La musique s'était tue, mais le silence qui suivait était assourdissant. Le nom d'Antoine Leclerc brillait en tête des classements avec "L'Écho de nos adieux". Ma chanson, la même, devait sortir six minutes plus tard, mais ces six minutes ont anéanti ma vie. Encore et encore, Antoine publiait mes chefs-d'œuvre quelques instants avant moi. Les insultes se déversaient sur les réseaux sociaux : « Marc Dubois, le roi du plagiat. » Personne ne voulait croire que c' était techniquement impossible de copier une chanson sortie quelques minutes plus tôt. Mon agent, Philippe, m'a dit : « Universal suspend la promotion de l'album. » Ma petite amie, Chloé, avait déjà pris ses distances. L'escalade du cyberharcèlement a vu mon adresse divulguée, ma porte taguée, et des menaces de mort. Mes parents ont engagé des avocats, des experts, dépensant des fortunes pour prouver mon innocence. Puis, l'appel de la police : l'incendie de leur maison. Criminel. Ils étaient morts en se battant pour moi. Antoine a posté des condoléances, recevant des milliers de soutiens, tandis que je recevais des messages disant que je l'avais mérité. J'avais tout perdu. Dans le froid de mon appartement, j'ai avalé tout ce que j'ai pu trouver. La paix m'envahissait alors que l'obscurité m'engloutissait. Puis, une secousse violente, une lumière aveuglante. J'ai rouvert les yeux, haletant, dans mon lit. La date affichée sur mon téléphone était celle du 15 mai. Le jour où tout avait commencé. Je n' étais pas mort. J'étais revenu.
La musique s'était tue, mais le silence qui suivait était assourdissant.
Le nom d'Antoine Leclerc brillait en tête des classements avec "L'Écho de nos adieux".
Ma chanson, la même, devait sortir six minutes plus tard, mais ces six minutes ont anéanti ma vie.
Encore et encore, Antoine publiait mes chefs-d'œuvre quelques instants avant moi.
Les insultes se déversaient sur les réseaux sociaux : « Marc Dubois, le roi du plagiat. »
Personne ne voulait croire que c' était techniquement impossible de copier une chanson sortie quelques minutes plus tôt.
Mon agent, Philippe, m'a dit : « Universal suspend la promotion de l'album. »
Ma petite amie, Chloé, avait déjà pris ses distances.
L'escalade du cyberharcèlement a vu mon adresse divulguée, ma porte taguée, et des menaces de mort.
Mes parents ont engagé des avocats, des experts, dépensant des fortunes pour prouver mon innocence.
Puis, l'appel de la police : l'incendie de leur maison. Criminel.
Ils étaient morts en se battant pour moi.
Antoine a posté des condoléances, recevant des milliers de soutiens, tandis que je recevais des messages disant que je l'avais mérité.
J'avais tout perdu.
Dans le froid de mon appartement, j'ai avalé tout ce que j'ai pu trouver.
La paix m'envahissait alors que l'obscurité m'engloutissait.
Puis, une secousse violente, une lumière aveuglante.
J'ai rouvert les yeux, haletant, dans mon lit.
La date affichée sur mon téléphone était celle du 15 mai.
Le jour où tout avait commencé.
Je n' étais pas mort. J'étais revenu.
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