La porte s' est refermée derrière Marc, laissant un silence assourdissant. Mon dos était courbé, mes mains tremblaient. N' importe qui aurait cru voir une femme au cœur brisé. C' était le rôle que je jouais depuis des mois. Celui de Jeanne, la styliste naïve et dévouée, follement amoureuse de l' homme d' affaires charismatique, Marc Chevalier. Puis, un sourire, un vrai, a effleuré mes lèvres. « Enfin. C' est fini. » Ce qui était fini, ce n' était pas notre relation, mais cette comédie. L' appartement était vide de ses affaires, et l' air plus léger. Plus ce sentiment d' être observée, jugée, rabaissée par des compliments empoisonnés. Je me suis souvenue de ses mots, il y a quelques semaines, dans mon atelier. Il tenait un de mes croquis de robe, audacieux. « C' est joli, mon amour. Tu as tellement de talent pour tes petits passe-temps. » « Ce n' est pas un passe-temps, Marc. C' est mon travail. » Il avait ri, un rire doux et condescendant. « Tu es trop pure pour ça, Jeanne. Laisse les affaires, le vrai monde, à ceux qui savent s' en occuper. Comme moi. » J' étais son accessoire, sa muse secrète qu' il pouvait piller, bien sagement tenue à la maison. L' amour m' avait rendue aveugle, mais sa condescendance m' avait ouvert les yeux. J' avais mis ma passion, mon talent, mon énergie au service de son ambition. Je dessinais, il prenait. Je créais, il signait. J' étais le moteur silencieux de la marque « Chevalier », l'architecte anonyme de son empire. « J' étais naïve, oui. » Mais plus maintenant. Plus tard, au gala de la Chambre Syndicale de la Haute Couture, Marc a fait la chose que je n' avais pas anticipée. Il s' est agenouillé devant sa nouvelle conquête, Sophie Lambert, et l' a demandée en mariage... devant moi. « Sophie Lambert, veux-tu m' épouser ? » Les flashs ont crépité, la salle a explosé d' applaudissements. Il voulait me détruire, s' assurer que je ne me relèverais jamais. Quel imbécile. Il venait de me donner exactement ce dont j' avais besoin. J' ai gardé mon masque de tristesse, mais en réalité, une idée germait. « Mon heure viendra. »
La porte s' est refermée derrière Marc, laissant un silence assourdissant.
Mon dos était courbé, mes mains tremblaient.
N' importe qui aurait cru voir une femme au cœur brisé.
C' était le rôle que je jouais depuis des mois.
Celui de Jeanne, la styliste naïve et dévouée, follement amoureuse de l' homme d' affaires charismatique, Marc Chevalier.
Puis, un sourire, un vrai, a effleuré mes lèvres.
« Enfin. C' est fini. »
Ce qui était fini, ce n' était pas notre relation, mais cette comédie.
L' appartement était vide de ses affaires, et l' air plus léger.
Plus ce sentiment d' être observée, jugée, rabaissée par des compliments empoisonnés.
Je me suis souvenue de ses mots, il y a quelques semaines, dans mon atelier.
Il tenait un de mes croquis de robe, audacieux.
« C' est joli, mon amour. Tu as tellement de talent pour tes petits passe-temps. »
« Ce n' est pas un passe-temps, Marc. C' est mon travail. »
Il avait ri, un rire doux et condescendant.
« Tu es trop pure pour ça, Jeanne. Laisse les affaires, le vrai monde, à ceux qui savent s' en occuper. Comme moi. »
J' étais son accessoire, sa muse secrète qu' il pouvait piller, bien sagement tenue à la maison.
L' amour m' avait rendue aveugle, mais sa condescendance m' avait ouvert les yeux.
J' avais mis ma passion, mon talent, mon énergie au service de son ambition.
Je dessinais, il prenait. Je créais, il signait.
J' étais le moteur silencieux de la marque « Chevalier », l'architecte anonyme de son empire.
« J' étais naïve, oui. » Mais plus maintenant.
Plus tard, au gala de la Chambre Syndicale de la Haute Couture, Marc a fait la chose que je n' avais pas anticipée.
Il s' est agenouillé devant sa nouvelle conquête, Sophie Lambert, et l' a demandée en mariage... devant moi.
« Sophie Lambert, veux-tu m' épouser ? »
Les flashs ont crépité, la salle a explosé d' applaudissements.
Il voulait me détruire, s' assurer que je ne me relèverais jamais.
Quel imbécile.
Il venait de me donner exactement ce dont j' avais besoin.
J' ai gardé mon masque de tristesse, mais en réalité, une idée germait.
« Mon heure viendra. »
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