Épouse trahie, vengeance ardente

Épouse trahie, vengeance ardente

Gavin

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Mon mari, Cédric, a eu la promotion. Après trois longues années coincés dans cette petite ville de province, nous rentrions enfin au siège, à Paris. Mais quand je suis allée déposer notre dossier de mutation commun, la responsable des RH m'a jeté un regard plein de pitié. Cédric, m'a-t-elle expliqué, avait déjà rempli une demande de mutation pour une personne seule, en déclarant une nouvelle épouse : son amour de lycée, Chloé Morin. Un seul appel téléphonique, dans un état second, au service de l'état civil de la mairie a révélé la vérité foudroyante. J'avais signé mes propres papiers de divorce deux mois plus tôt, piégée par Cédric, qui m'avait fait croire que c'étaient des documents pour un investissement. Il s'était remarié le lendemain. Il a exploité mon talent d'architecte logiciel de haut niveau pour obtenir sa promotion, tout en orchestrant cette cruelle machination. J'avais sacrifié mes propres opportunités de carrière pour notre avenir, un avenir qu'il était déjà en train de construire avec une autre. La douleur était suffocante, mais la rage a consumé mon chagrin. J'ai pris mon téléphone, mes doigts fermes. J'ai appelé Éric Perrin, le Directeur Technique, l'homme qui m'avait offert un rôle de premier plan sur un projet à haut risque. « L'offre est-elle toujours valable ? » ai-je demandé, ma voix claire et dure comme de la pierre.

Chapitre 1

Mon mari, Cédric, a eu la promotion. Après trois longues années coincés dans cette petite ville de province, nous rentrions enfin au siège, à Paris.

Mais quand je suis allée déposer notre dossier de mutation commun, la responsable des RH m'a jeté un regard plein de pitié. Cédric, m'a-t-elle expliqué, avait déjà rempli une demande de mutation pour une personne seule, en déclarant une nouvelle épouse : son amour de lycée, Chloé Morin.

Un seul appel téléphonique, dans un état second, au service de l'état civil de la mairie a révélé la vérité foudroyante. J'avais signé mes propres papiers de divorce deux mois plus tôt, piégée par Cédric, qui m'avait fait croire que c'étaient des documents pour un investissement.

Il s'était remarié le lendemain.

Il a exploité mon talent d'architecte logiciel de haut niveau pour obtenir sa promotion, tout en orchestrant cette cruelle machination. J'avais sacrifié mes propres opportunités de carrière pour notre avenir, un avenir qu'il était déjà en train de construire avec une autre.

La douleur était suffocante, mais la rage a consumé mon chagrin. J'ai pris mon téléphone, mes doigts fermes. J'ai appelé Éric Perrin, le Directeur Technique, l'homme qui m'avait offert un rôle de premier plan sur un projet à haut risque.

« L'offre est-elle toujours valable ? » ai-je demandé, ma voix claire et dure comme de la pierre.

Chapitre 1

Adèle Fournier sourit en regardant la lettre de promotion signée sur son bureau. Cédric Lambert, son mari, était enfin muté au siège social de l'entreprise. Après trois longues années, ils pouvaient enfin quitter cette petite ville et rentrer à la maison.

Elle avait déjà commencé à faire les cartons, le cœur rempli d'espoir pour leur avenir commun. Il ne restait plus que les formalités de mutation conjointe à régler.

Elle en avait parlé à Cédric plusieurs fois.

« La date limite est ce vendredi. Nous devons déposer les formulaires de mutation commune. »

Cédric semblait toujours distrait. « Je sais, je sais. J'ai juste été tellement occupé avec la passation. Je m'en occuperai. »

Un autre jour passa. « Cédric, il faut vraiment qu'on envoie ces papiers. »

« Adèle, tu peux te détendre un peu ? Ça va être fait. » Il avait l'air impatient.

Elle ne voulait pas être une harceleuse. Il était le nouveau directeur, et sa promotion était une affaire énorme. Elle comprenait qu'il soit sous pression. Mais la date limite approchait dangereusement.

