approchant de moi avec une démarche lente et mesurée, celle d'un prédateur évaluant sa proie.
« Est-ce la fin du monde ? » demanda-t-il, ses yeux noirs perçants les miens.
Je fermai les yeux un instant, revis la scène. La veille, le jour qui aurait dû être celui de la liberté de mon frère. Gauthier n'était pas là. Il avait choisi Sara. Toujours Sara.
« Mon frère Lucas... »
« Ton frère ? » Il me coupa, un mépris non dissimulé dans la voix. « Lucas est un prétexte, n'est-ce pas ? Comme d'habitude, tu cherches à attirer l'attention. »
Je sentis une vague de chaleur monter à mes joues, puis une froideur s'installer dans ma poitrine. Il était incapable de comprendre.
« Lucas a été accusé à tort, Gauthier. Tu le savais. »
« Je devais défendre l'accusé, n'est-ce pas ? » Il haussa les épaules, dédaigneux. « Et toi, tu as inventé une histoire de chaton perdu pour me retenir. »
« Ce n'était pas un simple chaton ! » Ma voix s'éleva. « C'était un chaton gravement blessé, abandonné sous la pluie. J'ai cru que tu étais capable d'un peu de compassion. »
« La compassion est une faiblesse que tu utilises pour me manipuler, » rétorqua-t-il. « Tu es malade de jalousie, Colombe. Tu ne supportes pas que je puisse me soucier d'autre chose que toi. »
« Je t'ai demandé de venir. J'ai t'ai supplié de penser à la vie de mon frère ! » La colère me submergeait, mais elle était vite étouffée par une douleur lancinante.
Son regard devint plus aigu, presque cruel. « Tu n'es qu'une femme capricieuse qui ne sait pas ce qu'elle veut. »
Son jugement, si rapide, si brutal, me glaça le sang. Le murmure de ses paroles résonnait dans mes oreilles, écho des innombrables fois où il m'avait rabaissée. J'avais l'impression d'être une actrice médiocre sur une scène, mes émotions si intenses qu'elles en devenaient suspectes à ses yeux.
« Tu te souviens du jour du procès de Lucas ? » Ma voix n'était qu'un filet. « Celui qui aurait dû se tenir hier ? »
Il ne répondit pas, se contentant de me dévisager, les bras croisés, comme un juge attendant un plaidoyer qu'il savait déjà rejeter.
La veille. Un jour qui avait transformé ma vie en un champ de ruines. Gauthier, l'avocat brillant et arrogant que j'avais épousé par nécessité, avait disparu. Il était parti secourir Sara, son ex-fiancée, qui prétendait avoir une « urgence vitale ». Son ex-fiancée, qui avait simplement une panne d'essence sous la pluie.
Le téléphone avait sonné, coupant le silence tendu du matin. J'avais regardé Gauthier, déjà habillé dans son costume impeccable, prêt pour la cour. Il avait froncé les sourcils en voyant l'appel, et une expression que je connaissais trop bien – un mélange d'irritation et d'un étrange sens du devoir – avait traversé son visage.
« Qui est-ce ? » avais-je demandé.
Il avait porté le téléphone à son oreille, et j'avais entendu, même à distance, la voix plaintive de Sara. Gauthier avait pâli. « Une urgence, » avait-il dit, son regard vide. « Sara a besoin de moi. »
« Le procès de Lucas, Gauthier ! » avais-je tenté de le retenir. « C'est aujourd'hui ! »
Il m'avait repoussée doucement, mais avec une force implacable. « C'est une affaire de routine, Colombe. Mon assistant peut s'en occuper. Lucas sera libre avant la fin de la journée. »
Ce n'était pas ce qui s'était passé. L'assistant, jeune et inexpérimenté, n'avait pas fait le poids. Le juge avait été sévère. Lucas avait été condamné. Mon frère, un étudiant brillant, victime d'une machination, avait été jeté en prison.
Et ce soir-là, le coup de grâce. Un appel. Lucas avait été agressé en prison.
J'avais couru à l'hôpital, le cœur battant à tout rompre. Les médecins m'avaient regardée avec pitié. « État de mort cérébrale. » Ces mots avaient résonné comme une sentence. Lucas, mon unique famille, était parti.
Quand j'avais essayé de recontacter Gauthier, de lui annoncer la terrible nouvelle, il n'avait pas décroché. Encore avec Sara. Toujours Sara. J'avais appelé, appelé, encore et encore, mes doigts engourdis par la panique. Chaque sonnerie prolongée était une torture.
« Gauthier, s'il te plaît, réponds ! » avais-je murmuré, les larmes brouillant ma vision. « C'est Lucas. Il a besoin de toi. »
Quand il avait enfin répondu, sa voix était sèche, irritée. « Qu'est-ce qu'il y a, Colombe ? Je suis occupé. »
« Lucas est à l'hôpital, Gauthier ! » Les mots s'étaient bousculés. « Il s'est fait agresser. Il est... il est en danger de mort ! S'il te plaît, tu es le seul à pouvoir nous aider. »
Un silence lourd. Puis, sa voix, plus froide que jamais. « C'est encore un de tes drames, Colombe ? Vraiment ? Tu penses que je vais marcher dans la combine ? »
« Non ! » La douleur m'étouffait. « Je le jure. Viens, s'il te plaît. Il est entre la vie et la mort. »
J'avais entendu un soupir agacé de l'autre bout du fil. « Écoute, j'ai une vraie urgence ici. Le chat de Sara a disparu. Elle est inconsolable. Et tu penses que je vais laisser Sara pour aller régler un de tes problèmes imaginaires ? »
Le souffle me manqua. Le chat de Sara. Un chat. Plus important que la vie de mon frère.
« Arrête de me harceler, Colombe, » avait-il dit, sa voix finale, un mur infranchissable. « Je m'occupe de choses importantes. »
La ligne avait raccroché, me laissant seule dans le silence assourdissant de son indifférence.
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