Neuf ans. Neuf ans que je prenais soin de Chloé, que je travaillais sans relâche pour son avenir. À 24 ans, avec son diplôme et un poste en entreprise, j'avais enfin l'impression que la vie nous souriait, qu'un nouvel appartement allait sceller notre bonheur. Mais un soir, alors que je rangeais nos cartons, elle a laissé tomber les mots qui ont fait s'écrouler mon monde : « Lucas, divorçons. » Elle a répété, imperturbable, que notre relation n' était qu' une « association de survie », que j'étais désormais obsolète pour sa nouvelle vie. Le choc fut si violent que mes mains se sont mises à trembler. Elle a sorti les papiers du divorce, insistante, pressée par un « dîner d'affaires » qui m'empêchait de lui préparer son dernier repas. « Tout est clair. Regarde-nous, Lucas. Je suis cadre dans une grande boîte, et toi, tu es... Toi. » Chaque mot était un coup de poignard. Puis, j'ai découvert la paire de mocassins italiens, taille 42, qui n'était pas pour moi, mais pour Marc, le collègue avec qui elle me trompait depuis des semaines. Elle a nié, avant d'exploser : « Il n'y a jamais eu d'amour entre nous ! Tu ne comprends pas ça ? Il n'y avait RIEN ! » Ce mot a anéanti les 3285 jours que j' avais passés à ses côtés. Mais dans cette fracture, une résolution nouvelle est née. Contre toute attente, j'ai décroché mon téléphone, et j'ai demandé à mes parents, ceux que j'avais rejetés pour Chloé, de venir me chercher. C'était la fin de l'illusion.
Neuf ans. Neuf ans que je prenais soin de Chloé, que je travaillais sans relâche pour son avenir.
À 24 ans, avec son diplôme et un poste en entreprise, j'avais enfin l'impression que la vie nous souriait, qu'un nouvel appartement allait sceller notre bonheur.
Mais un soir, alors que je rangeais nos cartons, elle a laissé tomber les mots qui ont fait s'écrouler mon monde : « Lucas, divorçons. »
Elle a répété, imperturbable, que notre relation n' était qu' une « association de survie », que j'étais désormais obsolète pour sa nouvelle vie.
Le choc fut si violent que mes mains se sont mises à trembler.
Elle a sorti les papiers du divorce, insistante, pressée par un « dîner d'affaires » qui m'empêchait de lui préparer son dernier repas.
« Tout est clair. Regarde-nous, Lucas. Je suis cadre dans une grande boîte, et toi, tu es... Toi. »
Chaque mot était un coup de poignard.
Puis, j'ai découvert la paire de mocassins italiens, taille 42, qui n'était pas pour moi, mais pour Marc, le collègue avec qui elle me trompait depuis des semaines.
Elle a nié, avant d'exploser : « Il n'y a jamais eu d'amour entre nous ! Tu ne comprends pas ça ? Il n'y avait RIEN ! »
Ce mot a anéanti les 3285 jours que j' avais passés à ses côtés.
Mais dans cette fracture, une résolution nouvelle est née.
Contre toute attente, j'ai décroché mon téléphone, et j'ai demandé à mes parents, ceux que j'avais rejetés pour Chloé, de venir me chercher.
C'était la fin de l'illusion.
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