L'appel de l'hôpital est tombé à 22 heures. Mon fils, Lucas, victime d'un grave accident de la route. Son état était critique, il fallait de l'argent, tout de suite. J' ai appelé Sophie, ma femme, mais pas de réponse. Le doute s'est insinué, puis la rage. Près d' une villa luxueuse, des rires, de la musique. Pas une réunion caritative, une fête. Et là, je l'ai vue. Ma femme, somptueusement vêtue, riant aux éclats avec Marc Fournier, un bras nonchalant posé sur sa hanche. Ils célébraient le bac de son fils, Théo. Un visage rayonnant de fierté, qu' elle n' avait jamais eu pour le nôtre. Mon monde s'est effondré. « Lucas a eu un accident. C' est grave, Sophie. Il faut de l' argent. » Elle a froncé les sourcils, agacée. « Ne peux-tu pas gérer ça ? Je suis au milieu de quelque chose d' important. » L'important. Pas notre fils mourant sur une table d'opération. C' était ça, l' important. Le sang a quitté mon visage, le monde a basculé. Toutes nos économies gérées par elle, un compte commun inaccessible pour moi seul. Elle a soupiré. « Bon, d' accord. J' appellerai plus tard. Laisse-moi profiter de la fête de Théo. » Quelque chose s' est définitivement brisé en moi. Je suis parti, sans un mot de plus. Dans ma voiture, le téléphone de l' hôpital à l' oreille, un murmure glacé. « Ne l' opérez pas. Arrêtez tout. » Mon fils allait mourir. Et c' était de sa faute. Tout était de sa faute. Une haine froide et pure commençait à prendre racine. Le téléphone a sonné encore et encore. Je l'ai éteint. Le silence était assourdissant. Mon mariage de dix-huit ans. Mon fils modèle. Tout était une illusion.
L'appel de l'hôpital est tombé à 22 heures.
Mon fils, Lucas, victime d'un grave accident de la route.
Son état était critique, il fallait de l'argent, tout de suite.
J' ai appelé Sophie, ma femme, mais pas de réponse.
Le doute s'est insinué, puis la rage.
Près d' une villa luxueuse, des rires, de la musique.
Pas une réunion caritative, une fête.
Et là, je l'ai vue.
Ma femme, somptueusement vêtue, riant aux éclats avec Marc Fournier, un bras nonchalant posé sur sa hanche.
Ils célébraient le bac de son fils, Théo.
Un visage rayonnant de fierté, qu' elle n' avait jamais eu pour le nôtre.
Mon monde s'est effondré.
« Lucas a eu un accident. C' est grave, Sophie. Il faut de l' argent. »
Elle a froncé les sourcils, agacée.
« Ne peux-tu pas gérer ça ? Je suis au milieu de quelque chose d' important. »
L'important.
Pas notre fils mourant sur une table d'opération.
C' était ça, l' important.
Le sang a quitté mon visage, le monde a basculé.
Toutes nos économies gérées par elle, un compte commun inaccessible pour moi seul.
Elle a soupiré.
« Bon, d' accord. J' appellerai plus tard. Laisse-moi profiter de la fête de Théo. »
Quelque chose s' est définitivement brisé en moi.
Je suis parti, sans un mot de plus.
Dans ma voiture, le téléphone de l' hôpital à l' oreille, un murmure glacé.
« Ne l' opérez pas. Arrêtez tout. »
Mon fils allait mourir.
Et c' était de sa faute.
Tout était de sa faute.
Une haine froide et pure commençait à prendre racine.
Le téléphone a sonné encore et encore.
Je l'ai éteint.
Le silence était assourdissant.
Mon mariage de dix-huit ans.
Mon fils modèle.
Tout était une illusion.
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