Finalement, le vendredi matin, elle décida de s'en occuper elle-même. Après tout, elle était architecte logiciel dans la même entreprise. Ce serait simple. Elle se dirigea vers le service des Ressources Humaines, un formulaire imprimé à la main.

La responsable des RH leva les yeux de son ordinateur. « Adèle, que puis-je faire pour vous ? »

« Bonjour, je viens déposer le dossier de mutation commune pour moi et mon mari, Cédric Lambert. »

La responsable fronça les sourcils. Elle tapa le nom de Cédric dans le système. « C'est étrange. Le système indique que M. Lambert a déjà finalisé sa demande de mutation. »

Adèle sentit une pointe de confusion. « Il l'a fait ? Il ne me l'a pas dit. Il a fait la demande pour nous deux ? »

« Non, » dit la responsable, la voix hésitante. « Il a déposé une demande de mutation pour une personne seule, mais il a aussi déclaré une épouse. »

La confusion se transforma en un nœud glacial dans l'estomac d'Adèle. « Une épouse ? Mais je suis son épouse. »

Les yeux de la responsable étaient pleins de pitié. « Le nom indiqué ici est Chloé Morin. »

Chloé Morin. Le nom frappa Adèle comme un coup de poing. L'amour de lycée de Cédric.

« Il doit y avoir une erreur, » dit Adèle, la voix tremblante. « Pouvez-vous vérifier à nouveau ? Nous sommes mariés. Nous avons un certificat de mariage. »

« Je suis désolée, Adèle, » dit doucement la responsable. « Le système est directement relié aux registres de l'état civil. Il indique que son statut marital a changé il y a deux mois. »

Engourdie, Adèle retourna à son bureau. Ses mains tremblaient tandis qu'elle sortait le coffre-fort où elle gardait leurs documents importants. Elle en sortit le certificat de mariage, celui qu'elle chérissait tant.

Elle fixa le sceau officiel. Il devait être vrai.

Elle passa l'heure suivante au téléphone avec le service de l'état civil de la mairie. La conversation fut un brouillard de jargon administratif et de faits dévastateurs.

« Non, madame, nous n'avons aucune trace d'un mariage entre Adèle Fournier et Cédric Lambert. »

« Mais... nous nous sommes mariés il y a trois ans. »

Une longue pause, le bruit d'une frappe au clavier. « Je vois bien un dossier pour Cédric Lambert. Un divorce a été prononcé il y a deux mois et six jours. »

« Un divorce ? Avec qui ? »

« Avec vous, madame. Adèle Fournier. »

Le sol sembla se dérober sous ses pieds. Elle se souvint avoir signé des papiers pour Cédric deux mois plus tôt. Il lui avait dit que c'étaient des documents pour un investissement, quelque chose pour assurer leur avenir. Il l'avait pressée, pointant la ligne de signature. Elle lui avait fait une confiance aveugle.

« Et, » continua l'employé, indifférent au monde qui s'écroulait de l'autre côté du fil, « M. Lambert s'est remarié le jour suivant. »

« Avec qui ? » murmura Adèle, bien qu'elle connaisse déjà la réponse.

« Une certaine Mlle Chloé Morin. »

Les pièces du puzzle s'assemblèrent violemment dans son esprit, formant une image hideuse. Les esquives de Cédric à propos des papiers. Sa demande secrète. Le nom de son passé.

Il ne l'avait pas seulement trompée. Il avait orchestré une machination d'une cruauté à couper le souffle. Il l'avait piégée pour qu'elle signe ses propres papiers de divorce.

Il s'était servi d'elle. Il avait utilisé son talent d'architecte logiciel de premier plan pour construire les systèmes qui l'avaient fait remarquer, qui lui avaient assuré sa promotion. Pendant trois ans, elle avait mis sa carrière au second plan, refusant ses propres opportunités, y compris un rôle de chef de projet sur un contrat gouvernemental à haut risque appelé « Projet Chimère ».

