Le Palais Brûlé

Le Palais Brûlé

Gavin

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« Bois, Léo. Juste un verre. Pour moi. Pour Julien. » La voix de Camille était douce, mais ses doigts serraient mon bras avec une force qui me faisait mal. Devant moi, sur la table, dix verres de vin étaient alignés : neuf purs, un piégé. Julien, son ami d' enfance et autoproclamé « sauveur », prétendait avoir du mal à identifier les défauts des vins, un handicap pour un vigneron visant une finale de concours. Camille, le visage tordu par l' impatience, insistait pour que je boive, assurant que ce n' était qu' une « petite amertume inoffensive ». Je savais qu'elle me forçait à boire un poison, à cause de ma phobie irrationnelle de l'empoisonnement, qu'elle connaissait depuis toujours. Elle a ignoré ma supplication et m'a rappelé le « sacrifice » de Julien, qu'il aurait fait pour elle, me reprochant mon inutilité. J' ai ouvert la bouche et j' ai bu. Une brûlure atroce a envahi ma gorge et mon estomac, des spasmes incontrôlables ont secoué mon corps, et j'ai craché du sang. Ma femme, Camille, m'a laissé agoniser sur le sol de notre maison, préférant s' occuper de ce manipulateur de Julien, qui simulait une crise de panique. Quand ma sœur Chloé m'a retrouvé, je gisais dans une mare de sang et de vomi, ma gorge en feu. À l'hôpital, la vérité est tombée : le produit chimique avait gravement endommagé mon système digestif et surtout, brûlé mes papilles gustatives. Mon palais, mon don, la seule chose qui me restait de mon père, était détruit. La trahison était totale : elle m'avait abandonné pour mourir. Je ne pouvais plus rester. Avec une force surhumaine, j'ai écrit deux mots à Chloé : « Fais-moi sortir. » Je devais quitter cet enfer pour toujours.

Introduction

« Bois, Léo. Juste un verre. Pour moi. Pour Julien. »

La voix de Camille était douce, mais ses doigts serraient mon bras avec une force qui me faisait mal.

Devant moi, sur la table, dix verres de vin étaient alignés : neuf purs, un piégé.

Julien, son ami d' enfance et autoproclamé « sauveur », prétendait avoir du mal à identifier les défauts des vins, un handicap pour un vigneron visant une finale de concours.

Camille, le visage tordu par l' impatience, insistait pour que je boive, assurant que ce n' était qu' une « petite amertume inoffensive ».

Je savais qu'elle me forçait à boire un poison, à cause de ma phobie irrationnelle de l'empoisonnement, qu'elle connaissait depuis toujours.

Elle a ignoré ma supplication et m'a rappelé le « sacrifice » de Julien, qu'il aurait fait pour elle, me reprochant mon inutilité.

J' ai ouvert la bouche et j' ai bu.

Une brûlure atroce a envahi ma gorge et mon estomac, des spasmes incontrôlables ont secoué mon corps, et j'ai craché du sang.

Ma femme, Camille, m'a laissé agoniser sur le sol de notre maison, préférant s' occuper de ce manipulateur de Julien, qui simulait une crise de panique.

Quand ma sœur Chloé m'a retrouvé, je gisais dans une mare de sang et de vomi, ma gorge en feu.

À l'hôpital, la vérité est tombée : le produit chimique avait gravement endommagé mon système digestif et surtout, brûlé mes papilles gustatives.

Mon palais, mon don, la seule chose qui me restait de mon père, était détruit.

La trahison était totale : elle m'avait abandonné pour mourir.

Je ne pouvais plus rester.

Avec une force surhumaine, j'ai écrit deux mots à Chloé : « Fais-moi sortir. »

Je devais quitter cet enfer pour toujours.

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Pendant vingt et un ans, j'ai tout donné, corps et âme, pour accomplir ma mission : obtenir l'amour de quatre hommes exceptionnels. Mais au lieu de l'amour, je n'ai récolté que leur haine la plus profonde. J'ai été jetée dans un « palais froid », réduite en paria, accusée de tous les maux par celle que tous voyaient comme une sainte, Sophie Martin. Antoine, mon ami d' enfance et premier amour, m' a reniée sans la moindre hésitation, me livrant aux brimades et à la solitude. Pierre, mon frère adoptif, m' a brisé le cœur et les doigts, me chassant de ma propre maison. Vincent, mon artiste torturé, m' a abandonnée, me jugeant trop simple, et a même pris ma vie en me poignardant, sous les yeux des autres, manipulé par les mensonges de Sophie. Lucas, mon ami d'enfance, mon promesse de mariage, m'a laissée tomber car je n'avais pas "besoin" de lui. Comment pouvaient-ils être si aveugles ? Comment ont-ils pu croire à ses larmes de crocodile plutôt qu'à tant d'années de dévouement ? Je leur ai offert ma vie, ma loyauté, mon soutien inconditionnel, et ils m'ont tout pris, ne laissant que désespoir et trahison. Alors, j'ai décidé de partir, de m'arracher à ce monde qui ne voulait plus de moi et de retrouver la paix de l'anéantissement. Pourtant, à chaque tentative, ils me repêchaient, non par pitié ou amour, mais par une cruauté insoutenable : ils me forçaient à rester pour que leur prétendue sainte, Sophie, ne soit pas « triste ». Jusqu'à ce que, à un pas de la mort, avec mon corps torturé par la 'sainte' elle-même, un mince fil de vie me fut arraché des entrailles, et la vérité éclata, trop tard. Alors que leurs cœurs se brisaient de remords, que leurs suppliques résonnaient dans le vide, j' ai fait mon dernier acte de défi. J'ai sauté. Non pour la mort que j'avais tant cherchée, mais pour la liberté. Une liberté qui allait me ramener chez moi, loin de ce cauchemar, laissant derrière moi ces hommes brisés et une victoire amère.

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