Le vent glacial du Palais Froid me fouettait le visage, mais mon cœur était déjà gelé. Vingt-et-un ans que je luttais dans ce monde étrange, vingt-et-un ans à tenter de rentrer chez moi. Ma mission, celle que le système m'avait imposée pour guérir une maladie incurable dans ma vraie vie, était simple : séduire quatre hommes, quatre « cibles », et obtenir leur amour absolu. J'avais tout donné, partagé leurs vies, leurs joies, leurs peines, jusqu'à devenir leur plus proche confidente, leur unique soutien. Puis, elle est arrivée. Sophie Martin, la "séductrice" suivante. Avec ses larmes et son innocence simulée, elle a tout détruit, retournant chacun d'eux contre moi. Ils me détestaient. Tous les quatre. Le système venait de m' annoncer mon échec, synonyme de mort, ici et dans la réalité. Ma mort simulée par pendaison fut interrompue par un seau d'eau glacée, jeté par Pierre, mon frère adoptif. Il avait juré de me protéger pour toujours, mais son regard n'était plus que mépris. Antoine Leclerc, mon ami d'enfance et premier amour, m'a repêchée du lac glacial après ma tentative de noyade, ne cessant de m' accabler de reproches, persuadé que je jouais la comédie pour attirer l'attention. Leur indifférence, leurs jugements, faisaient plus mal que tout – surtout quand Sophie, l'innocente manipulatrice, réapparut, transformant ma vie en un enfer public. Ils me croyaient instable, folle, et décidèrent de me cloîtrer dans un ermitage isolé, loin de tout, sous la garde de Sophie. Le voyage fut une torture, chaque cahot du chariot ravivant la douleur de mes blessures internes infligées sans scrupule par Sophie. Je me suis réveillée dans une chambre austère, le corps brisé. Elle m'a souri, ce masque de douceur glissant enfin pour révéler un rictus triomphant. « Tu es le personnage secondaire pathétique. Ton seul rôle est de souffrir pour que je puisse briller. » Le fouet s' est abattu, encore et encore. Mais dans ce piège, au désespoir, j' ai entrevu une minuscule chance, une vengeance froide. Un mille-pattes de feu. Son venin mortel. Un antipoison contre celui de Pierre. J' ai saisi ma chance, misant ma vie sur ce pari insensé. Lentement, mes doigts ont frémi. Quand ils sont revenus, ces hommes abusés par Sophie, j'ai levé ma manche, révélant les marques du fouet. Leurs visages se sont décomposés. Leurs regrets étaient tardifs. J'ai alors scellé mon destin, et le leur.
Le vent glacial du Palais Froid me fouettait le visage, mais mon cœur était déjà gelé. Vingt-et-un ans que je luttais dans ce monde étrange, vingt-et-un ans à tenter de rentrer chez moi.
Ma mission, celle que le système m'avait imposée pour guérir une maladie incurable dans ma vraie vie, était simple : séduire quatre hommes, quatre « cibles », et obtenir leur amour absolu.
J'avais tout donné, partagé leurs vies, leurs joies, leurs peines, jusqu'à devenir leur plus proche confidente, leur unique soutien.
Puis, elle est arrivée. Sophie Martin, la "séductrice" suivante. Avec ses larmes et son innocence simulée, elle a tout détruit, retournant chacun d'eux contre moi.
Ils me détestaient. Tous les quatre. Le système venait de m' annoncer mon échec, synonyme de mort, ici et dans la réalité.
Ma mort simulée par pendaison fut interrompue par un seau d'eau glacée, jeté par Pierre, mon frère adoptif. Il avait juré de me protéger pour toujours, mais son regard n'était plus que mépris.
Antoine Leclerc, mon ami d'enfance et premier amour, m'a repêchée du lac glacial après ma tentative de noyade, ne cessant de m' accabler de reproches, persuadé que je jouais la comédie pour attirer l'attention.
Leur indifférence, leurs jugements, faisaient plus mal que tout – surtout quand Sophie, l'innocente manipulatrice, réapparut, transformant ma vie en un enfer public.
Ils me croyaient instable, folle, et décidèrent de me cloîtrer dans un ermitage isolé, loin de tout, sous la garde de Sophie.
Le voyage fut une torture, chaque cahot du chariot ravivant la douleur de mes blessures internes infligées sans scrupule par Sophie.
Je me suis réveillée dans une chambre austère, le corps brisé. Elle m'a souri, ce masque de douceur glissant enfin pour révéler un rictus triomphant.
« Tu es le personnage secondaire pathétique. Ton seul rôle est de souffrir pour que je puisse briller. »
Le fouet s' est abattu, encore et encore. Mais dans ce piège, au désespoir, j' ai entrevu une minuscule chance, une vengeance froide.
Un mille-pattes de feu. Son venin mortel. Un antipoison contre celui de Pierre.
J' ai saisi ma chance, misant ma vie sur ce pari insensé. Lentement, mes doigts ont frémi.
Quand ils sont revenus, ces hommes abusés par Sophie, j'ai levé ma manche, révélant les marques du fouet.
Leurs visages se sont décomposés. Leurs regrets étaient tardifs. J'ai alors scellé mon destin, et le leur.
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