Elle avait tout fait pour leur avenir. Un avenir qu'il avait déjà planifié avec une autre.

La douleur était vive et suffocante. C'était comme si toute sa vie, son identité d'épouse aimante, n'était qu'un mensonge qu'elle s'était raconté à elle-même.

Elle devait le voir. Elle devait l'entendre de sa propre bouche.

Adèle sortit en trombe de son bureau et se rendit au sien. Elle ne prit pas la peine de frapper, se contentant de pousser la porte. Cédric était au téléphone, un sourire triomphant aux lèvres. Il leva les yeux, surpris.

« Je te rappelle, » dit-il rapidement avant de raccrocher.

Il se leva, son expression passant de la surprise à une contrariété méfiante. « Adèle ? Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu aurais dû appeler. »

« J'ai essayé de déposer nos papiers de mutation, » dit-elle, la voix plate et froide.

Il se crispa.

« Ils m'ont dit que tu l'avais déjà fait, » continua-t-elle. « Ils m'ont dit que tu avais fait la demande avec ta femme. Chloé Morin. »

Le visage de Cédric blêmit. Il évita son regard. « Adèle, ce n'est pas ce que tu crois. »

« Ah non ? » Sa voix se brisa. « Ils m'ont dit que nous étions divorcés. Que tu m'as piégée pour que je signe les papiers. »

« C'est compliqué, » dit-il en passant une main dans ses cheveux. « Chloé... elle avait besoin d'aide. C'était une décision stratégique, pour ma carrière. Ça ne veut rien dire. »

« Ça ne veut rien dire ? » Adèle éclata d'un rire rauque et brisé. « Tu as effacé notre mariage. Tu m'as ridiculisée. »

« Écoute, une fois que je serai installé au siège, je trouverai un moyen de te faire venir, » dit-il, sa voix prenant un ton apaisant et manipulateur. « On pourra être ensemble à ce moment-là. J'ai juste besoin que tu me fasses confiance. »

L'audace de son mensonge était stupéfiante. Il essayait encore de la gérer, de la garder sous son emprise.

« J'ai consacré ma vie à toi, » murmura-t-elle, les mots s'étranglant dans sa gorge. « J'ai construit le logiciel qui t'a valu cette promotion. J'ai dit non au Projet Chimère, pour toi. Pour nous. »

« Et j'apprécie ça, Adèle, vraiment, je... »

Son téléphone sonna, le coupant net. Il jeta un œil à l'écran. Le nom « Chloé » brillait.

Son visage s'adoucit instantanément. « Je dois prendre cet appel. »

Il répondit, tournant le dos à Adèle. « Salut, ma chérie. Tout va bien ? Tu as l'air contrariée. »

Adèle regarda l'homme qu'elle pensait connaître réconforter sa véritable femme, la laissant seule au milieu des ruines de leur vie. Il n'essayait même plus de se cacher.

Il raccrocha un instant plus tard. « Je dois y aller. Chloé a besoin de moi. »

Il passa devant elle sans un second regard. La porte se referma derrière lui, laissant Adèle seule dans un silence soudain et assourdissant.

Elle resta là un long moment, la douleur si intense qu'elle avait l'impression de ne plus pouvoir respirer. Puis, un autre sentiment commença à brûler à travers son chagrin. La rage.

Elle attrapa son propre téléphone. Ses doigts étaient maintenant fermes. Elle trouva le numéro d'Éric Perrin, le Directeur Technique. L'homme qui lui avait offert le Projet Chimère.

Il répondit à la deuxième sonnerie. « Perrin. »

« Éric, c'est Adèle Fournier. »

« Adèle ! Content de vous entendre. J'étais désolé d'apprendre que vous ne preniez pas la direction de Chimère. C'est une opportunité énorme. »

« L'offre est-elle toujours valable ? » demanda-t-elle, la voix claire et dure.

Il y eut une pause. « Pour vous ? Toujours. Mais je pensais que vous déménagiez au siège avec Cédric. »

« Les plans ont changé, » dit-elle. « Je veux le projet. Je commence immédiatement. »

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