La cérémonie des étoiles Michelin battait son plein, couronnant des années de travail acharné aux côtés de Marc, l'homme que j'aimais. J'étais prête à monter sur scène, vêtue de la veste immaculée qu'il m'avait offerte, symbole de notre succès partagé. Sauf que ce n'était pas celle que je portais. À la place, une vieille veste usée m'humiliait sous les projecteurs, les rires étouffés et les regards méprisants. « Qu'est-ce que tu portes ? Tu me fais honte, Camille. » chuchota Marc, le masque parfait et glacial. Puis Léa, sa fille adoptive que j'avais élevée, s'est précipitée, ses yeux brûlants de haine : « C'est de ta faute ! Tu gâches toujours tout ! » Elle m'a poussée, ses petits poings martelant ma poitrine : « Je te déteste ! Je te déteste ! » Mon cœur s'est brisé. Ma dévotion sans faille était perçue comme une trahison. Je n'ai alors pu que murmurer, plus pour moi-même : « Je ne voulais pas porter cette veste. » Plus tard, dans le bureau de Marc, Léa affichait un calme troublant, son triomphe mal dissimulé. « Tout s'est passé exactement comme tu le voulais, n'est-ce pas ? » lui ai-je dit, sachant qu'elle avait orchestré mon humiliation. Ma nouvelle veste, maculée de teinture rouge, était cachée. L'ancienne, mise en évidence. Un piège parfait. Marc, lui, ne voyait rien, ou ne voulait rien voir : « Arrête d'accuser Léa pour tes propres erreurs, Camille. » Et pire encore, il a ajouté : « Elle n'a pas pu te faire si mal. Elle n'a pas de force. » Mais sa claque, déguisée en caresse, a brisé la dernière illusion. Pourquoi leur aveuglement était-il si total ? Pourquoi cette haine ? C'est alors que j'ai vu le sang perler sur ma manche, ma vieille blessure rouverte par les coups de Léa. J'ai ri, un rire sans joie. « Tu as raison. Léa a toujours raison. » Ce jour-là, j'ai compris que tout était fini. Je devais partir. Pour ne pas me perdre à jamais.
La cérémonie des étoiles Michelin battait son plein, couronnant des années de travail acharné aux côtés de Marc, l\'homme que j\'aimais.
J\'étais prête à monter sur scène, vêtue de la veste immaculée qu\'il m\'avait offerte, symbole de notre succès partagé. Sauf que ce n\'était pas celle que je portais.
À la place, une vieille veste usée m\'humiliait sous les projecteurs, les rires étouffés et les regards méprisants.
« Qu\'est-ce que tu portes ? Tu me fais honte, Camille. » chuchota Marc, le masque parfait et glacial.
Puis Léa, sa fille adoptive que j\'avais élevée, s\'est précipitée, ses yeux brûlants de haine : « C\'est de ta faute ! Tu gâches toujours tout ! »
Elle m\'a poussée, ses petits poings martelant ma poitrine : « Je te déteste ! Je te déteste ! »
Mon cœur s\'est brisé. Ma dévotion sans faille était perçue comme une trahison.
Je n\'ai alors pu que murmurer, plus pour moi-même : « Je ne voulais pas porter cette veste. »
Plus tard, dans le bureau de Marc, Léa affichait un calme troublant, son triomphe mal dissimulé.
« Tout s\'est passé exactement comme tu le voulais, n\'est-ce pas ? » lui ai-je dit, sachant qu\'elle avait orchestré mon humiliation.
Ma nouvelle veste, maculée de teinture rouge, était cachée. L\'ancienne, mise en évidence. Un piège parfait.
Marc, lui, ne voyait rien, ou ne voulait rien voir : « Arrête d\'accuser Léa pour tes propres erreurs, Camille. »
Et pire encore, il a ajouté : « Elle n\'a pas pu te faire si mal. Elle n\'a pas de force. »
Mais sa claque, déguisée en caresse, a brisé la dernière illusion.
Pourquoi leur aveuglement était-il si total ? Pourquoi cette haine ?
C\'est alors que j\'ai vu le sang perler sur ma manche, ma vieille blessure rouverte par les coups de Léa.
J\'ai ri, un rire sans joie. « Tu as raison. Léa a toujours raison. »
Ce jour-là, j\'ai compris que tout était fini. Je devais partir. Pour ne pas me perdre à jamais.
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