La musique du grand salon de l'hôtel de Crillon ne résonnait plus que comme un écho lointain de ma propre vie. Cinq ans s' étaient écoulés depuis cette nuit où Marc Fournier, l' homme que j' épousais, m' avait regardée avec des yeux d'étranger, murmurant : « Qui êtes-vous ? » Ce fut le début de l'humiliation publique, celle qui fit de moi, Élise Dubois, la mariée répudiée, la risée de tout Paris. J' avais été chassée, réduite au silence, et ma famille avait dû m' envoyer loin pour me protéger des chuchotements et des regards moqueurs. La cicatrice s' était refermée, le temps, et surtout l' amour d' Antoine Moreau, un nouvel époux, ayant apaisé la blessure. Mais ce soir, le destin implacable nous remettait face à face lors de cette réception caritative. Marc Fournier, devenu un avocat arrogant, entrait au bras de Sophie Laurent, mon ancienne domestique, sa maîtresse de toujours. Leurs rires bruyants traversaient la salle, tandis que Sophie, un sourire mauvais aux lèvres, le poussait à se moquer de moi. « Élise Dubois. Quelle surprise, » lança Marc, sa voix forte, ses yeux emplis de mépris glacial. « Je ne pensais pas que vous fréquentiez encore ce genre d'endroit. Vous avez trouvé quelqu'un pour vous payer l'entrée ? » La honte montait à mes joues, mais cette fois, un calme froid m' habitait. Marc sortit une liasse de billets et la jeta à mes pieds, m' offrant de l'argent pour que je disparaisse. Leur spectacle grotesque réveillait un souvenir enfoui : cette nuit d'après-noces où j'avais surpris Marc et Sophie complotant, dévoilant une fausse amnésie et une trahison calculée pour me voler. La rage froide remplaçait enfin la douleur. Quand Marc et Sophie, paniqués par l'arrivée imminente de mon mari, le Juge Antoine Moreau, tentèrent de me traîner hors de la salle, Marc brandit un coupe-cigare, menaçant de me mutiler pour « punir » mon audace. Au moment où la lame touchait mon doigt, une voix forte retentit : « Annonçant son excellence, le Juge Antoine Moreau ! »
La musique du grand salon de l'hôtel de Crillon ne résonnait plus que comme un écho lointain de ma propre vie. Cinq ans s' étaient écoulés depuis cette nuit où Marc Fournier, l' homme que j' épousais, m' avait regardée avec des yeux d'étranger, murmurant : « Qui êtes-vous ? »
Ce fut le début de l'humiliation publique, celle qui fit de moi, Élise Dubois, la mariée répudiée, la risée de tout Paris. J' avais été chassée, réduite au silence, et ma famille avait dû m' envoyer loin pour me protéger des chuchotements et des regards moqueurs. La cicatrice s' était refermée, le temps, et surtout l' amour d' Antoine Moreau, un nouvel époux, ayant apaisé la blessure.
Mais ce soir, le destin implacable nous remettait face à face lors de cette réception caritative. Marc Fournier, devenu un avocat arrogant, entrait au bras de Sophie Laurent, mon ancienne domestique, sa maîtresse de toujours. Leurs rires bruyants traversaient la salle, tandis que Sophie, un sourire mauvais aux lèvres, le poussait à se moquer de moi.
« Élise Dubois. Quelle surprise, » lança Marc, sa voix forte, ses yeux emplis de mépris glacial. « Je ne pensais pas que vous fréquentiez encore ce genre d'endroit. Vous avez trouvé quelqu'un pour vous payer l'entrée ? » La honte montait à mes joues, mais cette fois, un calme froid m' habitait. Marc sortit une liasse de billets et la jeta à mes pieds, m' offrant de l'argent pour que je disparaisse.
Leur spectacle grotesque réveillait un souvenir enfoui : cette nuit d'après-noces où j'avais surpris Marc et Sophie complotant, dévoilant une fausse amnésie et une trahison calculée pour me voler. La rage froide remplaçait enfin la douleur.
Quand Marc et Sophie, paniqués par l'arrivée imminente de mon mari, le Juge Antoine Moreau, tentèrent de me traîner hors de la salle, Marc brandit un coupe-cigare, menaçant de me mutiler pour « punir » mon audace. Au moment où la lame touchait mon doigt, une voix forte retentit : « Annonçant son excellence, le Juge Antoine Moreau ! »
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