Les murs de l'atelier se refermaient sur moi, chaque rouleau de tissu et mannequin muet témoignant de ma chute. Le mot "voleuse" résonnait encore, souillant mon âme. Moi, Camille Dubois, héritière de la plus prestigieuse maison de haute couture de France, j'étais morte dans le déshonneur, bannie, oubliée. Puis, je m'étais réveillée, ici même, à l' instant fatidique. La voix mielleuse de ma tante, Madame Moreau, feignant la sollicitude, résonnait: "C'est ta centième collection, Camille, tu dois aller t'inspirer à l'étranger." Mon oncle, Monsieur Moreau, ajoutait: "Ta grand-mère est souffrante... Et si tu nous laissais tes croquis pour les garder?" La confiance m'avait perdue la dernière fois ; j'avais remis mon carnet, fruit de cent ans de travail, à ces sourires qui m'avaient jetée à la rue. J' avais vu la foule acclamer Chloé, ma cousine, celle qui avait volé mes robes, mes croquis, mon talent. Mais cette fois, les choses seraient différentes. Mon cœur, rempli d'amertume et de haine, battait la chamade : je tiendrai bon jusqu'à ce que chaque traître paie pour ce qu'il a fait. "Je vais d'abord voir ma grand-mère," dis-je, mon sourire détaché brisant leur plan initial. Je savais que je ne pouvais pas la laisser faire. Maintenant que j'étais une âme revenue de la mort, je n'avais plus rien à perdre. J' étais là pour les faire s' agenouiller.
Les murs de l'atelier se refermaient sur moi, chaque rouleau de tissu et mannequin muet témoignant de ma chute.
Le mot "voleuse" résonnait encore, souillant mon âme.
Moi, Camille Dubois, héritière de la plus prestigieuse maison de haute couture de France, j'étais morte dans le déshonneur, bannie, oubliée.
Puis, je m'étais réveillée, ici même, à l' instant fatidique.
La voix mielleuse de ma tante, Madame Moreau, feignant la sollicitude, résonnait: "C'est ta centième collection, Camille, tu dois aller t'inspirer à l'étranger."
Mon oncle, Monsieur Moreau, ajoutait: "Ta grand-mère est souffrante... Et si tu nous laissais tes croquis pour les garder?"
La confiance m'avait perdue la dernière fois ; j'avais remis mon carnet, fruit de cent ans de travail, à ces sourires qui m'avaient jetée à la rue.
J' avais vu la foule acclamer Chloé, ma cousine, celle qui avait volé mes robes, mes croquis, mon talent.
Mais cette fois, les choses seraient différentes.
Mon cœur, rempli d'amertume et de haine, battait la chamade : je tiendrai bon jusqu'à ce que chaque traître paie pour ce qu'il a fait.
"Je vais d'abord voir ma grand-mère," dis-je, mon sourire détaché brisant leur plan initial.
Je savais que je ne pouvais pas la laisser faire.
Maintenant que j'étais une âme revenue de la mort, je n'avais plus rien à perdre.
J' étais là pour les faire s' agenouiller.
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